Réponse du département Sciences et TechniquesLes chiffres du sida en afrique en 2004On estime que 25 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique subsaharienne. Les taux de prévalence du VIH semblent se stabiliser, mais cette impression est principalement due à une hausse des décès imputables au SIDA et à une augmentation continue des nouvelles infections. La prévalence continue d'augmenter dans certains pays comme Madagascar et le Swaziland et recule à l'échelle nationale en Ouganda.
L'Afrique subsaharienne n'abrite guère plus de 10% de la population mondiale mais près des deux tiers du total des personnes infectées par le VIH. En 2003, on estime à trois millions le nombre de nouvelles infections dans la région et à 2,2 millions celui des décès dus au SIDA (soit 75% des trois millions de décès dus au SIDA cette année-là dans le monde).
Il n'existe pas d'épidémie "africaine"; la diversité des niveaux et tendances de l'infection à VIH est considérable sur ce continent. Dans six pays, la prévalence du VIH chez l'adulte est inférieure à 2%, alors que dans six autres, elle dépasse 20%. Les sept pays d'Afrique australe connaissent tous des taux de prévalence supérieurs à 17%, le Botswana et le Swaziland atteignant une prévalence dépassant 35%. En Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH est beaucoup plus faible : aucun pays ne connaît une prévalence supérieure à 10% et la plupart d'entre eux se situent entre un et cinq pour cent. La prévalence dans les pays d'Afrique centrale et orientale se situe entre ces deux groupes, de 4% à 13%.
Les femmes africaines sont plus exposées au risque et l'infection survient chez elles à un âge plus jeune que chez les hommes. Aujourd'hui on compte en moyenne 13 femmes infectées pour 10 hommes infectés - par rapport à 12 femmes pour 10 hommes en 2002. La différence est encore plus marquée chez les jeunes de 15 à 24 ans. Une étude a comparé le ratio des jeunes femmes vivant avec le VIH aux jeunes hommes vivant avec le VIH. Il s'établit entre 20 femmes pour 10 hommes en Afrique du Sud et 45 femmes pour 10 hommes au Kenya et au Mali.
En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, 480 000 personnes environ vivent avec le VIH, mais la surveillance systématique de l'épidémie n'est pas satisfaisante, en particulier dans les groupes à haut risque tels que les consommateurs de drogues injectables. Pourtant, dans une bonne partie de la région, l'infection à VIH semble concentrée dans cette population. On craint aussi que le virus ne se propage sans être détecté chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, car les rapports sexuels entre hommes sont illégaux et largement condamnés dans de nombreux endroits.
Source :
rapport 2004 du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida)Ni le
Programme commun des Nations Unies sur le VIH (Onusida), ni
l'organisation mondiale de la santé (OMS), ni
le portail d'information et d'échanges consacré au VIH/sida chez les migrants en France et dans les pays africains (mis en place par le centre régional d'information et de prévention du Sida d'Ile-de-France) ne font mention
d'appartenance religieuse en matière d'épidémiologie.
Le
bulletin épidémiologique hebdomadaire publié par l'Institut de Veille Sanitaire a étudié dans son numéro 14 de 1998, les caractéristiques socio-démographiques
des sujets décédés en 1996 en France du sida. Vous y trouverez des répartitions par sexe, âge, état matrimonial, région de domicile et catégorie socio-professionnelle.
Si vous êtes intéressé(e) par la question du Sida en Afrique, nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage
Le Sida au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : les coûts de l'inaction .
La consultation du
portail d'information et d'échanges consacré au VIH/sida chez les migrants en France et dans les pays africains vous fournira des informations très complète sur l'épidémiologie du sida en Afrique (pays par pays, vous trouverez les chiffres de l'OMS, une compilation d'enquêtes épidémiologiques et des références bibliographiques).