Question d'origine :
Bonjour,
Je répond a des questions pour on oral d'histoire des arts et je ne trouve la réponse a celle-ci :
Qu'a voulu montrer ou exprimer l'artiste ?
(Pour le Viaduc de l'Estaque de George Braqe)
J'espère que vous pourrez y répondre.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/03/2014 à 09h34
Bonjour,
Vous pourriez commencer par parcourir la notice consacrée à l’œuvre Le viaduc à L'Estaque (1908) par le Centre Pompidou. Ceci une fois effectué vous ne pourrez réaliser l’économie, si vous désirez réussir votre oral, de consulter les deux ouvrages suivants :
* Georges Braque et le paysage: de l'Estaque à Varengeville, 1906-1963 / commissaire Véronique Serrano; textes de Véronique Serrano, Theodore Reff, Alvin Martin,...[et al.], 2006 : L'exposition et le catalogue tentent de mettre en évidence combien le paysage a été un facteur de développement à des moments clefs dans le parcours de Braque. Les expériences uniques du fauvisme et du cubisme constituent autant d'étapes constructives entre Anvers, l'Estaque, La Ciotat, Céret, La Roche Guyon ou Carrière-Saint-Denis, avant que les paysages de sa jeunesse, de Dieppe et de Varengeville, reviennent à partir de 1928, hanter son espace mental, l'univers sobre, sensible et solitaire de ses dernières années
* L'Estaque: naissance du paysage moderne, 1870/1910 : [exposition] 25 juin/25 septembre 1994 , Musée Cantini, Marseille.
Ainsi dans ce catalogue, Nicolas Cendo et Véronique Serrano expliquent que de tous les paysages du sud de la France, celui de l’Estaque a la particularité d’avoir été un creuset où s’est élaborée, enter 1870 et 1910, une histoire complexe de la vision qui commence avec Cézanne, se prolonge à travers le fauvisme, et atteint son accomplissement dans le premier cubisme. Aucun autre site de la Méditerranée n’a réuni en quelque quarante années une conjonction aussi dense d’interrogations, de recherches, d’élaborations de vocabulaires picturaux spécifiquement modernes à travers le cheminement d’œuvres aussi révélatrices que celles de Cézanne, Derain, Friesz, Dufy et Braque(…) peu après, à partir d’octobre 1906 et jusqu’en février 1907, Georges Braque, comme la plupart des artistes fauves, se rend à l’Estaque plutôt qu’ailleurs dans le Midi, sans doute pour préciser et prolonger sa réflexion sur la conception cézarienne du motif …
Par ailleurs, les deux catalogues notent l’importance du séjour de Derain et de ses compositions. Dans Georges Braque et le paysage: de l'Estaque à Varengeville, 1906-1963 Véronique Serrano rappelle que la précipitation de Braque vers le Midi a plusieurs explications possibles. Cézanne, bien sur, qui ressurgit à l’occasion du Salon, mais surtout Derain, dont il vient de voir six paysages de l’Estaque, dont probablement sa grande composition Route tournante (Houston Museum of Fine Art) …
l'auteure précise que lors de son troisième séjour, confronté à cette évidence pour lui de la présence d'un mystère de la peinture, Braque, à la suite de Derain, vient peindre en terre cézarienne plutôt qu'ailleurs pour explorer un territoire encore inconnue et mystérieux (...) il a la conscience et l'intuition d'une voie à prendre (...) Aussi, ce n'est pas sans arrière-pensée que Braque va travailler à l'Estaque. C'est là - où le port et l'immense cirque rocheux se prêtent parfaitement à la lumière - qu'il se dégage réellement de son héritage impressionniste et bientôt de celui des Fauves ...
Nous vous laissons poursuivre ces lectures qui vous permettront de comprendre le pourquoi de l’Estaque et les choix artistiques qui en découlent !!
Vous pourriez commencer par parcourir la notice consacrée à l’œuvre Le viaduc à L'Estaque (1908) par le Centre Pompidou. Ceci une fois effectué vous ne pourrez réaliser l’économie, si vous désirez réussir votre oral, de consulter les deux ouvrages suivants :
* Georges Braque et le paysage: de l'Estaque à Varengeville, 1906-1963 / commissaire Véronique Serrano; textes de Véronique Serrano, Theodore Reff, Alvin Martin,...[et al.], 2006 : L'exposition et le catalogue tentent de mettre en évidence combien le paysage a été un facteur de développement à des moments clefs dans le parcours de Braque. Les expériences uniques du fauvisme et du cubisme constituent autant d'étapes constructives entre Anvers, l'Estaque, La Ciotat, Céret, La Roche Guyon ou Carrière-Saint-Denis, avant que les paysages de sa jeunesse, de Dieppe et de Varengeville, reviennent à partir de 1928, hanter son espace mental, l'univers sobre, sensible et solitaire de ses dernières années
* L'Estaque: naissance du paysage moderne, 1870/1910 : [exposition] 25 juin/25 septembre 1994 , Musée Cantini, Marseille.
Ainsi dans ce catalogue, Nicolas Cendo et Véronique Serrano expliquent que de tous les paysages du sud de la France, celui de l’Estaque a la particularité d’avoir été un creuset où s’est élaborée, enter 1870 et 1910, une histoire complexe de la vision qui commence avec Cézanne, se prolonge à travers le fauvisme, et atteint son accomplissement dans le premier cubisme. Aucun autre site de la Méditerranée n’a réuni en quelque quarante années une conjonction aussi dense d’interrogations, de recherches, d’élaborations de vocabulaires picturaux spécifiquement modernes à travers le cheminement d’œuvres aussi révélatrices que celles de Cézanne, Derain, Friesz, Dufy et Braque(…) peu après, à partir d’octobre 1906 et jusqu’en février 1907, Georges Braque, comme la plupart des artistes fauves, se rend à l’Estaque plutôt qu’ailleurs dans le Midi, sans doute pour préciser et prolonger sa réflexion sur la conception cézarienne du motif …
Par ailleurs, les deux catalogues notent l’importance du séjour de Derain et de ses compositions. Dans Georges Braque et le paysage: de l'Estaque à Varengeville, 1906-1963 Véronique Serrano rappelle que la précipitation de Braque vers le Midi a plusieurs explications possibles. Cézanne, bien sur, qui ressurgit à l’occasion du Salon, mais surtout Derain, dont il vient de voir six paysages de l’Estaque, dont probablement sa grande composition Route tournante (Houston Museum of Fine Art) …
l'auteure précise que lors de son troisième séjour, confronté à cette évidence pour lui de la présence d'un mystère de la peinture, Braque, à la suite de Derain, vient peindre en terre cézarienne plutôt qu'ailleurs pour explorer un territoire encore inconnue et mystérieux (...) il a la conscience et l'intuition d'une voie à prendre (...) Aussi, ce n'est pas sans arrière-pensée que Braque va travailler à l'Estaque. C'est là - où le port et l'immense cirque rocheux se prêtent parfaitement à la lumière - qu'il se dégage réellement de son héritage impressionniste et bientôt de celui des Fauves ...
Nous vous laissons poursuivre ces lectures qui vous permettront de comprendre le pourquoi de l’Estaque et les choix artistiques qui en découlent !!
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