Richesse du vocabulaire anglais/français
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/05/2014 à 14h31
346 vues
Question d'origine :
Bonjour à tous.
Un traducteur professionnel m'a dit récemment qu'un de ses plus gros problèmes lorsqu'il traduisait de l'anglais en français et vice-versa était que le vocabulaire de l'anglais était bien plus riche que le nôtre (exemple typique, le "bureau" français peut être un meuble ("desk") ou une pièce ("office")).
Qu'en pensez-vous? Et est-ce mesurable?
Réponse du Guichet

Bonjour,
Pour commencer, nous vous laissons prendre connaissance de ces deux réponses précédentes du Guichet du Savoir, qui touchent directement à votre question :
- Nombre de mots de la langue française et anglaise
- traduction anglais/français
D’après Les langages de l'humanité : une encyclopédie des 3000 langues parlées dans le monde, de Michel Malherbe, levocabulaire anglais, extrêmement riche, comprend près de deux tiers de mots d’origine latine, la plupart ayant transité par le français .
Parmi les points intéressants que présente […] l’anglais, notons :
• Larichesse du vocabulaire concernant les sensations, la nature et les bruits , vocabulaire qui comprend bon nombre d’onomatopées (smash, crash…). D’ailleurs, l’anglais continue de créer de tels mots (zip, fermeture éclair, etc.).
Souvent, l’anglais utilise plusieurs mots où le français n’en a qu’un : « temps » se traduit weather pour le temps qu’il fait, time pour la durée et tense pour le temps d’un verbe ;
•L’extrême facilité à former des mots compsés fondés sur une image ou une association d’idées (has-been, free-lance, teen-age, hot-dog, U turn, pin-up…) ;
•La possibilité d’exprimer la même idée avec une expression anglo-saxonne ou avec le doublet d’origine latine (to come/arrive ; look/appearance ;foreseen/predicted ; clever/intelligent ; skilled/qualified…). Cela permet un langage « sophistiqué » à côté d’un langage plus populaire ;
•La grande capacité de digestion de mots étrangers , le problème de pureté de la langue ne se posant pas dans les termes passionnés que nous connaissons en français.
L’anglais semble même prendre un malin plaisir à former des mots selon les procédés les plus inattendus : le mot football ne s’appliquant qu’au football américain, le sport que nous appelons ainsi se dit soccer, dont la racine soc est celle du mot français société ; c’est le football-association. Le célèbre jeep est tiré de la prononciation des initiales G.P. de general purpose : c’est à proprement parler un véhicule « à tout faire » (le « fait-tout » français ne sert qu’à la cuisine).
Sans consacrer de longs développements à l’étymologie des mots anglais, on peut citer quelques exemples qui illustrent l’extrême diversité des formations et des emprunts. Certains mots viennent directement du latin comme jeopardize, risquer (jocus partitus, jeu partagé).
De très nombreux autres mots sont français d’origine, même s’ils ne sont plus perçus ainsi :
Very, du vieux français verray, qui signifie « vrai » (« vraiment beau » équivaut à « très beau »).
Kerchief (de handkerchief, « mouchoir »), vient de « couvre-chef » ; nurse vient de « nourrice ».
Attorney, équivalent d’ « avoué », est formé sur le vieux français atorné, « tourné vers », c’est-à-dire « voué à », « préposé à » : les deux mots sont donc très proches.
Pudding est une déformation du mot français « boudin ». C’est un exemple de plus de l’incompréhension culinaire entre Anglais et Français.
Tennis vient du français « tenez », par lequel le joueur prévenait son partenaire de l’envoi de la balle.
Budget est une déformation du vieux français bougette, petit sac servant de bourse.
Le mot match (allumette) n’est autre que le vieux française meiche (la mèche qui met le feu).
Proud (fier) est dérivé du vieux français preux.
Pattern (modèle) est à rapprocher du français patron.
Parmi les mots d’origine germanique, window (fenêtre) est proprement « l’œil du vent » (wind-eye), et husband (le mari) est en quelque sorte « lié à la maison » (house-bound).
Morrow est une déformation de morning.
Lord vient de loaf-ward (gardien du pain).
Loaf est apparenté au russe hleb, qui signifie également « pain », et au mot allemand Laib qui signifie « miche ». De même lady vient de loafdige (celle qui pétrit le pain).
Good-bye est une abbréviation déformée de God be with you (Dieu soit avec vous).
Nous espérons que ces précisions répondent à votre question.
Pour commencer, nous vous laissons prendre connaissance de ces deux réponses précédentes du Guichet du Savoir, qui touchent directement à votre question :
- Nombre de mots de la langue française et anglaise
- traduction anglais/français
D’après Les langages de l'humanité : une encyclopédie des 3000 langues parlées dans le monde, de Michel Malherbe, le
Parmi les points intéressants que présente […] l’anglais, notons :
• La
•
•
•
L’anglais semble même prendre un malin plaisir à former des mots selon les procédés les plus inattendus : le mot football ne s’appliquant qu’au football américain, le sport que nous appelons ainsi se dit soccer, dont la racine soc est celle du mot français société ; c’est le football-association. Le célèbre jeep est tiré de la prononciation des initiales G.P. de general purpose : c’est à proprement parler un véhicule « à tout faire » (le « fait-tout » français ne sert qu’à la cuisine).
Sans consacrer de longs développements à l’étymologie des mots anglais, on peut citer quelques exemples qui illustrent l’extrême diversité des formations et des emprunts. Certains mots viennent directement du latin comme jeopardize, risquer (jocus partitus, jeu partagé).
De très nombreux autres mots sont français d’origine, même s’ils ne sont plus perçus ainsi :
Very, du vieux français verray, qui signifie « vrai » (« vraiment beau » équivaut à « très beau »).
Kerchief (de handkerchief, « mouchoir »), vient de « couvre-chef » ; nurse vient de « nourrice ».
Attorney, équivalent d’ « avoué », est formé sur le vieux français atorné, « tourné vers », c’est-à-dire « voué à », « préposé à » : les deux mots sont donc très proches.
Pudding est une déformation du mot français « boudin ». C’est un exemple de plus de l’incompréhension culinaire entre Anglais et Français.
Tennis vient du français « tenez », par lequel le joueur prévenait son partenaire de l’envoi de la balle.
Budget est une déformation du vieux français bougette, petit sac servant de bourse.
Le mot match (allumette) n’est autre que le vieux française meiche (la mèche qui met le feu).
Proud (fier) est dérivé du vieux français preux.
Pattern (modèle) est à rapprocher du français patron.
Parmi les mots d’origine germanique, window (fenêtre) est proprement « l’œil du vent » (wind-eye), et husband (le mari) est en quelque sorte « lié à la maison » (house-bound).
Morrow est une déformation de morning.
Lord vient de loaf-ward (gardien du pain).
Loaf est apparenté au russe hleb, qui signifie également « pain », et au mot allemand Laib qui signifie « miche ». De même lady vient de loafdige (celle qui pétrit le pain).
Good-bye est une abbréviation déformée de God be with you (Dieu soit avec vous).
Nous espérons que ces précisions répondent à votre question.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter