histoire des arceaux
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/07/2014 à 16h59
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Question d'origine :
bonjour je suis native de Montpellier. Il y a un quartier que l'on nomme "Les Arceaux" à cause de l'aqueduc qui borde l'avenue principale de ce quartier. Je crois savoir que la construction date de l'époque romaine mais ce qui m'intrigue c'est que quand j'étais enfant les anciens disaient que ça allait jusqu'en Espagne mais que ça passait sous terre au bout d'un moment. Ma question est donc: est ce vrai ou pas? Toutes les informations que vous pourrez me fournir à ce sujet seront les bienvenues. Je suis novice mais j'espère que j'ai formulé ma question de façon claire. Merci
Réponse du Guichet
Le 04/07/2014 à 14h02
Bonjour,
En réalité l’aqueduc de Saint-Clément, qui traverse Montpellier jusqu'au château d'eau de la Promenade du Peyrou, fut construit entre 1753 et 1772, même si le projet était beaucoup plus ancien :
C’est en 1676 que les consuls de Montpellier envisagèrent de capter les eaux de la fontaine Saint-Clément pour en alimenter leur ville. Mais ce n’est qu’au siècle suivant que ce très considérable projet a pu être réalisé. Les travaux, commencés en 1753, ne furent achevés qu’en 1772. Ils avaient duré 19 ans.
La longueur totale de l’aqueduc atteint 17.479,70m, dont 1.371,50m pour quatre ponts aqueducs distincts, ceux d’Aurelle 132 m, de la Lironde 254 m, de Montferrier 163 m et de Montpellier 822,5 m, lui-même prolongé par trois arcades qui le joignent au château d’eau, sur la place du Peyrou. C’est, avec les arcades et le château d’eau, la partie la plus originale de l’ensemble ; elle a été traitée, ici, avec une maîtrise qui n’a pas été égalée en France.
Le pont-aqueduc est directement inspiré du Pont du Gard. Son auteur, Pitot, Directeur des travaux publics du Languedoc, originaire du bourg voisin d’Aramon, connaissait bien l’antique monument, auquel il avait ajouté le pont routier toujours en service. Mais il a su en comprendre les dispositions structurales et les adapter sans les copier. De son modèle, il a conservé les étages multiples composés de voûtes d’ouvertures décroissantes, solution propre à diminuer le cube des maçonneries et à limiter les pertes d’eau en réduisant les déformations de la conduite au minimum. Si l’on rapproche le pont-aqueduc de Pitot des ouvrages du même genre, de Buc et de Louvenciennes (Yvelines), on ne peut qu’être frappé par la légèreté, la sobriété et l’élégance du premier par rapport aux « murailles ajourées » auxquelles se réduisent les seconds.
Les arcades et le château d’eau, œuvre des architectes Giral et Donnat, sont de délicieux édifices, bien dans le goût du XVIIIe siècle, dont les formes et la décoration forment un contraste voulu avec le pont-aqueduc dont ils constituent la finalité. Cette affirmation du caractère décoratif des ouvrages terminaux est justifiée par le fait qu’ils constituent le point central de l’aménagement des magnifiques promenades du Peyrou, opération d’urbanisme poursuivie avec obstination pendant plus d’un siècle.
Source : Les ponts : monuments historiques.
L’aqueduc relie la source de Saint-Clément-de-Rivière au château d’eau de Montpellier. Il ne passe donc pas par l’Espagne. D’après les associations Non au Béton et SOS Lez, près de dix kilomètres de l’aqueduc seraient en sous-sol.
L’article Wikipedia sur le Lez, basé comme les deux sources précédentes sur l’ouvrage de Liliane Franck, Une rivière nommée Lez, indique que l’aqueduc est long de 13 904 mètres, dont 9 652 mètres en sous-sol. Ne possédant pas cet ouvrage à la BmL, nous n'avons pas pu le consulter.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adressez à l’office du tourisme de Montpellier.
Bonne journée.
En réalité l’aqueduc de Saint-Clément, qui traverse Montpellier jusqu'au château d'eau de la Promenade du Peyrou, fut construit entre 1753 et 1772, même si le projet était beaucoup plus ancien :
C’est en 1676 que les consuls de Montpellier envisagèrent de capter les eaux de la fontaine Saint-Clément pour en alimenter leur ville. Mais ce n’est qu’au siècle suivant que ce très considérable projet a pu être réalisé. Les travaux, commencés en 1753, ne furent achevés qu’en 1772. Ils avaient duré 19 ans.
La longueur totale de l’aqueduc atteint 17.479,70m, dont 1.371,50m pour quatre ponts aqueducs distincts, ceux d’Aurelle 132 m, de la Lironde 254 m, de Montferrier 163 m et de Montpellier 822,5 m, lui-même prolongé par trois arcades qui le joignent au château d’eau, sur la place du Peyrou. C’est, avec les arcades et le château d’eau, la partie la plus originale de l’ensemble ; elle a été traitée, ici, avec une maîtrise qui n’a pas été égalée en France.
Le pont-aqueduc est directement inspiré du Pont du Gard. Son auteur, Pitot, Directeur des travaux publics du Languedoc, originaire du bourg voisin d’Aramon, connaissait bien l’antique monument, auquel il avait ajouté le pont routier toujours en service. Mais il a su en comprendre les dispositions structurales et les adapter sans les copier. De son modèle, il a conservé les étages multiples composés de voûtes d’ouvertures décroissantes, solution propre à diminuer le cube des maçonneries et à limiter les pertes d’eau en réduisant les déformations de la conduite au minimum. Si l’on rapproche le pont-aqueduc de Pitot des ouvrages du même genre, de Buc et de Louvenciennes (Yvelines), on ne peut qu’être frappé par la légèreté, la sobriété et l’élégance du premier par rapport aux « murailles ajourées » auxquelles se réduisent les seconds.
Les arcades et le château d’eau, œuvre des architectes Giral et Donnat, sont de délicieux édifices, bien dans le goût du XVIIIe siècle, dont les formes et la décoration forment un contraste voulu avec le pont-aqueduc dont ils constituent la finalité. Cette affirmation du caractère décoratif des ouvrages terminaux est justifiée par le fait qu’ils constituent le point central de l’aménagement des magnifiques promenades du Peyrou, opération d’urbanisme poursuivie avec obstination pendant plus d’un siècle.
Source : Les ponts : monuments historiques.
L’aqueduc relie la source de Saint-Clément-de-Rivière au château d’eau de Montpellier. Il ne passe donc pas par l’Espagne. D’après les associations Non au Béton et SOS Lez, près de dix kilomètres de l’aqueduc seraient en sous-sol.
L’article Wikipedia sur le Lez, basé comme les deux sources précédentes sur l’ouvrage de Liliane Franck, Une rivière nommée Lez, indique que l’aqueduc est long de 13 904 mètres, dont 9 652 mètres en sous-sol. Ne possédant pas cet ouvrage à la BmL, nous n'avons pas pu le consulter.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adressez à l’office du tourisme de Montpellier.
Bonne journée.
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