Kyrie
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/07/2014 à 17h30
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Question d'origine :
Pourquoi dans la liturgie catholique en latin, la prière pénitentielle Kyrie Eleison, Christe eleison... est-elle en grec et non en latin comme le reste du commun de la messe ?
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/07/2014 à 08h28
Bonjour,
Le chant / prière Kyrie Eleïson vient de la liturgie orthodoxe, et ne fut pas traduit lors de son introduction dans la Messe romaine à la fin du Ve siècle. Cette acclamation grecque existe dans la Septante, tradition grecque de l'Ancien Testament (IIIe siècle avant JC).
(source : liturgiecatholique.fr)
Seigneur, prends pitié
En grec kyrie eleison, signifie, prends nous dans ton amour. Cette prière est un acte de reconnaissance de l’amour de Dieu. Elle nous fait entrer dans l’attitude fondamentale du croyant, enfant de Dieu, se reconnaissant pécheur, et que le Père, (tel celui accueillant le retour de l’enfant prodigue (Luc 15,21-24), accueille dans sa miséricorde infinie.
Kyrie eleison
Formule grecque qui signifie: "Seigneur, prends pitié"
Cette formule est très ancienne dans la liturgie catholique. Comme l’attestent des documents du IVème siècle, elle a d’abord été utilisée comme réponse du peuple dans les litanies, elle l’est encore ainsi en Orient. Ce n’est qu’en 598 que Grégoire le Grand la double d’une invocation au Christ (Christe eleison, Christ prends pitié), et c’est probablement à cette époque que l’invocation, telle qu’elle est dite aujourd’hui, prend sa place au cours de la messe.
(Source : glossaire, eglise.catholique.fr)
Il semble toutefois que le kyrie ait été chanté sous une forme latine (domine, miserere), ou sous des aspects déformés dans la chanson populaire comme kyrioleis en Allemagne ou Criaulé en France.
(source : Encyclopédie Larousse)
Si nous n’avons pas trouvé de raison formelle à la présence du Kyrie sous sa forme non traduite dans la liturgie romaine, le débat très complet sur la question dans le forum orthodoxe francophone, commenté sur le blog Prière orthodoxe nous donne des pistes intéressantes.
La formule « Kyrie Eleïson », en sept syllabes, n’aurait en effet pas de traduction satisfaisante en français (ou en latin ?) capable de réunir sous une forme aussi condensée toutes les nuances de cette expression.
Par ailleurs, conserver la forme grecque plutôt qu'une traduction est peut-être une manière de respecter la tradition de la prière universelle qui lui est rattachée.
Précisons en outre que la liturgie romaine a conservé d'autres formules "non traduites" des langues bibliques (hébreu, araméen, grec) :
La liturgie a gardé précieusement en son sein des organes témoins des langues bibliques : hébreu (Amen, Alléluia, Hosanna), araméen (Effata, Marana Tha) et grec (Kyrie eleison). Les mots mêmes de l’évangile viennent sur nos lèvres immédiatement après la préparation pénitentielle.
C’est le cri de la femme cananéenne(Mt 15,22), le cri des deux aveugles mendiants de la lumière : « Kyrie eleison, Seigneur ! aie pitié de nous ! » (Mt 20,30). Venant juste après la préparation pénitentielle, le Kyrie n’est pas tant une prière de supplication qu’un chant d’acclamation qui nous introduit au Gloria qui le suit immédiatement. Le Missel insiste sur ce point (PGMR n°30) : « puisque le Kyrie est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implore sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous ».
Dans la liturgie byzantine le Kyrie est répété un nombre incalculable de fois et en particulier 40 fois à la fin de l’office. L’appartenance originelle du Kyrie au grandes litanies de l’Eglise d’Orient explique sa répétition, en général six ou neuf fois. Le fait que ces chiffres soient multiples de trois a reçu une interprétation trinitaire. Toutefois il ne faut pas s’y tromper : c’est au Christ que s’adresse le Kyrie eleison comme l’apposition Christe eleison le fait bien comprendre. En effet toute l’antiquité chrétienne et saint Paul déjà réservent le titre de Kyrios à notre Seigneur Jésus, le Christ.
(source : viechretienne.catholique.org)
Voici quelques tentatives de traduction (en français) :
Seigneur, Miséricorde !
Seigneur Jésus Christ, accorde-nous ta grâce !
Prends pitié de tout homme pécheur !
Bonne journée.
Le chant / prière Kyrie Eleïson vient de la liturgie orthodoxe, et ne fut pas traduit lors de son introduction dans la Messe romaine à la fin du Ve siècle. Cette acclamation grecque existe dans la Septante, tradition grecque de l'Ancien Testament (IIIe siècle avant JC).
(source : liturgiecatholique.fr)
En grec kyrie eleison, signifie, prends nous dans ton amour. Cette prière est un acte de reconnaissance de l’amour de Dieu. Elle nous fait entrer dans l’attitude fondamentale du croyant, enfant de Dieu, se reconnaissant pécheur, et que le Père, (tel celui accueillant le retour de l’enfant prodigue (Luc 15,21-24), accueille dans sa miséricorde infinie.
Formule grecque qui signifie: "Seigneur, prends pitié"
Cette formule est très ancienne dans la liturgie catholique. Comme l’attestent des documents du IVème siècle, elle a d’abord été utilisée comme réponse du peuple dans les litanies, elle l’est encore ainsi en Orient. Ce n’est qu’en 598 que Grégoire le Grand la double d’une invocation au Christ (Christe eleison, Christ prends pitié), et c’est probablement à cette époque que l’invocation, telle qu’elle est dite aujourd’hui, prend sa place au cours de la messe.
(Source : glossaire, eglise.catholique.fr)
Il semble toutefois que le kyrie ait été chanté sous une forme latine (domine, miserere), ou sous des aspects déformés dans la chanson populaire comme kyrioleis en Allemagne ou Criaulé en France.
(source : Encyclopédie Larousse)
Si nous n’avons pas trouvé de raison formelle à la présence du Kyrie sous sa forme non traduite dans la liturgie romaine, le débat très complet sur la question dans le forum orthodoxe francophone, commenté sur le blog Prière orthodoxe nous donne des pistes intéressantes.
La formule « Kyrie Eleïson », en sept syllabes, n’aurait en effet pas de traduction satisfaisante en français (ou en latin ?) capable de réunir sous une forme aussi condensée toutes les nuances de cette expression.
Par ailleurs, conserver la forme grecque plutôt qu'une traduction est peut-être une manière de respecter la tradition de la prière universelle qui lui est rattachée.
Précisons en outre que la liturgie romaine a conservé d'autres formules "non traduites" des langues bibliques (hébreu, araméen, grec) :
La liturgie a gardé précieusement en son sein des organes témoins des langues bibliques : hébreu (Amen, Alléluia, Hosanna), araméen (Effata, Marana Tha) et grec (Kyrie eleison). Les mots mêmes de l’évangile viennent sur nos lèvres immédiatement après la préparation pénitentielle.
C’est le cri de la femme cananéenne(Mt 15,22), le cri des deux aveugles mendiants de la lumière : « Kyrie eleison, Seigneur ! aie pitié de nous ! » (Mt 20,30). Venant juste après la préparation pénitentielle, le Kyrie n’est pas tant une prière de supplication qu’un chant d’acclamation qui nous introduit au Gloria qui le suit immédiatement. Le Missel insiste sur ce point (PGMR n°30) : « puisque le Kyrie est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implore sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous ».
Dans la liturgie byzantine le Kyrie est répété un nombre incalculable de fois et en particulier 40 fois à la fin de l’office. L’appartenance originelle du Kyrie au grandes litanies de l’Eglise d’Orient explique sa répétition, en général six ou neuf fois. Le fait que ces chiffres soient multiples de trois a reçu une interprétation trinitaire. Toutefois il ne faut pas s’y tromper : c’est au Christ que s’adresse le Kyrie eleison comme l’apposition Christe eleison le fait bien comprendre. En effet toute l’antiquité chrétienne et saint Paul déjà réservent le titre de Kyrios à notre Seigneur Jésus, le Christ.
(source : viechretienne.catholique.org)
Voici quelques tentatives de traduction (en français) :
Seigneur, Miséricorde !
Seigneur Jésus Christ, accorde-nous ta grâce !
Prends pitié de tout homme pécheur !
Bonne journée.
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