Une rivière qui se jette dans un étang est-elle un fleuve ?!

Bonjour

Pour commencer, une petite définition de ce que sont une rivière et un fleuve :

Rivière

Usage courant. Cours d’eau naturel de moyenne importance (entre le fleuve et le ruisseau).

Géogr. Et cour. Masse d’eau de ruissellement qui s’écoule dans un lit, depuis le moment où elle paraît à l’aire libre jusqu’à ce qu’elle se jette dans un cours d’eau plus important, alors que le fleuve se jette directement dans une mer.


Fleuve

Cours d’eau important, remarquable par le nombre de ses affluents, l’importance de son débit, la longueur de son cours.

Géogr. Cours d’eau, important ou non, qui aboutit à la mer. – Certains géographes réservent le nom de fleuve aux grands cours d’eau formés par la réunion d’un certain nombre de rivières, et qui aboutissent à la mer ; ils refusent ce nom aussi bien au petit cours d’eau qui se jette dans la mer qu’à la grande rivière (ex : le Missouri) qui se jette dans une autre.

(Source : Dictionnaire culturel en langue française / Alain Rey)


Ainsi, un fleuve doit se jeter directement dans la mer (ou l’océan) pour prétendre à ce « titre ». Il ne semble pas admis qu’un cours d’eau se jetant dans un étang relié à la mer puisse être un fleuve.


Le site du département de l’Hérault nous présente ses cours d’eau :

Parmi les cours d'eau du département, d'Ouest en Est, on trouve les fleuves suivants : l'Aude, l'Orb, l'Hérault et le Vidourle qui forme la limite avec le département du Gard.

Plusieurs cours d'eau côtiers existent également, avec dans la région de Montpellier : la Mosson et le Lez.

Ainsi, le Vidourle y est présenté comme un fleuve ; de fait, la page Wikipédia consacrée au Vidourle nous explique qu’il se jette dans la Méditerranée :

Le Vidourle (Vidorle en occitan) est un fleuve côtier français des Cévennes, du département du Gard, puis à cheval avec le département de l'Hérault dans sa basse vallée à partir de Boisseron, dans la région Languedoc-Roussillon. Il se jette dans la mer Méditerranée.

Géographie

Le Vidourle prend sa source dans les Cévennes, dans le département du Gard, au-dessus de Saint-Hippolyte-du-Fort, sur la commune de Saint-Roman-de-Codières (alt. 630 m), au nord de la montagne de la Fage qui culmine à 931 m. Il se jette dans la Méditerranée, 95,2 km plus loin au Grau-du-Roi. Autrefois doté d'un delta, il a vu son cours détourné durant la seconde moitié du XXe siècle, d'une part par l'installation de portes sur le canal du Rhône à Sète, l'empêchant de rejoindre la Pointe de la Radelle où il se jetait dans l'étang de l'Or ou de Mauguio en cas de crue, d'autre part lors de la construction de la station balnéaire de La Grande Motte au milieu des années 1960. Insuffisamment canalisé vers la mer et ne bénéficiant plus de ses zones d'expansion naturelles, ses eaux s'écoulent avec grande difficulté en cas de « vidourlade » (crues dangereuses).

Le Vidourle présente une particularité : son cours est partiellement souterrain en aval de Saint-Hippolyte-du-Fort, où le fleuve se faufile pour former un vaste plan d'eau souterrain d'où il se libère par la résurgence de Sauve — des études ont montré, à partir de colorations scientifiques de ses eaux, que celles-ci se retrouvaient à la source du Lez, le Vidourle, géniteur du Lez, irrigue donc Montpellier.


La Mosson est, quant à elle, présentée comme une rivière puisqu’elle se jette à la fois dans l’étang de l’Arnel et dans le Lez :

De 39,3 km de longueur, elle prend sa source dans la garrigue de Montarnaud, au nord-est de Montpellier, à 155 m d'altitude, et traverse les communes de Vailhauquès, Combaillaux et Grabels sous la forme d'une rivière.
À partir de Grabels et le long du quartier montpelliérain de La Paillade, son cours est encaissé. Au passage au droit de Juvignac, elle retrouve la plaine et passe les ruines d'un pont roman situé en face du château Bonnier de la Mosson à Montpellier.
Entre les communes de Lavérune et de Saint-Jean-de-Védas, un espace d'environ 250 mètres de part et d'autre du cours d'eau n'est pas construit, dans une zone pourtant densément peuplée, signe certainement des anciennes inondations du cours d'eau impétueux.
La Mosson est à nouveau encaissée entre Saint-Jean-de-Védas, Fabrègues et Villeneuve-lès-Maguelone avant de s'élargir à l'arrivée au droit de la plaine de Maurin, sur le territoire de la commune de Lattes. Cet élargissement est dû à la faible pente et à l'approche de l'étang de l'Arnel où elle se jette en partie. Un bras de la Mosson se jette dans le Lez.

(Source : Wikipédia)


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