Question d'origine :
BJR
mon pére a été figurant en tant que militaire dans le film les croix de bois, existe t'il une liste des figurants ? ou la trouve t'on
merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/11/2014 à 10h49
Bonjour,
Les croix de bois est un film de 1932, réalisé par Raymond Bernard et adapté du roman éponyme de Roland Dorgelès, qui narre le quotidien de soldats français sur le front de la Grande Guerre :
Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat.
Ensemble, ils vont rire, ensemble ils vont se battre, ensemble ils vont perdre espoir, noyés sous une tempête de feu, d’acier et d’absurdité. Dans la brume des tranchées défigurées par les canons, les soldats font face à la cruauté de la vie quotidienne, l’attente du courrier qui déchire les cœurs, la terreur des mines cachées, les camarades qui tombent. Tandis que fleurissent les croix de bois sur les tombeaux à ciel ouvert, Demachy finit par perdre ses idéaux.
(Source : Les Croix de Bois de Raymond Bernard (1932) / 14-18 Mission centenaire)
Dans un souci de réalisme, Raymond Bernard décide de s’entourer d’anciens combattants de 14-18, notamment pour les seconds rôles et les figurants. En effet, l’armée française avait mis à disposition du réalisateur de jeunes recrues. Mais Raymond Bernard, les jugeant peu crédibles, préfère se tourner vers de vrais vétérans.
(Source : Les croix de bois de Raymond Bernard / Arte)
Enfin, Raymond Bernard tourne son film sur les lieux de véritables combats (près de Reims) et il n’est pas rare d’arrêter le tournage à cause des obus qui n’ont pas explosés.
(Source : Mémoire restaurée : retour sur l’histoire du film « Les croix de bois » / France Tv Info)
C’est en Champagne, aux environs de Reims, dans les ruines du fort de la Pompelle et dans les chaos du Mont Cornillet que nous reconstituâmes nos batailles. Là les traces des tranchées creusées quinze ans auparavant n’étaient pas encore effacées, il nous suffisait de les remettre en état. Des récupérateurs de l’armée sondaient le terrain avant nos prises de vues pour que soient évités les pires accidents. Souvent ils déterraient des obus encore intacts. Ils les faisaient alors exploser dans les profonds entonnoirs. Nous-mêmes, parfois, mettions à jour des cadavres horriblement mutilés dont plusieurs, par nos soins, purent être identifiés. Pendant des mois, jour et nuit, nous nous acharnâmes à recréer un passé monstrueux et à faire revivre, en pleine action, cette poignée d’hommes qui fut l’escouade du caporal Roland Dorgelès, devenu l’auteur des « Croix de Bois », en contant leur campagne. Ils étaient simples et grands sans se croire des héros. Il y en eut des milliers comme eux qui faisaient quotidiennement, à toute heure, leur besogne de soldat avec conscience, bonne humeur et – là je cite Tristan Bernard – « Ils donnaient à la France leur vie quand c’était compris dans le boulot. »
Poussant à l’extrême mon souci de la vérité, je n’ai montré à l’écran que des anciens combattants. Chacun, pour le film, retrouva son arme, son poste. Ah ! Ils ne faisaient pas de fautes, ils connaissaient bien le métier. Le Ministre de la Guerre m’avait accordé le concours de l’armée. Mais, en fin de compte, je ne l’utilisais que pour l’artillerie. Pour les autres armes, la bonne volonté des jeunes recrues ne pouvait remplacer l’expérience des anciens, de ceux qui «l’avaient faite ». (…)
Qu’ils jouaient donc bien tous les interprètes de notre film, et de quel cœur ! Les principaux rôles étaient tenus par Pierre Blanchar, Gabrio, le poète Antonin Artaud et Charles Vanel. Comme on les complimentait à la suite d’une projection, Vanel toujours modeste dit très simplement : « Nous n’avons pas eu besoin de jouer, nous n’avons eu qu’à nous souvenir. »
(Source : Témoignage de Raymond Bernard (extraits de Echos de naguère , biographie du réalisateur) / 14-18 Mission centenaire)
Malheureusement, nous n’avons pas trouvé de listes des divers figurants de ce film. Cependant, vous trouverez plus de ressources concernant Les croix de bois sur le site Ciné-Ressources.
Bonne journée
Les croix de bois est un film de 1932, réalisé par Raymond Bernard et adapté du roman éponyme de Roland Dorgelès, qui narre le quotidien de soldats français sur le front de la Grande Guerre :
Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat.
Ensemble, ils vont rire, ensemble ils vont se battre, ensemble ils vont perdre espoir, noyés sous une tempête de feu, d’acier et d’absurdité. Dans la brume des tranchées défigurées par les canons, les soldats font face à la cruauté de la vie quotidienne, l’attente du courrier qui déchire les cœurs, la terreur des mines cachées, les camarades qui tombent. Tandis que fleurissent les croix de bois sur les tombeaux à ciel ouvert, Demachy finit par perdre ses idéaux.
(Source : Les Croix de Bois de Raymond Bernard (1932) / 14-18 Mission centenaire)
Dans un souci de réalisme, Raymond Bernard décide de s’entourer d’anciens combattants de 14-18, notamment pour les seconds rôles et les figurants. En effet, l’armée française avait mis à disposition du réalisateur de jeunes recrues. Mais Raymond Bernard, les jugeant peu crédibles, préfère se tourner vers de vrais vétérans.
(Source : Les croix de bois de Raymond Bernard / Arte)
Enfin, Raymond Bernard tourne son film sur les lieux de véritables combats (près de Reims) et il n’est pas rare d’arrêter le tournage à cause des obus qui n’ont pas explosés.
(Source : Mémoire restaurée : retour sur l’histoire du film « Les croix de bois » / France Tv Info)
C’est en Champagne, aux environs de Reims, dans les ruines du fort de la Pompelle et dans les chaos du Mont Cornillet que nous reconstituâmes nos batailles. Là les traces des tranchées creusées quinze ans auparavant n’étaient pas encore effacées, il nous suffisait de les remettre en état. Des récupérateurs de l’armée sondaient le terrain avant nos prises de vues pour que soient évités les pires accidents. Souvent ils déterraient des obus encore intacts. Ils les faisaient alors exploser dans les profonds entonnoirs. Nous-mêmes, parfois, mettions à jour des cadavres horriblement mutilés dont plusieurs, par nos soins, purent être identifiés. Pendant des mois, jour et nuit, nous nous acharnâmes à recréer un passé monstrueux et à faire revivre, en pleine action, cette poignée d’hommes qui fut l’escouade du caporal Roland Dorgelès, devenu l’auteur des « Croix de Bois », en contant leur campagne. Ils étaient simples et grands sans se croire des héros. Il y en eut des milliers comme eux qui faisaient quotidiennement, à toute heure, leur besogne de soldat avec conscience, bonne humeur et – là je cite Tristan Bernard – « Ils donnaient à la France leur vie quand c’était compris dans le boulot. »
Poussant à l’extrême mon souci de la vérité, je n’ai montré à l’écran que des anciens combattants. Chacun, pour le film, retrouva son arme, son poste. Ah ! Ils ne faisaient pas de fautes, ils connaissaient bien le métier. Le Ministre de la Guerre m’avait accordé le concours de l’armée. Mais, en fin de compte, je ne l’utilisais que pour l’artillerie. Pour les autres armes, la bonne volonté des jeunes recrues ne pouvait remplacer l’expérience des anciens, de ceux qui «l’avaient faite ». (…)
Qu’ils jouaient donc bien tous les interprètes de notre film, et de quel cœur ! Les principaux rôles étaient tenus par Pierre Blanchar, Gabrio, le poète Antonin Artaud et Charles Vanel. Comme on les complimentait à la suite d’une projection, Vanel toujours modeste dit très simplement : « Nous n’avons pas eu besoin de jouer, nous n’avons eu qu’à nous souvenir. »
(Source : Témoignage de Raymond Bernard (extraits de Echos de naguère , biographie du réalisateur) / 14-18 Mission centenaire)
Malheureusement, nous n’avons pas trouvé de listes des divers figurants de ce film. Cependant, vous trouverez plus de ressources concernant Les croix de bois sur le site Ciné-Ressources.
Bonne journée
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