Question d'origine :
Bonjour,
J'ai tenté de compulser les rapports annuels de maisons d'édition, mais je ne mets pas la main dessus.
Je serais curieuse de savoir combien de textes reçoivent les maisons d'édition comparativement à X années plus tôt.
Idéalement plus ça remonte loin, plus ça m'intéresse, mais une comparaison entre 1994, 2004 et 2014 serait déjà hyper éclairante...
J'aimerais savoir combien de textes les maisons d'édition ont reçu en 1900,1910,1920,...2000,2010,2014*
Et combien, parmi ces "livres" réceptionnés, ont été édités.
Ma question porte spécifiquement sur la littérature (fiction).
Pensez-vous pouvoir m'aider?
Mille mercis,
Reka
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/01/2015 à 14h53
Bonjour,
Il est effectivement difficile de trouver les rapports annuels des maisons d’éditions en ligne. Nous n’avons pas non plus les ressources nécessaires pour les consulter (certaines bases de données permettent d’avoir accès à des données financières sur les entreprises comme Factiva).
Il est tout aussi complexe de trouver les chiffres des textes reçus par les maisons d’éditions, d’autant plus s’il faut remonter loin dans le temps.
Toutefois, nous avons trouvé quelques ressources, en ligne et papier, qui s’intéresse à la question des maisons d’éditions et au circuit des manuscrits au sien de ces maisons :
L’article Comment on a refusé certains de mes livres : contribution à une histoire sociale du littéraire revient sur cette question :
L’idée d’une enquête sur le fonctionnement littéraire des maisons d’édition de littérature est née d’un mémoire de maîtrise, rédigé par Pascal Fouché en 1978, dans le cadre duquel fut élaboré un questionnaire envoyé à une quinzaine d’éditeurs. Si certaines maisons présentes dans l’échantillon – tels Le Sagittaire ou Les Editions Jean-Jacques Pauvert – ont aujourd’hui disparu ; si les responsables des services littéraires ont changé, les informations alors recueillies demeurent valables. On les a complétées par une nouvelle série d’entretiens, menés au sein des maisons de littérature générale les plus représentatives, Gallimard, Grasset, Le Seuil, Minuit et POL et, enfin, Flammarion, entreprise dont l’image littéraire est plus floue (cela aurait pu être Albin Michel).
La Poste, ouvroir potentiel de littérature
Les éditeurs reçoivent de plus en plus de manuscrits. Entre 1978 et 1998, le nombre de manuscrits de fiction envoyés par la poste et enregistrés tous les ans a quasiment doublé pour chacun d’entre eux – il a été multiplié par quatre aux Editions de Minuit : (voir le tableau dans l’article).
Les ouvrages suivants devraient également vous donner quelques pistes :
• Bien trop de livres ? : lire et publier à l’ère de l’abondance / Gabriel Zaid
• La vie du livre contemporain : étude sur l’édition littéraire 1975-2005 / Olivier Bessard-Banquy
• L’édition littéraire aujourd’hui / sous la direction d’Olivier Bessard-Banquy
Enfin, les articles suivants vous permettront de vous faire une idée sur le monde de l’édition aujourd’hui :
• Ecrivains, pourquoi (et comment) les maisons d’édition refusent vos livres / Rue 89
• Editeurs cherchent chefs-d’œuvre désespérément / L’Express
On apprend ainsi que en moyenne, 1 seul manuscrit est [publié], sur 6 000 envoyés par la poste aux éditeurs. Et aussi que Gallimard reçoit, tous auteurs confondus, près de 6 000 manuscrits par an, le Seuil avoisine les 5 000, chez Robert Laffont et Fayard, c'est plutôt 4 000, tandis que Grasset en annonce "un peu plus de 3 000 minimum", à l'instar de POL.
Pour en savoir plus sur cette question, vous auriez tout intérêt à envoyer un court questionnaire à un échantillon de maisons d’éditions (il en existe en effet un grand nombre en France) afin de les questionner sur les livres qu’ils reçoivent et sur la proportion de ces livres qu’ils publient.
Bonne journée
Il est effectivement difficile de trouver les rapports annuels des maisons d’éditions en ligne. Nous n’avons pas non plus les ressources nécessaires pour les consulter (certaines bases de données permettent d’avoir accès à des données financières sur les entreprises comme Factiva).
Il est tout aussi complexe de trouver les chiffres des textes reçus par les maisons d’éditions, d’autant plus s’il faut remonter loin dans le temps.
Toutefois, nous avons trouvé quelques ressources, en ligne et papier, qui s’intéresse à la question des maisons d’éditions et au circuit des manuscrits au sien de ces maisons :
L’article Comment on a refusé certains de mes livres : contribution à une histoire sociale du littéraire revient sur cette question :
L’idée d’une enquête sur le fonctionnement littéraire des maisons d’édition de littérature est née d’un mémoire de maîtrise, rédigé par Pascal Fouché en 1978, dans le cadre duquel fut élaboré un questionnaire envoyé à une quinzaine d’éditeurs. Si certaines maisons présentes dans l’échantillon – tels Le Sagittaire ou Les Editions Jean-Jacques Pauvert – ont aujourd’hui disparu ; si les responsables des services littéraires ont changé, les informations alors recueillies demeurent valables. On les a complétées par une nouvelle série d’entretiens, menés au sein des maisons de littérature générale les plus représentatives, Gallimard, Grasset, Le Seuil, Minuit et POL et, enfin, Flammarion, entreprise dont l’image littéraire est plus floue (cela aurait pu être Albin Michel).
Les éditeurs reçoivent de plus en plus de manuscrits. Entre 1978 et 1998, le nombre de manuscrits de fiction envoyés par la poste et enregistrés tous les ans a quasiment doublé pour chacun d’entre eux – il a été multiplié par quatre aux Editions de Minuit : (voir le tableau dans l’article).
Les ouvrages suivants devraient également vous donner quelques pistes :
• Bien trop de livres ? : lire et publier à l’ère de l’abondance / Gabriel Zaid
• La vie du livre contemporain : étude sur l’édition littéraire 1975-2005 / Olivier Bessard-Banquy
• L’édition littéraire aujourd’hui / sous la direction d’Olivier Bessard-Banquy
Enfin, les articles suivants vous permettront de vous faire une idée sur le monde de l’édition aujourd’hui :
• Ecrivains, pourquoi (et comment) les maisons d’édition refusent vos livres / Rue 89
• Editeurs cherchent chefs-d’œuvre désespérément / L’Express
On apprend ainsi que en moyenne, 1 seul manuscrit est [publié], sur 6 000 envoyés par la poste aux éditeurs. Et aussi que Gallimard reçoit, tous auteurs confondus, près de 6 000 manuscrits par an, le Seuil avoisine les 5 000, chez Robert Laffont et Fayard, c'est plutôt 4 000, tandis que Grasset en annonce "un peu plus de 3 000 minimum", à l'instar de POL.
Pour en savoir plus sur cette question, vous auriez tout intérêt à envoyer un court questionnaire à un échantillon de maisons d’éditions (il en existe en effet un grand nombre en France) afin de les questionner sur les livres qu’ils reçoivent et sur la proportion de ces livres qu’ils publient.
Bonne journée
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