Passage de l'argue dans l'oeuvre de Léo Malet
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 14/02/2015 à 09h20
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Question d'origine :
Bonjour,
Léo Malet a apparemment pris souvent Lyon pour cadre de ses romans de la série Nestor Burma. J'ai lu quelque part que le passage de l'argue était un lieu au sein duquel il faisait comploter les personnages de cette série.
Pourriez-vous me dire dans quel(s) roman(s) peut-on trouver des scènes se déroulant dans le passage de l'argue ?
Merci beaucoup
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 16/02/2015 à 13h50
Léo Malet a pris Lyon pour cadre de la première partie de son roman
Sortant de l’Hôtel-Dieu où il est soigné, suite à sa chute sur le quai de la gare de Perrache où son collaborateur Bob Colomer est assassiné, Nestor Burma va vers la place Bellecour : « Je revis avec attendrissement l’avenue de la République, puis les petits passages, à la hauteur de la statue de Carnot, dont l’un avec son célèbre Guignol. C’était dans un coin quelconque de ce lacis de rues couvertes que se tenait jadis un petit cabaret d’où j’avais été ignominieusement chassé, parce qu’il me manquait les quelques francs du porto-flip que j’avais avalé... je trouvai le café, il n’avait pas changé de nom, il n’avait pas changé de décor, il n’avait pas changé de patron… » Burma y rencontre son ami journaliste Marc Covet, qui le met sur la piste des
Léo Malet ne mentionne ni le nom du passage de l’Argue, ni le nom du café. Un théâtre de Guignol a bien existé passage de l’Argue et il y a bien eu une statue de Carnot place de la République, sur laquelle s’ouvre le passage de l’Argue. Selon l’Indicateur lyonnais Henry, il existait au numéro 45 du passage un café dont le propriétaire s’appelait Embarreck en 1939, portant le nom du Martinic-bar en 1946. Dans la suite du roman, on retrouve Nestor Burma au "Bar du passage" à trois reprises, une confusion sans doute avec le café-restaurant, situé rue du Plâtre.
Dans l’interprétation qu’en fait Tardi, on reconnait le passage de l’Argue. Burma y rencontre le journaliste Marc Covet, au Tabac Carnot, et il y revient à deux reprises. Le «Tabac du passage » ou « Tabac Carnot », comme l’appelle Tardi, ne semble pas avoir davantage existé que le "Bar du passage", du moins à cet emplacement.
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