Question d'origine :
Bonsoir,
avez-vous des informations sur le dôme des Invalides ?
Combien de feuilles d'or utilisées... ?
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
Le 02/03/2015 à 07h54
Bonjour,
Pour répondre à votre question, nous vous renvoyons à une précédente réponse que nous vous avons faite le 21 février 2014, Dôme des Invalides, dans laquelle le nombre de feuilles d’or utilisées lors du dernier chantier de dorure du dôme en 1989 était précisé :
« Pour les dorures, nous avons supposé que vous évoquiez les dorures extérieures du Dôme.
Celles-ci ont été refaites à plusieurs reprises depuis la construction du bâtiment comme l’indique l’article Hôtel des Invalides de Wikipédia :
« L'église est reliée directement avec la chapelle royale, mieux connu sous le nom de Dôme des Invalides. Cette chapelle avec un dôme de 107 mètres de haut (351 pieds) a été à l'usage exclusif de la famille royale. Il est constitué de 12 compartiments dorés et décorés de trophées dans lesquels se dissimulent des lucarnes. L'ensemble est dominé par un lanternon et une pyramide surmontée d'une croix. La construction de la coupole a été achevée en 1708, 27 ans après la pose de la première pierre.
Il a été redoré en 1807, 1830, 1839, 1937 et pour la dernière fois en 1989, nécessitant 12 kilos d’or à cette occasion. »
Le site Gripari donne des explications sur les techniques utilisées pour la dorure :
« La dorure du dôme des Invalides à Paris est une dorure à l'huile (on dit aussi à la mixtion).
La dorure a été réalisée par les ateliers Gohard, les feuilles d'or provenaient de chez Dauvet.
Le nettoyage du métal (plomb et cuivre) fut effectué par microbillage, c'est un sablage sans sable !
La préparation du support a été faite, sur le plomb, sur une couche de vernis gras à faible viscosité, et sur cuivre avec une couche d'epoxy-polyamide. Ces deux produits ont été nécessaires pour que la mixtion 24 heures puisse être déposée.
La pose de la feuille d'or a du être faite dans les vingt-quatre heures qui suivaient la pose de la mixtion. L'or a un titre de 980 millième, 23,5 carats, 23 g les 1000 feuilles, soit une épaisseur de 0,2 µm. Les feuilles mesurent 84 mm carré. Il a fallu 550 000 feuilles, soit 12,6 kg d'or pour l'ensemble; L'unification de la surface se fait avec un pinceau de poils de putois et le matage à la gélatine.
Le dôme fait donc 3520 m2. Chaque feuille d'or fait 0.00229 gramme. Il a fallu 22000 carnets de 25 feuilles. Ce qui fait en fourniture or : 330 000 euros TTC (vrai en 1989 pour le tarif !).
On regrette que la partie en zinc du dôme n'ait pas été stabilisée par une couche de vernis. Cela aurait évité les coulures d'oxyde de zinc sur la partie dorées. On les aperçoit nettement sur cette photo prise par temps de pluie.
La protection de la dorure est assurée par trois couches de teinte dure composée de vernis gras extra dur (résine formophénolique et huile) additionné d'un mélange d'ocre jaune et de blanc de plomb.
Suite à une remarque d'un lecteur : la protection de la dorure n'est pas un vernis appliqué sur la dorure, mais sous l'or. Il n'y a aucune protection sur l'or.
L'erreur qui avait été faite lors de la dorure précédente avait été de vernir la réalisation, car avec les variations de température, le vernis s'était craquelé, et finalement l'or est parti par plaque. En 10 ans, il ne restait plus rien de la dorure. »
Nous n’avons pas trouvé d’éléments sur la signification de ces dorures.
Un ouvrage pourra vous être très utile pour vos recherches, il s’agit de « Le Dôme des Invalides. Un chef-d'œuvre restauré » par François Poche et Jean-Claude Rochette, publié chez Somogy en 1995. Malheureusement, ce document ne fait pas partie des collections de la bibliothèque, nous n’avons pas pu le consulter mais il semble être l’ouvrage de référence pour approfondir ses connaissances sur le Dôme des Invalides. Vous pouvez le trouver dans plusieurs bibliothèques universitaires via le catalogue du Sudoc. »
Bonne journée.
Pour répondre à votre question, nous vous renvoyons à une précédente réponse que nous vous avons faite le 21 février 2014, Dôme des Invalides, dans laquelle le nombre de feuilles d’or utilisées lors du dernier chantier de dorure du dôme en 1989 était précisé :
« Pour les dorures, nous avons supposé que vous évoquiez les dorures extérieures du Dôme.
Celles-ci ont été refaites à plusieurs reprises depuis la construction du bâtiment comme l’indique l’article Hôtel des Invalides de Wikipédia :
« L'église est reliée directement avec la chapelle royale, mieux connu sous le nom de Dôme des Invalides. Cette chapelle avec un dôme de 107 mètres de haut (351 pieds) a été à l'usage exclusif de la famille royale. Il est constitué de 12 compartiments dorés et décorés de trophées dans lesquels se dissimulent des lucarnes. L'ensemble est dominé par un lanternon et une pyramide surmontée d'une croix. La construction de la coupole a été achevée en 1708, 27 ans après la pose de la première pierre.
Il a été redoré en 1807, 1830, 1839, 1937 et pour la dernière fois en 1989, nécessitant 12 kilos d’or à cette occasion. »
Le site Gripari donne des explications sur les techniques utilisées pour la dorure :
« La dorure du dôme des Invalides à Paris est une dorure à l'huile (on dit aussi à la mixtion).
La dorure a été réalisée par les ateliers Gohard, les feuilles d'or provenaient de chez Dauvet.
Le nettoyage du métal (plomb et cuivre) fut effectué par microbillage, c'est un sablage sans sable !
La préparation du support a été faite, sur le plomb, sur une couche de vernis gras à faible viscosité, et sur cuivre avec une couche d'epoxy-polyamide. Ces deux produits ont été nécessaires pour que la mixtion 24 heures puisse être déposée.
Le dôme fait donc 3520 m2. Chaque feuille d'or fait 0.00229 gramme. Il a fallu 22000 carnets de 25 feuilles. Ce qui fait en fourniture or : 330 000 euros TTC (vrai en 1989 pour le tarif !).
On regrette que la partie en zinc du dôme n'ait pas été stabilisée par une couche de vernis. Cela aurait évité les coulures d'oxyde de zinc sur la partie dorées. On les aperçoit nettement sur cette photo prise par temps de pluie.
La protection de la dorure est assurée par trois couches de teinte dure composée de vernis gras extra dur (résine formophénolique et huile) additionné d'un mélange d'ocre jaune et de blanc de plomb.
Suite à une remarque d'un lecteur : la protection de la dorure n'est pas un vernis appliqué sur la dorure, mais sous l'or. Il n'y a aucune protection sur l'or.
L'erreur qui avait été faite lors de la dorure précédente avait été de vernir la réalisation, car avec les variations de température, le vernis s'était craquelé, et finalement l'or est parti par plaque. En 10 ans, il ne restait plus rien de la dorure. »
Nous n’avons pas trouvé d’éléments sur la signification de ces dorures.
Un ouvrage pourra vous être très utile pour vos recherches, il s’agit de « Le Dôme des Invalides. Un chef-d'œuvre restauré » par François Poche et Jean-Claude Rochette, publié chez Somogy en 1995. Malheureusement, ce document ne fait pas partie des collections de la bibliothèque, nous n’avons pas pu le consulter mais il semble être l’ouvrage de référence pour approfondir ses connaissances sur le Dôme des Invalides. Vous pouvez le trouver dans plusieurs bibliothèques universitaires via le catalogue du Sudoc. »
Bonne journée.
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