Question d'origine :
Bonjour j'aurais deux questions à vous poser pour l'histoire des arts:
-En quoi l'oeuvre fait-elle référence ou s'inscrit-elle dans un contexte particulier ? (événements politiques, sociaux ou économiques ou progrès technique, scientifique, etc....)
-Existe-t-il un lien avec d'autres artistes qui ont travaillé de la même façon ou abordé la même question ?
Merci d'avance
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous vous invitons tout d'abord à lire ou relire cette précédente réponse du département Arts et Loisirs très complète sur Niki de Saint Phalle dont voici un extrait :
L'une d'entre elles, la Mariée sous l'arbre, semble s'abandonner au sommeil, écrasée par la chaleur de l'été, sous les frondaisons luxuriantes d'un arbre surchargé de fruits, de fleurs, d'animaux de plastique. Les branches se tordent au-dessus de sa tête, portant à leur extrémité des visages, hydre menaçante. Le contraste entre la surabondance végétale et la fragilité de la silhouette blanche met en évidence le manichéisme de la composition. Mais n'est-ce pas l'Eve éternelle au jardin d’Eden sur laquelle se penche, tentateur et avide le Malin ? »
source : Niki de Saint-Phalle : la donation
En complément, voici un extrait du petit dictionnaire Niki de Saint Phalle : en 49 symboles de Lucia Pesapane :
Mariée [...]
Les mariées de Niki de Saint Phalle constituent une critique exacerbée du rôle passif de la femme dans la société des années 1960. Elles sont présentées comme des victimes et des figures fantomatiques, tantôt affalées sous un arbre, tantôt à cheval, les jambes ballantes ; des princesses tristes couvertes d'un voile virginal :
« Voyez mes Mariées, elles sont peut-être belles, mais aussi douloureuses. Elles témoignent de la condition féminine. Je pense au mariage de ma mère, de mes tantes : c’était un enfermement. Il n’y avait pas d’émancipation possible en tant qu’être unique, de possibilités de faire autre chose que d’être une épouse soumise. »
Niki de SaintPhalle les peint en blanc afin de mieux souligner une stérilité et une pureté gênantes. « Le mariage c’est la mort de l’individu, c’est la mort de l’amour. La mariée c’est une espèce de déguisement. Cette femme sous l’arbre est morte, elle est asexuée. Ce n’est pas une femme. C’est une pensée ou un zombie. »
Niki se bat pour obtenir de pouvoir se marier ou non, et de décider quand et avec qui : « Le symbole de ces mariées mortes c’est une nouvelle vie. Je pense que nous allons arriver à un nouvel état social. Le matriarcat ! »
Lire aussi :
- Niki de Saint Phalle - La mariée sous l'arbre
- Niki de Saint Phalle : dossier pédagogique
- Nanas, mères, déesses, les femmes de Niki de Saint Phalle : l'album de l'exposition : exposition, Grand Palais, 17 septembre 2014-02 février 2015 / sous la direction de Camille Morineau
A la bibliothèque municipale de Lyon, comme dans n'importe quelle bonne bibliothèque, vous trouverez quelques ouvrages sur la condition des femmes au XXe siècle, leurs droits et les mouvements féministes.
Sur le féminisme exprimé dans l'art, quelques titres :
- Art et féminisme / conçu par Helena Reckitt; essai de Peggy Phelan
- Vraiment : féminisme et art : [exposition], Magasin-Centre national d'art contemporain de Grenoble, [5 avril - 25 mai 1997] / catalogue par Laura Cottingham, Françoise Collin, Armelle Leturcq
- Art and feminism / Dir.par Helena Reckitt; survey by Peggy Phelan
- Artistes femmes : de 1905 à nos jours / Camille Morineau; avec la collaboration de Giulia Lamoni
Plus de documents
Sur le Nouveau réalisme :
- Le nouveau réalisme
- Les nouveaux réalistes / Claude Mollard
- Quelques livres à la Bibliothèque municipale de Lyon
Bon travail !
Nous vous invitons tout d'abord à lire ou relire cette précédente réponse du département Arts et Loisirs très complète sur Niki de Saint Phalle dont voici un extrait :
L'une d'entre elles, la Mariée sous l'arbre, semble s'abandonner au sommeil, écrasée par la chaleur de l'été, sous les frondaisons luxuriantes d'un arbre surchargé de fruits, de fleurs, d'animaux de plastique. Les branches se tordent au-dessus de sa tête, portant à leur extrémité des visages, hydre menaçante. Le contraste entre la surabondance végétale et la fragilité de la silhouette blanche met en évidence le manichéisme de la composition. Mais n'est-ce pas l'Eve éternelle au jardin d’Eden sur laquelle se penche, tentateur et avide le Malin ? »
source : Niki de Saint-Phalle : la donation
En complément, voici un extrait du petit dictionnaire Niki de Saint Phalle : en 49 symboles de Lucia Pesapane :
Les mariées de Niki de Saint Phalle constituent une critique exacerbée du rôle passif de la femme dans la société des années 1960. Elles sont présentées comme des victimes et des figures fantomatiques, tantôt affalées sous un arbre, tantôt à cheval, les jambes ballantes ; des princesses tristes couvertes d'un voile virginal :
« Voyez mes Mariées, elles sont peut-être belles, mais aussi douloureuses. Elles témoignent de la condition féminine. Je pense au mariage de ma mère, de mes tantes : c’était un enfermement. Il n’y avait pas d’émancipation possible en tant qu’être unique, de possibilités de faire autre chose que d’être une épouse soumise. »
Niki de SaintPhalle les peint en blanc afin de mieux souligner une stérilité et une pureté gênantes. « Le mariage c’est la mort de l’individu, c’est la mort de l’amour. La mariée c’est une espèce de déguisement. Cette femme sous l’arbre est morte, elle est asexuée. Ce n’est pas une femme. C’est une pensée ou un zombie. »
Niki se bat pour obtenir de pouvoir se marier ou non, et de décider quand et avec qui : « Le symbole de ces mariées mortes c’est une nouvelle vie. Je pense que nous allons arriver à un nouvel état social. Le matriarcat ! »
Lire aussi :
- Niki de Saint Phalle - La mariée sous l'arbre
- Niki de Saint Phalle : dossier pédagogique
- Nanas, mères, déesses, les femmes de Niki de Saint Phalle : l'album de l'exposition : exposition, Grand Palais, 17 septembre 2014-02 février 2015 / sous la direction de Camille Morineau
A la bibliothèque municipale de Lyon, comme dans n'importe quelle bonne bibliothèque, vous trouverez quelques ouvrages sur la condition des femmes au XXe siècle, leurs droits et les mouvements féministes.
Sur le féminisme exprimé dans l'art, quelques titres :
- Art et féminisme / conçu par Helena Reckitt; essai de Peggy Phelan
- Vraiment : féminisme et art : [exposition], Magasin-Centre national d'art contemporain de Grenoble, [5 avril - 25 mai 1997] / catalogue par Laura Cottingham, Françoise Collin, Armelle Leturcq
- Art and feminism / Dir.par Helena Reckitt; survey by Peggy Phelan
- Artistes femmes : de 1905 à nos jours / Camille Morineau; avec la collaboration de Giulia Lamoni
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Sur le Nouveau réalisme :
- Le nouveau réalisme
- Les nouveaux réalistes / Claude Mollard
- Quelques livres à la Bibliothèque municipale de Lyon
Bon travail !
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