Question d'origine :
Bonjour,
je suis en 6eme et je fais un travail sur les serfs. Une question à laquelle je ne trouve pas de réponse me laisse bizarre : comment les serfs pouvaient payer des taxes alors qu'ils travaillaient gratuitement pour le seigneur?
Merci de m'aider
Réponse du Guichet

Bonjour,
Les serfs travaillaient effectivement pour leur seigneur sans être payés. Mais ils avaient le droit de cultiver une petite parcelle de terre et c'est sur les revenus de cette terre qu'ils payaient un impôt.
Pour en savoir plus sur les serfs nous vous conseillons de consulter l'encyclopédie Vikidia qui s'adresse principalement aux jeunes de 8 à 13 ans. Ainsi, à l'article, "serf", vous trouverez les indications suivantes :
Au Moyen Âge, un serf est un paysan qui a une situation particulière vis-à-vis du seigneur. Le serf n'est pas libre de sa personne et est lié corps et biens à son seigneur ; mais ce dernier ne dispose pas sur lui du droit de vie ou de mort (comme dans l'Antiquité romaine, le maître avait droit de vie et de mort sur son esclave).
La situation du serf
Un paysan au Moyen Âge Le serf est taillable et corvéable à merci (c'est-à-dire à la volonté du seigneur).
Il est de main morte, c'est-à-dire qu'il ne peut transmettre par succession ses biens à d'autres qu'à ses enfants et uniquement si ceux-ci vivent sous son toit. En cas de disparition du serf, si les conditions ci-dessus ne sont pas remplies, ses biens reviennent au seigneur.
Il n'est pas libre de ses mouvements et ne peut quitter la seigneurie sans autorisation du seigneur (c'est ce que l'on appelle déguerpir). En cas de fuite, il est pourchassé et le seigneur chez lequel il s'est réfugié doit le rendre à son ancien seigneur.
Celui qui se marie avec une femme libre ou étrangère à la seigneurie lui communique sa servitude (c'est le formariage).
De ce fait, les serfs peuvent être vendus ou donnés en même temps qu'une terre. En ces occasions, on peut séparer les membres d'une même famille.
Le serf est attaché à la glèbe (la terre). Dès le VIe siècle, avec la disparition de l'esclavage sous l'effet de l'action de l'Église catholique, c'est à cette condition que l'on peut mettre en valeur les domaines où l'on a besoin de la stabilité de la main-d'œuvre, car la quasi-totalité des revenus du seigneur, comme du paysan, provient des résultats du travail de la terre. Les serfs travaillent sur leurs champs personnels, et une partie de la production revient au seigneur sous forme d'impôts. Mais ce sont aussi les serfs qui mettent en valeur les terres de la réserve seigneuriale sous forme de corvée.
L'évolution de la condition des serfs
À partir du XIIe siècle, époque où il y a des changements dans les campagnes, la situation des serfs s'améliore.
Les défrichements agricoles demandent de la main-d'œuvre supplémentaire. Des serfs tentent leur chance et s'enfuient vers une autre seigneurie où ils espèrent recevoir un bon accueil, concrétisé par la liberté personnelle. Certains seigneurs pour éviter cette hémorragie de main-d'œuvre, afin de retenir leurs serfs leur promettent de les affranchir, c'est-à-dire de leur retirer leur conditions de serfs. Ils deviennent alors des paysans libres (les vilains).
Certains serfs chanceux dans leur travail peuvent aussi racheter leur liberté. À cette époque, beaucoup de seigneurs ont besoin de nouveaux revenus. Leur train de vie augmente avec l'apparition des châteaux en pierre beaucoup plus coûteux à édifier que les châteaux en bois. Les seigneurs aussi modifient leurs habitudes vestimentaires avec l'utilisation des étoffes de luxe dont ils ont pu prendre goût dans leur séjour au Proche-Orient à l'occasion des Croisades. Il en est de même pour les changements dans l'alimentation avec un recours plus grand aux épices d'outremer fort coûteuses à se procurer. Ces seigneurs peuvent donc accorder la liberté à leurs serfs moyennant finance.
Pour approfondir cette question, nous vous suggérons également la lecture d'un ouvrage "jeunesse", Serfs et seigneurs au Moyen Age par Madeleine Michaux.
Bon travail !
Les serfs travaillaient effectivement pour leur seigneur sans être payés. Mais ils avaient le droit de cultiver une petite parcelle de terre et c'est sur les revenus de cette terre qu'ils payaient un impôt.
Pour en savoir plus sur les serfs nous vous conseillons de consulter l'encyclopédie Vikidia qui s'adresse principalement aux jeunes de 8 à 13 ans. Ainsi, à l'article, "serf", vous trouverez les indications suivantes :
Au Moyen Âge, un serf est un paysan qui a une situation particulière vis-à-vis du seigneur. Le serf n'est pas libre de sa personne et est lié corps et biens à son seigneur ; mais ce dernier ne dispose pas sur lui du droit de vie ou de mort (comme dans l'Antiquité romaine, le maître avait droit de vie et de mort sur son esclave).
Un paysan au Moyen Âge Le serf est taillable et corvéable à merci (c'est-à-dire à la volonté du seigneur).
Il est de main morte, c'est-à-dire qu'il ne peut transmettre par succession ses biens à d'autres qu'à ses enfants et uniquement si ceux-ci vivent sous son toit. En cas de disparition du serf, si les conditions ci-dessus ne sont pas remplies, ses biens reviennent au seigneur.
Il n'est pas libre de ses mouvements et ne peut quitter la seigneurie sans autorisation du seigneur (c'est ce que l'on appelle déguerpir). En cas de fuite, il est pourchassé et le seigneur chez lequel il s'est réfugié doit le rendre à son ancien seigneur.
Celui qui se marie avec une femme libre ou étrangère à la seigneurie lui communique sa servitude (c'est le formariage).
De ce fait, les serfs peuvent être vendus ou donnés en même temps qu'une terre. En ces occasions, on peut séparer les membres d'une même famille.
Le serf est attaché à la glèbe (la terre). Dès le VIe siècle, avec la disparition de l'esclavage sous l'effet de l'action de l'Église catholique, c'est à cette condition que l'on peut mettre en valeur les domaines où l'on a besoin de la stabilité de la main-d'œuvre, car la quasi-totalité des revenus du seigneur, comme du paysan, provient des résultats du travail de la terre. Les serfs travaillent sur leurs champs personnels, et une partie de la production revient au seigneur sous forme d'impôts. Mais ce sont aussi les serfs qui mettent en valeur les terres de la réserve seigneuriale sous forme de corvée.
À partir du XIIe siècle, époque où il y a des changements dans les campagnes, la situation des serfs s'améliore.
Les défrichements agricoles demandent de la main-d'œuvre supplémentaire. Des serfs tentent leur chance et s'enfuient vers une autre seigneurie où ils espèrent recevoir un bon accueil, concrétisé par la liberté personnelle. Certains seigneurs pour éviter cette hémorragie de main-d'œuvre, afin de retenir leurs serfs leur promettent de les affranchir, c'est-à-dire de leur retirer leur conditions de serfs. Ils deviennent alors des paysans libres (les vilains).
Certains serfs chanceux dans leur travail peuvent aussi racheter leur liberté. À cette époque, beaucoup de seigneurs ont besoin de nouveaux revenus. Leur train de vie augmente avec l'apparition des châteaux en pierre beaucoup plus coûteux à édifier que les châteaux en bois. Les seigneurs aussi modifient leurs habitudes vestimentaires avec l'utilisation des étoffes de luxe dont ils ont pu prendre goût dans leur séjour au Proche-Orient à l'occasion des Croisades. Il en est de même pour les changements dans l'alimentation avec un recours plus grand aux épices d'outremer fort coûteuses à se procurer. Ces seigneurs peuvent donc accorder la liberté à leurs serfs moyennant finance.
Pour approfondir cette question, nous vous suggérons également la lecture d'un ouvrage "jeunesse", Serfs et seigneurs au Moyen Age par Madeleine Michaux.
Bon travail !
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter