L'AVENIR coopérative
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/07/2015 à 10h34
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Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à connaître les circonstances qui ont amené la Coopérative l'AVENIR, entreprise de BTP et travaux publics, à arrêter ses activités et la date.
L'ouvrage publié aux éditions Mardaga date de la fin des années 80 et il semble que cette coopérative soit toujours active à cette date.
Merci de votre aide.
Réponse du Guichet

Bonjour,
La coopérative l’Avenir a déposé le bilan le 2 mars 1992, suite à la dégradation de sa situation financière :
Dépôt de bilan de la coopérative L'Avenir
La coopérative lyonnaise L'Avenir a déposé son bilan hier matin auprès du tribunal de commerce de Lyon. La formalité concerne la maison mère L'Avenir (600 salariés, 388 millions de chiffre d'affaires) et deux de ses filiales: IP à St-Priest (100 salariés, 50 millions de chiffre d'affaires), Martiner basée en Haute-Savoie (50 salariés et 20 millions de chiffre d'affaires).
Source : Les Echos, mardi 3 mars 1992, p.22
Associée à tous les grands projets d'urbanisme de l'agglomération lyonnaise depuis plus d'un demi-siècle, la coopérative lyonnaise L'Avenir doit impérativement se rapprocher d'un grand groupe du BTP pour assainir une situation financière dégradée. Sous peine de dépot de bilan.
Depuis trois exercices, L'Avenir, entreprise générale du bâtiment et des travaux publics, est confrontée à une dégradation de son bilan avec des pertes d'exploitation qui se sont élevées à près de 7 millions en 1990 et un déficit net prévisionnel qui serait supérieur à 50 millions en 1991, après la vente de deux immeubles. A deux créances anciennes à l'étranger (12 millions en Algérie et 8 millions en Côte-d'Ivoire), provisionnées en 1991, s'ajoutent 10 millions d'impayés ou de contentieux, notamment avec le promoteur parisien Sari, des frais de restructuration et des pertes d'exploitation évaluées autour de 20 millions.
[…]
L'entreprise, qui semble pécher par manque de productivité, a perdu de l'argent sur un certain nombre de chantiers exécutés en 1991 dont les prix étaient très tendus. Pour améliorer le bilan qu'elle vient de clore, L'Avenir, présidée par Raymond Jacquet, a cédé deux de ses actifs immobiliers qui lui ont rapporté 27 millions, notamment son siège social à la société Sophia, filiale de Crédit-bail des AGF. Elle a bénéficié d'un apport de 5 millions en haut de bilan de sa caisse complémentaire. Par ailleurs, la société a procédé à une soixantaine de licenciements sur un effectif initial de 750 personnes.
L'histoire de cette scop, qui a enregistré 388 millions de francs de chiffre d'affaires en 1991, est étroitement liée à celle de l'agglomération lyonnaise. Elle a été associée à tous les grands desseins urbanistiques des maires successifs depuis Edouard Herriot. Un passé qui lui a permis de conserver la confiance de la plupart de ses banquiers. Mais cette situation ne pourra pas durer. L'entreprise dont l'endettement à court et moyen terme atteint 70 millions alors que ses capitaux propres s'élèvent à 40 millions, voit sa trésorerie, déjà fortement dégradée, de plus en plus malmenée par le manque de confiance de certains donneurs d'ordres.
Source : Les Echos, lundi 2 mars 1992, p.14
(articles consultés via Europresse)
Bonne journée.
La coopérative l’Avenir a déposé le bilan le 2 mars 1992, suite à la dégradation de sa situation financière :
La coopérative lyonnaise L'Avenir a déposé son bilan hier matin auprès du tribunal de commerce de Lyon. La formalité concerne la maison mère L'Avenir (600 salariés, 388 millions de chiffre d'affaires) et deux de ses filiales: IP à St-Priest (100 salariés, 50 millions de chiffre d'affaires), Martiner basée en Haute-Savoie (50 salariés et 20 millions de chiffre d'affaires).
Source : Les Echos, mardi 3 mars 1992, p.22
Associée à tous les grands projets d'urbanisme de l'agglomération lyonnaise depuis plus d'un demi-siècle, la coopérative lyonnaise L'Avenir doit impérativement se rapprocher d'un grand groupe du BTP pour assainir une situation financière dégradée. Sous peine de dépot de bilan.
Depuis trois exercices, L'Avenir, entreprise générale du bâtiment et des travaux publics, est confrontée à une dégradation de son bilan avec des pertes d'exploitation qui se sont élevées à près de 7 millions en 1990 et un déficit net prévisionnel qui serait supérieur à 50 millions en 1991, après la vente de deux immeubles. A deux créances anciennes à l'étranger (12 millions en Algérie et 8 millions en Côte-d'Ivoire), provisionnées en 1991, s'ajoutent 10 millions d'impayés ou de contentieux, notamment avec le promoteur parisien Sari, des frais de restructuration et des pertes d'exploitation évaluées autour de 20 millions.
[…]
L'entreprise, qui semble pécher par manque de productivité, a perdu de l'argent sur un certain nombre de chantiers exécutés en 1991 dont les prix étaient très tendus. Pour améliorer le bilan qu'elle vient de clore, L'Avenir, présidée par Raymond Jacquet, a cédé deux de ses actifs immobiliers qui lui ont rapporté 27 millions, notamment son siège social à la société Sophia, filiale de Crédit-bail des AGF. Elle a bénéficié d'un apport de 5 millions en haut de bilan de sa caisse complémentaire. Par ailleurs, la société a procédé à une soixantaine de licenciements sur un effectif initial de 750 personnes.
L'histoire de cette scop, qui a enregistré 388 millions de francs de chiffre d'affaires en 1991, est étroitement liée à celle de l'agglomération lyonnaise. Elle a été associée à tous les grands desseins urbanistiques des maires successifs depuis Edouard Herriot. Un passé qui lui a permis de conserver la confiance de la plupart de ses banquiers. Mais cette situation ne pourra pas durer. L'entreprise dont l'endettement à court et moyen terme atteint 70 millions alors que ses capitaux propres s'élèvent à 40 millions, voit sa trésorerie, déjà fortement dégradée, de plus en plus malmenée par le manque de confiance de certains donneurs d'ordres.
Source : Les Echos, lundi 2 mars 1992, p.14
(articles consultés via Europresse)
Bonne journée.
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