Question d'origine :
Bonjour!
Dans le Guide Oxford to classical mythology in the arts, il apparaît que Rodin aurait représenté la nymphe Echo dans sa sculpture "the Awakening" - "le réveil".
Cependant, je n'arrive à trouver aucune explication de cette oeuvre allant dans ce sens. Pouvez-vous me confirmer si oui ou non, Rodin avait la nymphe Echo en tête quand il sculpta "the awakening?"
Réponse du Guichet

Voici d’abord une histoire de cette œuvre appelée soit «
«Mis à l’honneur car c’est lui qui figure sur l’affiche de l’exposition 1900 dessinée par Eugène Carrière,
Souvent photographiée dans l’atelier de Rodin, la Faunesse fut traduite en bronze puis en marbre. Bien auparavant toutefois, avait été réalisée une troisième version, dite
Antoinette Le Normand-Romain, p.264 in : Rodin en 1900 : l'exposition de l'Alma.
Une brève analyse existe aussi sur le site du Musée Rodin de Philadelphie (en anglais),
et une plus longue, en anglais toujours, sur le site personnel, très documenté, Rodin-web.
Nous n’avons trouvé nulle part d’allusion à Echo (et bien toujours à Vénus, à un poème de Baudelaire,…) sauf dans la Correspondance de Rodin, vol. 3, 1908-1912 (p. 215) à propos d’une lettre datée du 3 août 1912 et adressée à la Grande Duchesse Anastasie Michailowna : «je viendrai vous rendre visite avant de vous faire porter ce marbre qui j’ai de la peine à quitter». Note 2 : «Le 5 juin 1912, le secrétaire d’Anastasie demandait le prix du marbre de l’Echo (il s’agit de l’Eveil).» Mais l’Echo veut-il bien dire la nymphe Echo ? Rien n’est moins sûr. Le mystère reste entier. Ce que vous avez lu est peut-être une interprétation isolée…
Pour mémoire, voici l’histoire de la nymphe (associée en iconographie à Narcisse), qui «avait la coupable habitude de retenir l’attention d’Héra par d’incessants bavardages, lorsque Zeus trompait son épouse légitime et folâtrait avec les belles mortelles. Un jour Héra s’aperçut de la ruse et punit Echo en la condamnant en ces termes : tu auras toujours le dernier mot, mais jamais tu ne parleras la première. Or, il arriva que la nymphe tomba amoureuse du beau et solitaire Narcisse…». Mais Narcisse est lassé vite de cette nymphe sans conversation et elle dépérit jusqu’à ne devenir que cette voix qui fait écho dans les montagnes.
In : Mythes et mythologie (éditions Larousse).


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