Question d'origine :
Le roi Salomon était il noir ?
Et son fils Menelik ?
Merci
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous ne pourrons vous répondre avec certitude tant sont nombreuses les interprétations et légendes.
Concernant Salomon, il importe tout d’abord de revenir sur sa filiation :
Salomon (hébreu שְׁלֹמֹה / Shlemo, arabe Sulayman/ Soliman) est un des fils du roi David, sa mère est Bethsabée, et roi d'Israël selon la Bible hébraïque3 et le Coran (de 970 à 931 av. J.-C. selon la chronologie biblique usuelle4), aussi prophète (il a rédigé le livre des Proverbes).
Salomon fit construire la première maison de Dieu (Temple de Jérusalem, dit aussi le Temple de Salomon) dont son père, le roi David, avait jeté les premières fondations et qui dura tout le long des 40 ans du règne de Salomon5. Sa naissance est mentionnée dans le Deuxième livre de Samuel, puis son règne est raconté dans le Premier livre des Rois. Son immense sagesse fait de lui le roi le plus sage de l'Ancien Testament.
Dans une étude ancienne (1909) A. Bloch souligne que la couleur rousse ou blonde des cheveux est signalée dans la Bible comme étant une véritable exception chez les Hébreux. Ainsi l’on rapporte qu’Esaü était roux, et le roi David roux également, ou blond. Même le fait d’avoir une chevelure qui n’était pas noire paraît tellement exceptionnel qu’on le signale dans deux versets différents ; au sujet de David on ajoute aussi qu’il avait de beaux yeux (…) les descendants supposés d’Esaü et ceux de David, qui avait six fis, ne différait pas, par leurs caractère anthropologiques, des peuples environnants … l’on s’occupe aussi, dans Le cantique, du teint de la figure ; ainsi la Sulamite dit que son bien aimé est blanc et vermeil …
Source : De l'origine des Hébreux, Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Bloch (A.), Année 1909 Volume 10 Numéro 1 pp. 637-649
Blanc ou noir, nous ne saurons donc nous prononcer mais notons que dans l’iconographie chrétienne, la figure du roi Salomon a joué un grand rôle et qu’il est toujours représenté avec la peau blanche - sans pour autant que cela soit un critère historique.
De ces représentations, Chiara de Capoa dans l’Ancien Testament : repères iconographiques cite et reproduit les œuvres suivantes :
Source : Salomon par Pedro Berruguete vers 1482, wikimedia
Ou encore Le Jugement de Salomon, par Giorgione en 1505 , le Jugement de Salomon par Tiepolo en 1729 ; La rencontre de la reine de Saba et du roi Salomon par Konrad Witz vers 1435 ou les miniaturistes de l’école de Bruges (fin du XVe siècle)
Par ailleurs, il est difficile de se prononcer ou non sur l’existence de Saba, d’une possible liaison amoureuse et donc de la naissance d’un fils Ménélik tant sont grandes les invraisemblances, incohérences et incertitudes trouvées dans la Bible, le Coran et le Kebra nagats. Les chercheurs s’affrontent sur ce terrain et pour l’heure il n’est pas possible de confirmer cette histoire. L’histoire de la reine de Saba semblerait plus tenir de la légende que de la réalité. L’existence de Ménélik, fils de Salomon et de la reine de Saba semble encore plus improbable … alors que dire de sa couleur de peau !!
Ainsi, dans Le musée chrétien : dictionnaire illustré des images chrétiennes occidentales et orientales, Jean-Pie Lapierre ne le mentionne que de manière hypothétique :
La reine de Saba, que la Bible ne nomme pas et que Jésus appelle la reine du Midi (Mlt12,42) est revendiquée par les musulmans yéménites sous le nom de Bilkis, bien qu’elle ne soit pas nommée non plus dans le coran (sourate 27,20-44). Flavius Josèphe l’appelle Nicaulis et en fait une reine d’Egypte et d’Ethiopie. Aujourd’hui rangée parmi les Saints de l’Ancien Testament, elle est revendiquée par les chrétiens d’Ethiopie sous le nom de Makkeda (ou zèb) : de Salomon , elle aurait eu un fils, Ménélik Ier, ancêtre mythique des négus d’Abyssinie, qui aurait volé les tables de la Loi pour les emporter en Ethiopie.
En guise de conclusion cette interrogation, non résolue, se pose aussi pour le Christ. Nous vous laissons découvrir notre réponse portant sur la couleur de peau de Jésus.
Pour approfondir ces sujets, nous vous laissons consulter :
* La reine de Saba. Légende ou réalité ? / André H. Kaplun, 2013.
* La Bible, mythes et réalités. L’ancien Testament et l’histoire ancienne d’Israël .. / Guy rachet, 2009
Le roi Salomon, un héritage en question: hommage à Jacques Vermeylen : / dir. Claude Lichtert et Dany Nocquet, 2008.
Nous ne pourrons vous répondre avec certitude tant sont nombreuses les interprétations et légendes.
Concernant Salomon, il importe tout d’abord de revenir sur sa filiation :
Salomon (hébreu שְׁלֹמֹה / Shlemo, arabe Sulayman/ Soliman) est un des fils du roi David, sa mère est Bethsabée, et roi d'Israël selon la Bible hébraïque3 et le Coran (de 970 à 931 av. J.-C. selon la chronologie biblique usuelle4), aussi prophète (il a rédigé le livre des Proverbes).
Salomon fit construire la première maison de Dieu (Temple de Jérusalem, dit aussi le Temple de Salomon) dont son père, le roi David, avait jeté les premières fondations et qui dura tout le long des 40 ans du règne de Salomon5. Sa naissance est mentionnée dans le Deuxième livre de Samuel, puis son règne est raconté dans le Premier livre des Rois. Son immense sagesse fait de lui le roi le plus sage de l'Ancien Testament.
Dans une étude ancienne (1909) A. Bloch souligne que la couleur rousse ou blonde des cheveux est signalée dans la Bible comme étant une véritable exception chez les Hébreux. Ainsi l’on rapporte qu’Esaü était roux, et le roi David roux également, ou blond. Même le fait d’avoir une chevelure qui n’était pas noire paraît tellement exceptionnel qu’on le signale dans deux versets différents ; au sujet de David on ajoute aussi qu’il avait de beaux yeux (…) les descendants supposés d’Esaü et ceux de David, qui avait six fis, ne différait pas, par leurs caractère anthropologiques, des peuples environnants … l’on s’occupe aussi, dans Le cantique, du teint de la figure ; ainsi la Sulamite dit que son bien aimé est blanc et vermeil …
Source : De l'origine des Hébreux, Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, Bloch (A.), Année 1909 Volume 10 Numéro 1 pp. 637-649
Blanc ou noir, nous ne saurons donc nous prononcer mais notons que dans l’iconographie chrétienne, la figure du roi Salomon a joué un grand rôle et qu’il est toujours représenté avec la peau blanche - sans pour autant que cela soit un critère historique.
De ces représentations, Chiara de Capoa dans l’Ancien Testament : repères iconographiques cite et reproduit les œuvres suivantes :

Source : Salomon par Pedro Berruguete vers 1482, wikimedia
Ou encore Le Jugement de Salomon, par Giorgione en 1505 , le Jugement de Salomon par Tiepolo en 1729 ; La rencontre de la reine de Saba et du roi Salomon par Konrad Witz vers 1435 ou les miniaturistes de l’école de Bruges (fin du XVe siècle)
Par ailleurs, il est difficile de se prononcer ou non sur l’existence de Saba, d’une possible liaison amoureuse et donc de la naissance d’un fils Ménélik tant sont grandes les invraisemblances, incohérences et incertitudes trouvées dans la Bible, le Coran et le Kebra nagats. Les chercheurs s’affrontent sur ce terrain et pour l’heure il n’est pas possible de confirmer cette histoire. L’histoire de la reine de Saba semblerait plus tenir de la légende que de la réalité. L’existence de Ménélik, fils de Salomon et de la reine de Saba semble encore plus improbable … alors que dire de sa couleur de peau !!
Ainsi, dans Le musée chrétien : dictionnaire illustré des images chrétiennes occidentales et orientales, Jean-Pie Lapierre ne le mentionne que de manière hypothétique :
La reine de Saba, que la Bible ne nomme pas et que Jésus appelle la reine du Midi (Mlt12,42) est revendiquée par les musulmans yéménites sous le nom de Bilkis, bien qu’elle ne soit pas nommée non plus dans le coran (sourate 27,20-44). Flavius Josèphe l’appelle Nicaulis et en fait une reine d’Egypte et d’Ethiopie. Aujourd’hui rangée parmi les Saints de l’Ancien Testament, elle est revendiquée par les chrétiens d’Ethiopie sous le nom de Makkeda (ou zèb) : de Salomon , elle aurait eu un fils, Ménélik Ier, ancêtre mythique des négus d’Abyssinie, qui aurait volé les tables de la Loi pour les emporter en Ethiopie.
En guise de conclusion cette interrogation, non résolue, se pose aussi pour le Christ. Nous vous laissons découvrir notre réponse portant sur la couleur de peau de Jésus.
Pour approfondir ces sujets, nous vous laissons consulter :
* La reine de Saba. Légende ou réalité ? / André H. Kaplun, 2013.
* La Bible, mythes et réalités. L’ancien Testament et l’histoire ancienne d’Israël .. / Guy rachet, 2009
Le roi Salomon, un héritage en question: hommage à Jacques Vermeylen : / dir. Claude Lichtert et Dany Nocquet, 2008.
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