chaise à porteurs

Bonjour,

Les différents documents que nous avons consultés ne mentionnant pas le poids d'une chaise à porteurs, nous nous sommes adressés au Musée national de la voiture et du tourisme de Compiègne qui en conserve plusieurs.
Nous vous tiendrons informé de leur réponse dès qu'elle nous parviendra.

Nous avons par ailleurs consulté plusieurs documents en lien avec l'histoire des chaises à porteur ; notamment, le livre intitulé Histoire de la locomotion terrestre : la locomotion naturelle, l'attelage, la voiture, le cyclisme, la locomotion mécanique, l'automobile de Baudry de Saunier, Ch. Dollfus et E. de Geoffroy. L'histoire de la chaise à porteur y est développée aux pages 34 à 38.

La Direction régionale des Affaires culturelles des monuments historiques et objets d'art du Languedoc Roussillon a rédigé un document intitulé La chaise à porteurs du château de Marsillargues.
Plusieurs cas de figure ont dû exister quant au portage de ces chaises, mais ici, l'auteur mentionne bien l'existence de bricoles :

Car avant d’être une pièce de musée un peu étrange ou un bel objet décoratif, la chaise à porteurs fut une présence discrète et quotidienne dans le paysage urbain de l’Ancien Régime. Charles Quint ou Catherine de Médicis avaient recours à des sièges portés, mais c’est au XVIIe siècle que la chaise à porteurs prend la forme que nous lui connaissons. Cette caisse en bois puis en toile peinte, vitrée sur trois côtés, renferme un siège accessible par la portière située à l’avant. Ses principes constructifs sont simples et répondent à des critères de solidité et de légèreté car deux hommes doivent pouvoir transporter son occupant à la seule force de leurs bras. Outre les bretelles en cuir appelées bricoles, qui font reposer une partie du poids de la chaise sur leurs épaules, les porteurs disposent de deux bâtons, longs de plus de 3 mètres, glissés dans les passants métalliques fixés sous les vitres latérales.
[...]
Les caisses des chaises à porteurs obéissent aux mêmes règles de construction que celles des voitures montées sur roues, carrosses, berlines ou coupés. En 1752, le devis pour une chaise à porteurs commandée par le marquis de Calvisson stipule clairement qu’elle devra être réalisée « sur le modèle de la chaise de poste [voiture de voyage à deux roues] du dit seigneur ».
Elles sont constituées d’un bâti fait de pièces de bois verticales et horizontales, appelés corps « que l’on dore communément ». Cette structure maintient en place des panneaux de bois formant l’enveloppe abritant l’espace intérieur aménagé pour un passager.
Outre les dimensions, la différence entre les caisses des voitures et celles des chaises réside dans une plus grande finesse des montants et traverses de menuiserie de ces dernières pour les rendre les moins lourdes possible. En effet, « comme ces chaises sont portées par des hommes, on doit avoir soin de les rendre le plus légères possible ».

Autres documents :
- La chaise à porteurs du musée Henri Barré
- Mener une vie de bâton de chaise
- Wikipedia
- Gazette d'Orléans

Bonne journée.

Bonjour,

Le Musée national de la voiture et du tourisme de Compiègne que nous remercions vivement ici, nous a très aimablement apporté cette réponse :


Bonjour,
Voici donc comme promis le résultat du poids des chaises à porteurs :

La caisse seule pesait entre 40 et 50 kg ; chaque barre de portage environ 5 kg, soit 10 kg les deux barres. Si l'on ajoute le poids du voyageur, les porteurs devaient tout de même souffrir et n'effectuer que de courts trajets.

J'espère avoir satisfait votre curiosité autant que la nôtre !

Bien cordialement
Sandrine Grignon Dumoulin
Documentation & Régie des oeuvres
Palais de Compiègne
Musée national de la Voiture et du Tourisme