Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me donner des ressources documentaires qui évoquent les critères d'évaluation permettant de déterminer la valeur patrimoniale d'une collection ? Il s'agirait de définir les différentes typologies existantes : patrimoniale, monétaire, bibliophilique, ancienneté, rareté etc.
Je vous remercie de votre attention.
Avec mes meilleures salutations,
Xent
Réponse du Guichet

Bonjour,
votre question est délicate, car tout dépend du contexte de l’évaluation de la collection. Pourquoi vouloir évaluer une collection ? Dans quel but ?
Une collection en effet se définit d’abord par une intention qui préside au choix de sa constitution. C'est-à-dire qu’une collection est obligatoirement un ensemble de documents choisis pour des raisons particulières qui peuvent être très individuelles et liées à la sensibilité d’un collectionneur particulier, ou collectifs et liées à des choix et des orientations politiques. Dans ce cadre, vous comprenez que toute valeur d’une collection qui n’est pas monétaire dépend principalement de la personne/communauté/institution qui a réunit cette collection.
A partir de ce constat, il est possible toutefois de noter trois niveaux d’évaluation :
- l’évaluation marchande consiste à donner une équivalence monétaire à la valeur d’un document. Cette valeur marchande dépend principalement de l’offre et de la demande, et qui dépend principalement de la somme des intérêts des bibliophiles et autres amateurs qui font des ventes et des acquisitions sur le marché du livre. Cette valeur marchande dépend de très nombreux critères, dont principalement :
- célébrité et réputation de l’auteur/éditeur/imprimeur
- qualité de l’édition
- qualité de l’impression
- qualité de la reliure
- état de l’exemplaire (en bon état ? ou en mauvais état)
- marques de possesseurs et célébrité des possesseurs anciens
- rareté (locale, nationale, internationale)
- ancienneté
- place dans l’histoire éditoriale de l’ouvrage (1ere édition ? édition revue ? édition illustrée ?)
C’est la valeur que donnent les experts et les libraires d’anciens.
- l’évaluation de la valeur d’assurance, qui est le pendant de l’évaluation marchande pour les collections publiques. En effet, a priori, les collections publiques ne peuvent pas être aliénées. Toutefois, les institutions qui conservent les documents doivent parfois évaluer en donnant une équivalence monétaire au préjudice qu’elle subirait si le document venait à être endommagé, détruit ou volé. Cette valeur d’assurance correspond à peu près à la fourchette haute de l’évaluation marchande, et utilise les mêmes critères. Toutefois, pour les « trésors », il est très difficile de donner une estimation, car il s’agit souvent de pièces uniques, dont il est difficile de trouver des équivalents sur le marché. Les valeurs d’assurance sont, dans ces cas, très élevées.
- l’évaluation d’une communauté. Parfois les choix réalisés dans la constitution d’une collection par un particulier ou une collectivité rencontrent des échos chez d’autres particuliers ou collectivités. C’est souvent le cas des collections des universitaires et des chercheurs, spécialistes d’un domaine, ayant réunis sur ce domaine une collection spécialisée, qui peut avoir une valeur marchande relativement pauvre (pour peu que le domaine intéresse peu les collectionneurs), mais qui est d’une valeur inestimable pour le spécialiste et ses pairs. Cela tient principalement du fait que de telles collections spécialisées n’ont de la valeur qu’en tant que collection cohérente et non en tant que somme de documents particuliers.
Quoiqu’il en soit, il n’existe pas vraiment de manuels ou de livres permettant d’apprendre à évaluer la valeur d’une collection. Les critères habituellement retenus sont « anciens, rares et précieux », qui renvoie à l’ancienneté du document, à la rareté de documents similaires sur le marché, et à la valeur marchande ou à la qualité du document. C’est un travail qui nécessite principalement une connaissance empirique, continue et actualisée des marchés patrimoniaux.
En espérant vous avoir été utile.
votre question est délicate, car tout dépend du contexte de l’évaluation de la collection. Pourquoi vouloir évaluer une collection ? Dans quel but ?
Une collection en effet se définit d’abord par une intention qui préside au choix de sa constitution. C'est-à-dire qu’une collection est obligatoirement un ensemble de documents choisis pour des raisons particulières qui peuvent être très individuelles et liées à la sensibilité d’un collectionneur particulier, ou collectifs et liées à des choix et des orientations politiques. Dans ce cadre, vous comprenez que toute valeur d’une collection qui n’est pas monétaire dépend principalement de la personne/communauté/institution qui a réunit cette collection.
A partir de ce constat, il est possible toutefois de noter trois niveaux d’évaluation :
- l’évaluation marchande consiste à donner une équivalence monétaire à la valeur d’un document. Cette valeur marchande dépend principalement de l’offre et de la demande, et qui dépend principalement de la somme des intérêts des bibliophiles et autres amateurs qui font des ventes et des acquisitions sur le marché du livre. Cette valeur marchande dépend de très nombreux critères, dont principalement :
- célébrité et réputation de l’auteur/éditeur/imprimeur
- qualité de l’édition
- qualité de l’impression
- qualité de la reliure
- état de l’exemplaire (en bon état ? ou en mauvais état)
- marques de possesseurs et célébrité des possesseurs anciens
- rareté (locale, nationale, internationale)
- ancienneté
- place dans l’histoire éditoriale de l’ouvrage (1ere édition ? édition revue ? édition illustrée ?)
C’est la valeur que donnent les experts et les libraires d’anciens.
- l’évaluation de la valeur d’assurance, qui est le pendant de l’évaluation marchande pour les collections publiques. En effet, a priori, les collections publiques ne peuvent pas être aliénées. Toutefois, les institutions qui conservent les documents doivent parfois évaluer en donnant une équivalence monétaire au préjudice qu’elle subirait si le document venait à être endommagé, détruit ou volé. Cette valeur d’assurance correspond à peu près à la fourchette haute de l’évaluation marchande, et utilise les mêmes critères. Toutefois, pour les « trésors », il est très difficile de donner une estimation, car il s’agit souvent de pièces uniques, dont il est difficile de trouver des équivalents sur le marché. Les valeurs d’assurance sont, dans ces cas, très élevées.
- l’évaluation d’une communauté. Parfois les choix réalisés dans la constitution d’une collection par un particulier ou une collectivité rencontrent des échos chez d’autres particuliers ou collectivités. C’est souvent le cas des collections des universitaires et des chercheurs, spécialistes d’un domaine, ayant réunis sur ce domaine une collection spécialisée, qui peut avoir une valeur marchande relativement pauvre (pour peu que le domaine intéresse peu les collectionneurs), mais qui est d’une valeur inestimable pour le spécialiste et ses pairs. Cela tient principalement du fait que de telles collections spécialisées n’ont de la valeur qu’en tant que collection cohérente et non en tant que somme de documents particuliers.
Quoiqu’il en soit, il n’existe pas vraiment de manuels ou de livres permettant d’apprendre à évaluer la valeur d’une collection. Les critères habituellement retenus sont « anciens, rares et précieux », qui renvoie à l’ancienneté du document, à la rareté de documents similaires sur le marché, et à la valeur marchande ou à la qualité du document. C’est un travail qui nécessite principalement une connaissance empirique, continue et actualisée des marchés patrimoniaux.
En espérant vous avoir été utile.
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