Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerai savoir d'où vient l'expression "la veuve de carpentras" pour parler d'un actionnaire désintéressé par la vie de la société, qui a simplement placé son argent.
Merci pour votre travail !!
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 15/06/2016 à 08h49
Bonjour,
Patrice Louis donne l’origine de l’expression « la veuve de Carpentras » au sein du dictionnaire Du bruit dans Landerneau : dictionnaire des noms propres dans le parler commun :
« CARPENTRAS (La veuve de )
Nom : Carpentras
Chef lieu d’arrondissement
Adresse : sur l’Auzon, Vaucluse […]
Personnage de l’histoire de la bourse
La veuve de Carpentras est imaginée par Gérard de la Martinière, en mars 1989.
Du temps où il officie comme sous-directeur de la Comptabilité publique, une formule a cours : Qu’en pensera la veuve de Carpentras ? pour imaginer la réaction d’un contribuable devant les formulaires administratifs.
Devenu directeur général de la Société des Bourses françaises, il reprend la formule, en 1989, lors d’un forum à l’université Lyon II : La Bourse de Paris n’est pas faite pour la veuve de Carpentras qui passe un ordre tous les dix ans.
Il entend ainsi expliquer que les agents de change travaillent à perte en traitant les-trop nombreux-petits ordres : cinquante pour cent des mouvements pour cinq pour cent des transactions. […]
La presse s’en empare, et des professionnels de la Bourse donnent une identité à cette dame anonyme.
Nom : Richard
Prénom : Raymonde
Nationalité : Française
Age : soixante-neuf ans
Situation de famille : mariée à Jacques Richard, décédée, veuve malgré elle, trois enfants
Adresse : Carpentras (elle a déménagée depuis à Saint-Cyr-sur-Mer) […] »
Selon l’article de Wikipédia intitulé Homme de la rue, « la veuve de Carpentras » serait une variante nuancée du « quidam ». Cet article en donne la définition suivante :
« La veuve de Carpentras : un client représentatif de l'ensemble de la clientèle d'une banque à qui elle vend sans difficulté des produits financiers. »
Enfin, cette occurrence figure dans un article consacré aux mots et expressions des marchés financiers du quotidien belge Lalibre:
« Lorsque au début des années 80, le courant libéral ambiant voulait faire du capitalisme l’affaire de tous, on a lancé un concept qui a fait fureur: le capitalisme populaire. Association audacieuse s’il en est puisqu’il ne s’agissait pas de répondre aux prescrits de Marx ou de Lénine pour mieux partager la richesse de la bourgeoisie mais finalement de donner à chacun le goût de la Bourse, le stress des fluctuations de la cote et le plaisir d’assister aux assemblées générales de société en tant que petit porteur. […]En France, ce type d’actionnaire aisé mais peu compétent avait été surnommé la veuve de Carpentras, en souvenir d’une dame de la région qui s’était fait naïvement gruger par son banquier. […] »
L’héritage de la veuve de Carpentras, Yves Cavalier
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