Question d'origine :
Bonjour, Pourriez-vous m'indiquer où se trouvai(en)t la(les) prisons à Toulouse autour de la fin du XVe-début du XVIe siècle ? Grand merci pour votre réponse ou orientation pour avoir des pistes de recherche.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/07/2016 à 10h43
Bonjour,
Nous avons trouvé deux pistes :
• La prison des Emmurats, ou prison des Hauts-Murats
• La conciergerie de Toulouse située dans l’ancien château du Narbonnais
1) La prison des Emmurats, ou Hauts-Murats :
Les archives, notamment municipales, la mentionnent ainsi que Google Livres :
Milieu XIVe siècle - Milieu XVe siècle : le temps des crises
A la mort d’Alphonse de Poitiers et de Jeanne de Toulouse, en 1271, Toulouse entre dans le domaine royal.
TOULOUSE INTEGREE AU DOMAINE ROYAL
Comment se traduit désormais dans le paysage toulousain cette appartenance au domaine royal ?
Cette implantation de l’autorité royale se traduit dans la ville par un certain nombre de transformations :
• le château Narbonnais et ses abords sont restructurés, afin d’être transformés en un pôle symboliquement fort du pouvoir monarchique, contrebalançant ainsi celui de la maison commune, située à l’extrémité nord de la ville. (…)
• L’ancienne muraille romaine est doublée jusqu’à la porte Montgaillard d’un épais mur de briques appuyé contre le château, permettant ainsi d’abriter les bâtiments de la sénéchaussée, haut lieu du pouvoir monarchique, de la viguerie et dela prison des Emmurats .
Source : Archives municipales de Toulouse
La prison des Hauts-Murats :
L'édifice se trouve entre l'enceinte romaine et l'enceinte médiévale de l'allée Jules-Guesde. La Tour de l'enceinte romaine, tour des Hauts-Murats, est construite au 4e siècle,réédifiée au Moyen-Age et restaurée aux 16e et 17e siècles (Chalande, t. I p. 160). (…)
Edifiée au 19e siècle, la prison Furgole renferme en son seing la tour des Hauts-Murats. Celle-ci est un vestige de l'enceinte romaine dont la vocation carcérale pourrait remonter à l'époque des comtes de Toulouse.
Vous pouvez jeter un oeil à : Histoire de la ville de Toulouse, avec une notice des hommes illustres / Par Jean Raynal, Forest
Vous pouvez aussi lire la fiche wikipedia de la tour des Hauts-Murats
2) La conciergerie de Toulouse :
L’ouvrage intitulé, Histoire des galères, bagnes et prisons, XIIIe-XXe siècles : introduction à l'histoire pénale de la France, de Nicole Castan, Claude Faugeron, Michel Pierre, publié en 1991 mentionne à la page 38 cette conciergerie.
D’après la « Revue historique de Toulouse », tome n° 3, juillet 1923 :
C’est dans ce qui restait du vieux Château Narbonnais, entre la Tour de l’Horloge et la Porte de la ville ; qu’étaient installées les Prisons de la Conciergerie.
Source : Claudie Dussert
Cette Conciergerie se trouverait sous le palais de justice actuel, où se situe les ruines du château Narbonnais :
Autour d’une cour centrale, il est entouré de remparts et de quatre tours crénelées (Tour des Sacs, Tour de sire Claude, Tour de la Geyne, Tour Gaillarde ou de l’Horloge), sa conciergerie ou prison, reliées par des courtines. Cette forteresse apparaît vraisemblablement au cours des années 1155-1175. Une imposante façade en briques et galets est érigée sur ordre du comte de Toulouse Raimond V, au sud de l’enceinte romaine du Ier siècle. (…)
Mais lorsque Toulouse est rattachée à la couronne de France en 1271, le site est réaménagé. Autour du vieux château, de nouveaux bâtiments forment alors le « Palais royal » autour du sénéchal, du viguier et des services royaux.
Au début du XIVe siècle, la « Salle neuve », salle assujettie aux audiences judiciaires, ancêtres des « parlements » juge les Templiers.
À partir de 1443, l’institution parlementaire reprend cette prérogative. Malgré d’incessantes réhabilitations, le palais médiéval, trop vétuste, est soumis à la destruction dans les années 1550-1555 par Nicolas Bachelier, l’architecte de nombreux hôtels toulousains de style Renaissance.
Source : actu.cotetoulouse.fr
Ainsi ce n’est que vers le milieu du 16e siècle que le château Narbonnais comprenant la Conciergerie est détruit. Ce qui signifie qu’au début du 16e siècle, elle existait encore.
Pour plus de renseignements vous pouvez écrire au musée national des prisons .
Ainsi qu’aux archives départementales de la Haute Garonne .
Bonne journée.
Nous avons trouvé deux pistes :
• La prison des Emmurats, ou prison des Hauts-Murats
• La conciergerie de Toulouse située dans l’ancien château du Narbonnais
1) La prison des Emmurats, ou Hauts-Murats :
Les archives, notamment municipales, la mentionnent ainsi que Google Livres :
Milieu XIVe siècle - Milieu XVe siècle : le temps des crises
A la mort d’Alphonse de Poitiers et de Jeanne de Toulouse, en 1271, Toulouse entre dans le domaine royal.
TOULOUSE INTEGREE AU DOMAINE ROYAL
Comment se traduit désormais dans le paysage toulousain cette appartenance au domaine royal ?
Cette implantation de l’autorité royale se traduit dans la ville par un certain nombre de transformations :
• le château Narbonnais et ses abords sont restructurés, afin d’être transformés en un pôle symboliquement fort du pouvoir monarchique, contrebalançant ainsi celui de la maison commune, située à l’extrémité nord de la ville. (…)
• L’ancienne muraille romaine est doublée jusqu’à la porte Montgaillard d’un épais mur de briques appuyé contre le château, permettant ainsi d’abriter les bâtiments de la sénéchaussée, haut lieu du pouvoir monarchique, de la viguerie et de
Source : Archives municipales de Toulouse
La prison des Hauts-Murats :
L'édifice se trouve entre l'enceinte romaine et l'enceinte médiévale de l'allée Jules-Guesde. La Tour de l'enceinte romaine, tour des Hauts-Murats, est construite au 4e siècle,
Edifiée au 19e siècle, la prison Furgole renferme en son seing la tour des Hauts-Murats. Celle-ci est un vestige de l'enceinte romaine dont la vocation carcérale pourrait remonter à l'époque des comtes de Toulouse.
Vous pouvez jeter un oeil à : Histoire de la ville de Toulouse, avec une notice des hommes illustres / Par Jean Raynal, Forest
Vous pouvez aussi lire la fiche wikipedia de la tour des Hauts-Murats
2) La conciergerie de Toulouse :
L’ouvrage intitulé, Histoire des galères, bagnes et prisons, XIIIe-XXe siècles : introduction à l'histoire pénale de la France, de Nicole Castan, Claude Faugeron, Michel Pierre, publié en 1991 mentionne à la page 38 cette conciergerie.
D’après la « Revue historique de Toulouse », tome n° 3, juillet 1923 :
C’est dans ce qui restait du vieux Château Narbonnais, entre la Tour de l’Horloge et la Porte de la ville ; qu’étaient installées les Prisons de la Conciergerie.
Source : Claudie Dussert
Cette Conciergerie se trouverait sous le palais de justice actuel, où se situe les ruines du château Narbonnais :
Autour d’une cour centrale, il est entouré de remparts et de quatre tours crénelées (Tour des Sacs, Tour de sire Claude, Tour de la Geyne, Tour Gaillarde ou de l’Horloge), sa conciergerie ou prison, reliées par des courtines. Cette forteresse apparaît vraisemblablement au cours des années 1155-1175. Une imposante façade en briques et galets est érigée sur ordre du comte de Toulouse Raimond V, au sud de l’enceinte romaine du Ier siècle. (…)
Mais lorsque Toulouse est rattachée à la couronne de France en 1271, le site est réaménagé. Autour du vieux château, de nouveaux bâtiments forment alors le « Palais royal » autour du sénéchal, du viguier et des services royaux.
Au début du XIVe siècle, la « Salle neuve », salle assujettie aux audiences judiciaires, ancêtres des « parlements » juge les Templiers.
À partir de 1443, l’institution parlementaire reprend cette prérogative. Malgré d’incessantes réhabilitations, le palais médiéval, trop vétuste, est soumis à la destruction dans les années 1550-1555 par Nicolas Bachelier, l’architecte de nombreux hôtels toulousains de style Renaissance.
Source : actu.cotetoulouse.fr
Ainsi ce n’est que vers le milieu du 16e siècle que le château Narbonnais comprenant la Conciergerie est détruit. Ce qui signifie qu’au début du 16e siècle, elle existait encore.
Pour plus de renseignements vous pouvez écrire au musée national des prisons .
Ainsi qu’aux archives départementales de la Haute Garonne .
Bonne journée.
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