Question d'origine :
Bonjour
Sur une photographie de la BML :
http://numelyo.bm-lyon.fr/BML:BML_01ICO ... 254?&query[0]=maison%20du%20crible&hitStart=8&hitPageSize=16&hitTotal=23
Il apparait nettement que le sommet de la tour a été équipé de créneaux en bois...
On peut supposer que ceci a été réalisé à une occasion particulière mais je n'ai rien trouvé à ce sujet.
Seul indice, 1909 au plus tard grâce au cachet d'une carte postale.
En savez-vous davantage ?
Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 26/07/2016 à 09h55
Bonjour,
Les quelques ouvrages dans lesquels nous trouvons des informations historiques sur la Tour rose indiquent tous que cette tour (16 siècle) était à l’origine couronnée par un crénelage. Il n’y a donc pas lieu de penser que ces créneaux (à présent disparus) étaient en bois, encore moins qu’ils aient été ajoutés au bâtiment pour une circonstance particulière. Nous n’avons pas trouvé cependant d’explication sur leur retrait.
Nous trouvons dans le Dictionnaire historique de Lyon quelques lignes au sujet de la Tour rose qui résument bien les informations que nous avons pu glaner sur cet édifice dans divers ouvrages et sites Internet. En voici la citation :
Bien plus qu’un hôtel déclassé à partir de 2006 suite à sa vente, la Tour rose est surtout un remarquable édifice historique, sorte de repère patrimonial dans ce quartier (St Jean) à haute teneur touristique. Historienne de l’art, maître de conférence à l’université Lumière-lyon 2, Dominique Bertin en livre une des meilleures études. Elle rappelle qu’ « habituellement appelée la maison de la Tour rose, cette demeure est aussi connue au 17ème siècle sous le nom de la maison du Crible, époque où elle appartient à différents notables ». en 1676, elle porte l’enseigne « le Royal, jeu de billard » et les sources d’archives attestent que son intérieur était déjà très richement décoré. Elle doit aux propriétaires de cette époque son apparence extérieure inhabituelle : contrairement aux autres maisons traditionnelles du quartier, elle ne possède pas de galerie et l’escalier qui permet d’accéder aux étages n’est pas situé dans un angle de la cour, mais abrité dans une tour circulaire. D’autre part, la façade sur rue possède un portail central, unique dans le quartier, alors que les autres maisons n’ont généralement que des portes d’entrées étroites et modestes qui sont dénommées à Lyon « portes d’allée ». Il est surmonté d’un fronton et orné d’un petit bas- relief représentant une adoration. Le porche a sans doute été édifié au 17ème siècle, sur un modèle issue de l’architecte italien
Nous vous signalons par ailleurs que la maison du crible a déjà fait l’objet de deux réponses du Guichet du savoir.
Propositions de lecture :
- Le Vieux-Lyon : un patrimoine vivant
- Renaissance. Histoire du Vieux-Lyon
- Sebastiano Serlio: architecte de la Renaissance
Commentaire de
albert6942 :
Publié le 26/07/2016 à 11:21
Bonjour
Je pense avoir mal posé ma question.
Je savais que la tour avait été autrefois coiffée de créneaux mais sur la photographie en provenance de la BML jointe à ma question, on peut voir que ce sommet en créneaux avait été reconstitué en bois, c'est très clair sur la photo, en fin du XIX ou au début du XXème siècle. Je voulais savoir si vous aviez une information sur la date et l'occasion de cette reconstitution. Peut-être l'expo de 1889 ? Elle était organisée au Parc de la tête d'or mais il semble que toute la ville ait été décorée.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 28/07/2016 à 09h38
Bonjour,
D’après l’association Renaissance du Vieux-Lyon que nous avons contactée, l’origine du crénelage en bois de la maison du Crible reste à documenter, nous en savons peu de chose. Ce crénelage aurait été rajouté à l’édifice d’origine à l’occasion de travaux « d’embellissement » au XIX siècle (pas de plus de précision sur la date). C’est une hypothèse. Néanmoins, toujours d’après l’association, il ne peut s’agir d’une reconstitution éphémère réalisée à l’occasion d’un événement, comme l’exposition de 1889 que vous citez à titre d’exemple dans votre question. Le crénelage est retiré aux alentours des années 1930 (sur les cartes postales de l’époque le crénelage n’apparaît plus).
Voici ce que nous lisons dans l’article « Des pierres et des hommes, 16 rue du Bœuf, alias Le Crible, alias La tour rose : quelques hypothèses », paru dans la revue La Renaissance du Vieux Lyon
[…] Il semble donc bien possible d’attribuer à Serlio la construction de la maison de Martin de Troyes (la maison du Crible), y compris la curieuse et inhabituelle tour d’escalier, éclairée de grandes fenêtres en plein cintre avec clef (la tour avait été surmontée, au XIX siècle, de
Pour aller plus loin
- La Perte et la Mémoire. Vandalisme, sentiment et conscience du patrimoine à Lyon
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