Question d'origine :
Où peut-on trouver des données sur les observations quotidiennes météo du 19e siècle en France ?
Merci
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous vous suggérons deux lieux :
• La bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé
• Et la bibliothèque de l’académie nationale de médecine qui possède une base des tables météorologiques.
1) La bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé
Un album, conservé par la bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé, rassemble une série de photographies des postes pluviométriques et des stations météorologiques de la région parisienne à la fin du XIXe siècle. (…)
[Au 19ème siècle ] Les observateurs effectuaient des relevés de précipitations et de températures minimales et maximales une fois par jour, à 8 ou 9 h du matin. Ils étaient aussi chargés de noter les informations relatives aux phénomènes météorologiques, en particulier les orages : heures de début et de fin, intensité des éclairs, du tonnerre et de la pluie, chutes de grêle, direction de déplacement de l'orage, etc.
Pour la région parisienne, ils transmettaient chaque mois leurs relevés à l'observatoire de la Tour Saint-Jacques à Paris qui dépendait de l'observatoire municipal de Montsouris. Les observations étaient transcrites dans des registres et une série de statistiques climatologiques étaient calculées, par exemple les moyennes mensuelles de température et les cumuls mensuels de précipitations. (…)
Les simples postes pluviométriques relevaient la hauteur des précipitations au moyen d'un pluviomètre et d'une éprouvette. Plus complètes, les stations météorologiques possédaient au moins des thermomètres à minima et à maxima et un pluviomètre, parfois une girouette. Les thermomètres étaient installés à 2 m environ au-dessus d'un sol gazonné, à l'intérieur d'un abri ouvert en bois. L'utilisation de ce type d'abri, appelé abri Montsouris, était de règle en France à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Quelques marches placées au nord permettaient à l'observateur d'arriver à la hauteur des thermomètres.
A la fin du XIXe siècle, le réseau climatologique français était coordonné par le Bureau central météorologique (BCM), ancêtre de Météo-France, fondé en 1878. Ce réseau comprenait 200 stations réalisant au moins trois observations par jour : observatoires régionaux, observatoires de montagne, écoles normales d'instituteurs, sémaphores et phares . En complément, plus de 2000 postes ou stations effectuaient des relevés quotidiens, sous la responsabilité des commissions départementales qui avaient été créées dans la plupart des départements.
Le BCM éditait chaque année, en trois ou quatre volumes de grand format, ses Annales qui présentaient un grand nombre de statistiques climatologiques, sous forme de tableaux et de cartes. Les commissions départementales publiaient des bulletins mensuels ou annuels. Les Annales du BCM et les bulletins des commissions départementales sont consultables à la bibliothèque de Météo-France. Ces publications sont en cours de numérisation et seront prochainement mises en ligne.
Source : Météo France
A lire aussi cette fiche sur l’ histoire de la météorologie française.
Vous pouvez trouver le temps qu’il faisait à une date donnée avec un outil de Météo France. Mais cet outil ne peut remonter qu’en 1966.
2) la bibliothèque de l’académie nationale de médecine
Les données de la bibliothèques nationale de médecine font partie d’un projet de reconstitution de la météo au 18ème et 19ème siècles.
Le projet CHEDAR a pour objectif d'évaluer la capacité des modèles numériques à simuler les séquences météorologiques emblématiques (vagues de chaleur ou de froid, épisodes post-éruption volcanique…) des XVIIIe et XIXe siècles, avant la mise en place des grands réseaux de stations météorologiques. Financé par l'ANR, il réunit des climatologues du LSCE (CNRS/CEA/UVSQ), laboratoire coordinateur du projet, du LMD (CNRS/ENS/UPMC/Ecole Polytechnique) , de Météo-France et des historiens du CHRQ (CNRS/Université de Caen Basse-Normandie). L'une des étapes du projet,la numérisation de relevés météorologiques du fonds d'archives de la Société royale de médecine, vient de s'achever. Les documents sont aujourd'hui consultables sur un site accessible au grand public
Quelles conditions météorologiques ont régné en France au cours des XVIIIe et XIXe siècles ? C'est la question à laquelle le projet CHEDAR tente de répondre. La première étape de ce travail consiste à établir le meilleur "catalogue" possible des données disponibles sur cette période.Le premier réseau français de stations météorologiques pour la prévision du temps, dont les données sont archivées par Météo-France, a été mis en place en 1855. Mais avant cette date, la météorologie suscite déjà l'intérêt des savants et des érudits. En France, la Société royale de médecine est la première à développer un réseau d'observateurs, essentiellement des médecins et des pharmaciens, afin d'établir une corrélation entre les conditions climatiques et la morbidité. Ce réseau, qui compte quelque 150 contributeurs, couvre la France, et s'étend ponctuellement en Italie, en Autriche, en Allemagne, aux Etats-Unis et à Madagascar. Trois fois par jour, les observateurs relèvent des mesures de température, de pression de l'air, d'humidité, notent la direction des vents et commentent l'état du ciel. Conservés à la Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine, ces relevés ont été numérisés et sont désormais accessibles sur un site internet dédié ouvert par la Bibliothèque de l'Académie.
Le projet a aussi exploité des données sanitaires obtenues dans les hôpitaux, des données d'archives régionales et municipales et des observations effectuées par des scientifiques amateurs. Il utilise enfin des observations datant de la période 1781-1790 issues du second grand réseau météorologique européen de l'époque, mis en place par la Société Palatine dans 24 villes d'Europe de l'Est, ainsi qu'à Dijon, Marseille et La Rochelle.
Ces documents d'archives constituent toutefois des sources de données ponctuelles et hétérogènes, puisque elles sont issues de techniques de mesures différentes selon les lieux et les dates. Pour décrire quantitativement et de manière homogène, sur toute leur durée, les épisodes climatiques majeurs ayant eu lieu aux XVIIIe et XIXe siècles, les chercheurs ont recours à la simulation numérique. Les données d'archives collectées serviront de points de comparaison pour évaluer la capacité des modèles à simuler les catastrophes climatiques que les historiens décrivent.
Source : Cnrs
3) Le site météo-paris.com
Ce site propose des chroniques météorologiques en ligne datant du 19ème siècle.
Bonne journée.
Nous vous suggérons deux lieux :
• La bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé
• Et la bibliothèque de l’académie nationale de médecine qui possède une base des tables météorologiques.
Un album, conservé par la bibliothèque de Météo-France à Saint-Mandé, rassemble une série de photographies des postes pluviométriques et des stations météorologiques de la région parisienne à la fin du XIXe siècle. (…)
[Au 19ème siècle ] Les observateurs effectuaient des relevés de précipitations et de températures minimales et maximales une fois par jour, à 8 ou 9 h du matin. Ils étaient aussi chargés de noter les informations relatives aux phénomènes météorologiques, en particulier les orages : heures de début et de fin, intensité des éclairs, du tonnerre et de la pluie, chutes de grêle, direction de déplacement de l'orage, etc.
Pour la région parisienne, ils transmettaient chaque mois leurs relevés à l'observatoire de la Tour Saint-Jacques à Paris qui dépendait de l'observatoire municipal de Montsouris. Les observations étaient transcrites dans des registres et une série de statistiques climatologiques étaient calculées, par exemple les moyennes mensuelles de température et les cumuls mensuels de précipitations. (…)
Les simples postes pluviométriques relevaient la hauteur des précipitations au moyen d'un pluviomètre et d'une éprouvette. Plus complètes, les stations météorologiques possédaient au moins des thermomètres à minima et à maxima et un pluviomètre, parfois une girouette. Les thermomètres étaient installés à 2 m environ au-dessus d'un sol gazonné, à l'intérieur d'un abri ouvert en bois. L'utilisation de ce type d'abri, appelé abri Montsouris, était de règle en France à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Quelques marches placées au nord permettaient à l'observateur d'arriver à la hauteur des thermomètres.
Source : Météo France
A lire aussi cette fiche sur l’ histoire de la météorologie française.
Vous pouvez trouver le temps qu’il faisait à une date donnée avec un outil de Météo France. Mais cet outil ne peut remonter qu’en 1966.
Les données de la bibliothèques nationale de médecine font partie d’un projet de reconstitution de la météo au 18ème et 19ème siècles.
Le projet CHEDAR a pour objectif d'évaluer la capacité des modèles numériques à simuler les séquences météorologiques emblématiques (vagues de chaleur ou de froid, épisodes post-éruption volcanique…) des XVIIIe et XIXe siècles, avant la mise en place des grands réseaux de stations météorologiques. Financé par l'ANR, il réunit des climatologues du LSCE (CNRS/CEA/UVSQ), laboratoire coordinateur du projet, du LMD (CNRS/ENS/UPMC/Ecole Polytechnique) , de Météo-France et des historiens du CHRQ (CNRS/Université de Caen Basse-Normandie). L'une des étapes du projet,
Quelles conditions météorologiques ont régné en France au cours des XVIIIe et XIXe siècles ? C'est la question à laquelle le projet CHEDAR tente de répondre. La première étape de ce travail consiste à établir le meilleur "catalogue" possible des données disponibles sur cette période.
Le projet a aussi exploité des données sanitaires obtenues dans les hôpitaux, des données d'archives régionales et municipales et des observations effectuées par des scientifiques amateurs. Il utilise enfin des observations datant de la période 1781-1790 issues du second grand réseau météorologique européen de l'époque, mis en place par la Société Palatine dans 24 villes d'Europe de l'Est, ainsi qu'à Dijon, Marseille et La Rochelle.
Ces documents d'archives constituent toutefois des sources de données ponctuelles et hétérogènes, puisque elles sont issues de techniques de mesures différentes selon les lieux et les dates. Pour décrire quantitativement et de manière homogène, sur toute leur durée, les épisodes climatiques majeurs ayant eu lieu aux XVIIIe et XIXe siècles, les chercheurs ont recours à la simulation numérique. Les données d'archives collectées serviront de points de comparaison pour évaluer la capacité des modèles à simuler les catastrophes climatiques que les historiens décrivent.
Source : Cnrs
Ce site propose des chroniques météorologiques en ligne datant du 19ème siècle.
Bonne journée.
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