vêtements des présentateurs télé
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 15/08/2017 à 19h11
7324 vues
Question d'origine :
Comment et par qui sont habillés les animateurs ou les journalistes de la télévision?
Merci pour votre réponse
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/08/2017 à 09h44
Bonjour,
Habillés par des stylistes, les animateurs et animatrices du PAF, selon la chaîne ou le type d’émission (le JT en particulier) doivent suivre un code vestimentaire plus ou moins précis. Le plus souvent ces vêtements sont prêtés par les marques :
« «Élégance, sobriété, modernité.» C'est la charte qui régit très officiellement le look des animateurs de M6 depuis cinq ans, mais elle pourrait s'appliquer à la plupart des chaînes. Première à avoir embauché des stylistes il y a quinze ans, Canal+ a fait école et, aujourd'hui, c'est la télévision tout entière qui fait des efforts vestimentaires. Même si les animateurs ou animatrices télé ne sont pas tous passionnés par la question et s'en remettent régulièrement à des professionnels... «Souvent, les hommes ne s'habillent pas dans la bonne taille, dans le bon coloris ou écoutent les conseils de leur femme», s'amuse Géraldine Balthazard, qui habille Michel Denisot et le service des sports de Canal +. Chez les garçons, notamment, tout est une question de détails. «Il y a des mecs moches qui ont une prestance, il n'y a pas de règle, assure Johanna Fath, qui travaille sur Nouvelle Star et pour l'info de M6. En revanche, la télévision, ça donne 4 kg de plus et 3 cm de moins. Tenter de se planquer, ça ne marche pas.»
Est-ce pour ça que les marques ne se ruent pas pour habiller la télé ? Le prêt est pourtant le système qui régit la plupart des émissions, mais dans des conditions parfois acrobatiques. «Les collections des marques sont réduites et partent dans le monde entier. Elles servent aux séances photo de la presse magazine, aux célébrités sur tapis rouge. Et la télé arrive en tout dernier», raconte Capucine Colboc, qui s'occupe de Daphné Bürki sur Canal+. Pour ne pas être prises au dépourvu, les stylistes soignent leurs réseaux et leur approvisionnement. Mélange de vêtements prêtés et achetés, de petites et de grandes marques, de sur-mesure et de partenariats. Voilà comment on retrouve à l'antenne une tenue prêtée par Hermès ou un pull en cachemire acheté chez Monoprix. Un costume confectionné sur mesure un an à l'avance ou une petite robe empruntée la veille en boutique. »
Source : Télévision : comment les animateurs choisissent leur garde-robe, leparisien.fr
« Fini le total look « veste noire/tee-shirt noir » d'un Thierry Ardisson dans les années 1990, la mode, éclatante, est partout. Devant et derrière l'écran. Les jeunes veulent s'inspirer des jurés et candidats de la télé-réalité (The Voice, Nouvelle star...). Les chroniqueuses aiment la sape et n'ont plus peur de le revendiquer.
Dans l'information aussi, les journalistes, confrontés au hachoir d'une actualité souvent dure, veulent être élégants. Soucieux de mieux maîtriser le « langage » du vêtement, France 3 s'est même fendu, en septembre 2011, d'une charte vestimentaire pour guider ses présentateurs dans leur choix. « Maintenant, toutes les émissions veulent leur styliste. Cette exigence s'est un peu normalisée depuis deux, trois ans avec la crise. C'est devenu moins hystérique, presque normal », résume Capucine Colboc. Pour la plus grande satisfaction des marques, qui bénéficient d'un excellent marketing viral sans débourser un euro...
Derrière cette montée en puissance de l'image se cache le travail d'une armée de l'ombre : les stylistes de télévision. S'appuyant sur leur épais carnet d'adresses, ces « shoppeuses » professionnelles — en majorité des femmes — sont donc devenues essentielles aux équipes de production, au même titre qu'un cadreur ou un décorateur.
Intermittents ou plus rarement salariés, les stylistes guettent les nouvelles tendances. Pointu comme un stiletto, leur job consiste à élaborer un style chic – et confortable – pour les vedettes du PAF et à leur dénicher autant de tenues que de jours d'antenne, afin qu'ils « se sentent bien », « pas déguisés », dans des vêtements qui doivent les « embellir, sans être trop présents, au risque de faire passer la forme avant le fond »... Activité joyeuse mais harassante pour ces mordus de mode qui a de quoi affoler les calculettes : pour le seul Michel Deni¬sot, le compteur grimpe à plus de deux cents costumes différents par an, tous sélectionnés par sa styliste attitrée.
Lors de leurs repérages dans les showrooms et bureaux de presse, les stylistes choisissent des pièces en respectant quelques règles : pas de rayures, ça passe mal à l'antenne. Gare aux imprimés fantaisistes qui « mémérisent ». Et pas de logo identifiable (interdit par le CSA). « C'est un travail très personnel qui demande d'avoir des affinités avec celui dont on s'occupe. Je m'amuse avec Alessandra en lui choisissant des vêtements colorés par exemple, tout en gardant un équilibre visuel. Je fais en sorte que cela soit à la fois mode et adapté à la télévision », résume Bénédicte Guenneteau. « On travaille le choix des coupes et des matières. A certaines occasions, comme le festival de Cannes, on commande même des créations originales », ajoute Géraldine Balthazard.
[…]Parle-t-on d'argent dans la maille ? Dans ce système bien rodé, a priori, il n'en est pas question. Les émissions ont encore moins qu'avant de budget pour l'achat de vêtements. Seules les personnalités aux silhouettes « atypiques », hors tailles standards, peuvent se faire faire quelques pièces sur mesure.
Certaines vedettes sous con¬trat obtiennent des dotations (secrè¬tes !). D'autres ont des accords avec des marques (De Fursac communique autour d'Harry Roselmack ou de Xavier de Moulins). Pour tous les autres, les stylistes empruntent gratuitement les tenues. L'unique rétribution, ce sont les fameux remerciements au générique pour les émissions de plateaux et certains magazines (jamais pour l'info).
Mais s'il est difficile à quantifier, le label « fringue vue à la télé » fait bien vendre. Et ces images, portées par la puissance télévisuelle, touchent au-delà du public des fashionistas. Les tendances embrasent le Net et débarquent dans la rue et les cours de lycées. »
Source : Alessandra Sublet, Michel Denisot : ces porte-fringues du PAF, telerama.fr
Pour aller plus loin :
- Pourquoi les présentateurs de JT s’habillent tous pareil ? lefigaro.fr
- Le petit écran à la conquête de la mode masculine, lexpress.fr
Bonne journée.
Habillés par des stylistes, les animateurs et animatrices du PAF, selon la chaîne ou le type d’émission (le JT en particulier) doivent suivre un code vestimentaire plus ou moins précis. Le plus souvent ces vêtements sont prêtés par les marques :
« «Élégance, sobriété, modernité.» C'est la charte qui régit très officiellement le look des animateurs de M6 depuis cinq ans, mais elle pourrait s'appliquer à la plupart des chaînes. Première à avoir embauché des stylistes il y a quinze ans, Canal+ a fait école et, aujourd'hui, c'est la télévision tout entière qui fait des efforts vestimentaires. Même si les animateurs ou animatrices télé ne sont pas tous passionnés par la question et s'en remettent régulièrement à des professionnels... «Souvent, les hommes ne s'habillent pas dans la bonne taille, dans le bon coloris ou écoutent les conseils de leur femme», s'amuse Géraldine Balthazard, qui habille Michel Denisot et le service des sports de Canal +. Chez les garçons, notamment, tout est une question de détails. «Il y a des mecs moches qui ont une prestance, il n'y a pas de règle, assure Johanna Fath, qui travaille sur Nouvelle Star et pour l'info de M6. En revanche, la télévision, ça donne 4 kg de plus et 3 cm de moins. Tenter de se planquer, ça ne marche pas.»
Est-ce pour ça que les marques ne se ruent pas pour habiller la télé ? Le prêt est pourtant le système qui régit la plupart des émissions, mais dans des conditions parfois acrobatiques. «Les collections des marques sont réduites et partent dans le monde entier. Elles servent aux séances photo de la presse magazine, aux célébrités sur tapis rouge. Et la télé arrive en tout dernier», raconte Capucine Colboc, qui s'occupe de Daphné Bürki sur Canal+. Pour ne pas être prises au dépourvu, les stylistes soignent leurs réseaux et leur approvisionnement. Mélange de vêtements prêtés et achetés, de petites et de grandes marques, de sur-mesure et de partenariats. Voilà comment on retrouve à l'antenne une tenue prêtée par Hermès ou un pull en cachemire acheté chez Monoprix. Un costume confectionné sur mesure un an à l'avance ou une petite robe empruntée la veille en boutique. »
Source : Télévision : comment les animateurs choisissent leur garde-robe, leparisien.fr
« Fini le total look « veste noire/tee-shirt noir » d'un Thierry Ardisson dans les années 1990, la mode, éclatante, est partout. Devant et derrière l'écran. Les jeunes veulent s'inspirer des jurés et candidats de la télé-réalité (The Voice, Nouvelle star...). Les chroniqueuses aiment la sape et n'ont plus peur de le revendiquer.
Dans l'information aussi, les journalistes, confrontés au hachoir d'une actualité souvent dure, veulent être élégants. Soucieux de mieux maîtriser le « langage » du vêtement, France 3 s'est même fendu, en septembre 2011, d'une charte vestimentaire pour guider ses présentateurs dans leur choix. « Maintenant, toutes les émissions veulent leur styliste. Cette exigence s'est un peu normalisée depuis deux, trois ans avec la crise. C'est devenu moins hystérique, presque normal », résume Capucine Colboc. Pour la plus grande satisfaction des marques, qui bénéficient d'un excellent marketing viral sans débourser un euro...
Derrière cette montée en puissance de l'image se cache le travail d'une armée de l'ombre : les stylistes de télévision. S'appuyant sur leur épais carnet d'adresses, ces « shoppeuses » professionnelles — en majorité des femmes — sont donc devenues essentielles aux équipes de production, au même titre qu'un cadreur ou un décorateur.
Intermittents ou plus rarement salariés, les stylistes guettent les nouvelles tendances. Pointu comme un stiletto, leur job consiste à élaborer un style chic – et confortable – pour les vedettes du PAF et à leur dénicher autant de tenues que de jours d'antenne, afin qu'ils « se sentent bien », « pas déguisés », dans des vêtements qui doivent les « embellir, sans être trop présents, au risque de faire passer la forme avant le fond »... Activité joyeuse mais harassante pour ces mordus de mode qui a de quoi affoler les calculettes : pour le seul Michel Deni¬sot, le compteur grimpe à plus de deux cents costumes différents par an, tous sélectionnés par sa styliste attitrée.
Lors de leurs repérages dans les showrooms et bureaux de presse, les stylistes choisissent des pièces en respectant quelques règles : pas de rayures, ça passe mal à l'antenne. Gare aux imprimés fantaisistes qui « mémérisent ». Et pas de logo identifiable (interdit par le CSA). « C'est un travail très personnel qui demande d'avoir des affinités avec celui dont on s'occupe. Je m'amuse avec Alessandra en lui choisissant des vêtements colorés par exemple, tout en gardant un équilibre visuel. Je fais en sorte que cela soit à la fois mode et adapté à la télévision », résume Bénédicte Guenneteau. « On travaille le choix des coupes et des matières. A certaines occasions, comme le festival de Cannes, on commande même des créations originales », ajoute Géraldine Balthazard.
[…]Parle-t-on d'argent dans la maille ? Dans ce système bien rodé, a priori, il n'en est pas question. Les émissions ont encore moins qu'avant de budget pour l'achat de vêtements. Seules les personnalités aux silhouettes « atypiques », hors tailles standards, peuvent se faire faire quelques pièces sur mesure.
Certaines vedettes sous con¬trat obtiennent des dotations (secrè¬tes !). D'autres ont des accords avec des marques (De Fursac communique autour d'Harry Roselmack ou de Xavier de Moulins). Pour tous les autres, les stylistes empruntent gratuitement les tenues. L'unique rétribution, ce sont les fameux remerciements au générique pour les émissions de plateaux et certains magazines (jamais pour l'info).
Mais s'il est difficile à quantifier, le label « fringue vue à la télé » fait bien vendre. Et ces images, portées par la puissance télévisuelle, touchent au-delà du public des fashionistas. Les tendances embrasent le Net et débarquent dans la rue et les cours de lycées. »
Source : Alessandra Sublet, Michel Denisot : ces porte-fringues du PAF, telerama.fr
- Pourquoi les présentateurs de JT s’habillent tous pareil ? lefigaro.fr
- Le petit écran à la conquête de la mode masculine, lexpress.fr
Bonne journée.
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