Question d'origine :
Depuis quand la norme est-elle que les femmes s'épilent les jambes ?
Merci de votre réponse,
Aneth
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/09/2017 à 09h55
Bonjour,
Dans une précédente réponse portant sur épilation féminine, que nous vous laissons parcourir dans son intégralité, nous indiquions que :
« L’épilation remonte à la préhistoire, les archéologues ont retrouvé lors de fouilles des objets permettant de retirer les poils. Dans l’Egypte ancienne, les hommes et les femmes pratiquaient l’épilation, les prêtres et les danseuses des temples étaient dans l’obligation d’être totalement glabres. A Rome, l’épilation suivait le bain, les riches romaines avaient coutume de s’épiler tout le corps. Cette tradition disparaîtra avant de revenir au Moyen-âge avec les croisés, les femmes orientales s’épilant intégralement, l’épilation sera de nouveau à la mode. Mais c’est l’épilation du front qui sera la plus portée, la mode était aux grands fronts pour dégager les yeux, les hommes et les femmes s’épilaient donc le front, aussi en signe d’appartenance à l’aristocratie. En Europe, le poil reprendra néanmoins sa place, l’épilation du corps n’étant plus considérée comme essentielle, les corps étant dissimulés sous de nombreuses couches de tissus ».
Source : Femme à sa toilette d’Anne-Marie Mommessin.
C’est au cours du XXe siècle que les rapports à l’épilation vont changer. Les corps se dévoilent avec la mode des bains de mer, puis des vêtements plus courts, les jambes et les aisselles sont débarrassées de leurs poils.
« La mode de l’épilation n’est apparue qu’en 1920, avec la venue des robes courtes et des bains de mers. La mode ne s'est donc établie qu'en 1946 avec l'arrivée des bas nylon transparents venant des Etats-Unis. Les femmes qui ne se rasaient pas les jambes, à cette époque, étaient l'objet de critiques et de moqueries , avant cela n’avait aucune importance puisque les femmes étaient couvertes de la tête aux pieds. »
Source : Nudiversity
Ces mêmes informations sont rapportées par Marc-Alain Descamps dans L’invention du corps qui souligne néanmoins la diversité des cultures. Il rappelle ainsi qu’en « Yougoslavie, on préférait les femmes poilues et, avant la guerre de 1939, les femmes avaient l’habitude de se couper des morceaux de cheveux et de les mettre dans les bas pour paraître avoir les jambes poilues. Et cette mode a été signalée dans tous les Balkans ».
Nous vous laissons aussi consulter notre autre réponse sur la joconde qui abordait la question de la pilosité et de l’épilation.
Enfin, outre les ouvrages que nous avions mentionnés dans ces deux réponses, nous vous suggérons :
Les sens du poil (grec) : lexique pileux/ Pierre Brulé; avec la collaboration de Michel Casevitz, 2015 : La pilosité et ses liens avec différents aspects de la vie et de la pensée des Grecs sont abordés sous les angles biologique, sociologique, métaphysique et esthétique afin d'éclairer la vision du corps dans l'Antiquité. Sont ainsi évoqués les thèmes de la croissance du poil, sa signification sociale et religieuse, les rituels autour de la chevelure, l'épilation ou encore la sexualité.
Dans une précédente réponse portant sur épilation féminine, que nous vous laissons parcourir dans son intégralité, nous indiquions que :
« L’épilation remonte à la préhistoire, les archéologues ont retrouvé lors de fouilles des objets permettant de retirer les poils. Dans l’Egypte ancienne, les hommes et les femmes pratiquaient l’épilation, les prêtres et les danseuses des temples étaient dans l’obligation d’être totalement glabres. A Rome, l’épilation suivait le bain, les riches romaines avaient coutume de s’épiler tout le corps. Cette tradition disparaîtra avant de revenir au Moyen-âge avec les croisés, les femmes orientales s’épilant intégralement, l’épilation sera de nouveau à la mode. Mais c’est l’épilation du front qui sera la plus portée, la mode était aux grands fronts pour dégager les yeux, les hommes et les femmes s’épilaient donc le front, aussi en signe d’appartenance à l’aristocratie. En Europe, le poil reprendra néanmoins sa place, l’épilation du corps n’étant plus considérée comme essentielle, les corps étant dissimulés sous de nombreuses couches de tissus ».
Source : Femme à sa toilette d’Anne-Marie Mommessin.
C’est au cours du XXe siècle que les rapports à l’épilation vont changer. Les corps se dévoilent avec la mode des bains de mer, puis des vêtements plus courts, les jambes et les aisselles sont débarrassées de leurs poils.
«
Source : Nudiversity
Ces mêmes informations sont rapportées par Marc-Alain Descamps dans L’invention du corps qui souligne néanmoins la diversité des cultures. Il rappelle ainsi qu’en « Yougoslavie, on préférait les femmes poilues et, avant la guerre de 1939, les femmes avaient l’habitude de se couper des morceaux de cheveux et de les mettre dans les bas pour paraître avoir les jambes poilues. Et cette mode a été signalée dans tous les Balkans ».
Nous vous laissons aussi consulter notre autre réponse sur la joconde qui abordait la question de la pilosité et de l’épilation.
Enfin, outre les ouvrages que nous avions mentionnés dans ces deux réponses, nous vous suggérons :
Les sens du poil (grec) : lexique pileux/ Pierre Brulé; avec la collaboration de Michel Casevitz, 2015 : La pilosité et ses liens avec différents aspects de la vie et de la pensée des Grecs sont abordés sous les angles biologique, sociologique, métaphysique et esthétique afin d'éclairer la vision du corps dans l'Antiquité. Sont ainsi évoqués les thèmes de la croissance du poil, sa signification sociale et religieuse, les rituels autour de la chevelure, l'épilation ou encore la sexualité.
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