Réponse du département Sciences et TechniquesBonjour,
Argileux, calcaire, sableux ou acide, le sol possède des caractéristiques qui influent sur la croissance des végétaux et donc sur leur productivité.
Globalement, les sols préférés des céréales sont ceux qui ont des proportions à peu près équilibrées en argile, sable et limon. Selon l’ingénieur agronome Alain Bouthier (Arvalis Institut du Végétal), « les céréales aiment les sols bien structurés pour laisser facilement passer les racines, profonds pour stocker de l’eau, avec suffisamment d’argile et de matière organique pour assurer sa stabilité et permettre le stockage d’éléments nutritifs. » (source :
Des sols pour faire pousser des céréales)
Concernant le
blé tendre d’hiver, il s’adapte très bien à tous les types de sol et s’accommode assez bien de différentes structures et notamment d’un lit de semences assez grossier. En revanche, le
blé de printemps, s’il est adapté à tous types de sols avec un pH supérieur à 6.2, tolère mal les problèmes de structure du sol. Celui-ci doit être aéré en profondeur et uniforme. (source :
Les grandes cultures biologiques)
Le sol favorable à la culture du
maïs est profond, se réchauffant vite, bien structuré et riche en éléments nutritifs, avec des limons sablonneux. La plante étant grande consommatrice d’eau, le sol doit être régulièrement approvisionné en eau. Son PH se situe entre 6 et 7,5. Il convient d’obtenir un sol nivelé, souple, une terre affinée sans grosses mottes, avec un minimum de résidus de récolte pour faciliter le hersage. (source :
La culture du maïs)
Graine consommée comme une céréale, le
quinoa est ce qu’on appelle une pseudo-céréale (la plante est en fait une herbacée). Peu exigeant sur la nature du sol et pouvant pousser avec très peu d’eau, le quinoa peut se cultiver dans des régions a priori peu propices. Il est cultivé sur des sols marginaux peu fertiles, tolère le déficit hydrique, le gel (-1 à 0°C) et s'adapte bien aux hautes altitudes de 2000 à 3000 mètres. Le quinoa pousse bien sur des sols limono-sableux à sablo-limoneux. En Amérique du Sud, le quinoa est cultivé sur des sols peu ou trop drainés, de faible fertilité, très acides ou alcalins (source :
Les cultures alternatives : quinoa, amarante et épeautre). D’après des essais réalisés
en Anjou, où le quinoa a été introduit, la texture du sol (proportion en argiles, limons et sables) influence peu le rendement du quinoa. Toutefois, il faut bannir les sols compactés et hydromorphes. La préparation du lit de semence est donc une étape cruciale : celui-ci doit être très fin. Le pivot racinaire du quinoa permet de remonter les éléments nutritifs et les rendre disponibles pour les cultures suivantes. La décomposition de la racine enrichit le sol en matière organique.
Il existerait plus de 100 000 variétés de
riz sélectionnées par l’Homme, cultivées du niveau de la mer à plus de 2500 m d’altitude, dans des zones froides comme les pentes de l’Himalaya ou dans des climats tropicaux, dans des profondeurs d’eau atteignant un mètre ou sur des terrains secs, seule une humidité permanente étant inconditionnelle à sa réussite – bien que la recherche ait montré que
le riz pousserait en fait mieux sur sol sec. La graine germe au fond de l’eau dans un milieu généralement pauvre en oxygène et pousse vite. Le riz peut être cultivé sur une grande variété de sols. Les sols ayant de bonnes capacités de rétention d’eau sont les meilleurs - ainsi les sols argileux à forte teneur en matière organique sont idéaux, mais les sols à forte teneur en limon sont également appropriés. Les sols sableux ne sont pas indiqués. Le riz pousse mieux dans les sols ayant un pH plutôt neutre, mais le riz de bas-fonds peut être cultivé dans des sols dont le pH est entre 4 et 8. La valeur du pH est un facteur plus important pour le riz de plateau. Si elle est trop acide, il y a un risque de toxicité aluminique et de faible disponibilité du phosphore (le phosphore est essentiel à la bonne croissance des racines et au tallage). Pour le riz pluvial de bas-fonds, la toxicité en fer (Fe) est le problème nutritionnel principal qui limite les rendements. La toxicité en fer se produit dans les sols acides et peut être gérée par l’application de chaux et la culture de variétés de riz tolérantes au fer parmi d’autres techniques. (source :
Consortium Africain pour la Santé des Sols: guide pour la gestion des systèmes de culture de riz, 2014)
Concernant les types de sol appréciés par les légumes, vous trouverez des informations spécifiques sur cette page du site
Gerbeaud.com.
Vous pouvez aussi consulter les ouvrages suivants, tous disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon :
•
Le Truffaut du potager (Larousse, 2010)•
Grand guide des plantes potagères (Delachaux et Niestlé, 2015)•
Le grand atlas botanique gourmand (Glénat, 2015)•
Des fruits et des graines comestibles du monde entier (Lavoisier, 2013)•
Encyclopédie mondiale des fruits & des fruits secs (De Vecchi, 2007)•
Grand traité des céréales & pseudocéréales, Mireille Gayet (Le Sureau, 2016)Bonne journée.