Réponse de Cap’Culture Santé :
Bonjour,
Pour vous répondre, quelques extraits de l’ouvrage d’Elise Thiebaut :
Ceci est mon sang : petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font :
« Migraines, gonflement des seins, du ventre, des jambes, poussées d’acné, douleurs musculaires, tension nerveuse, fringales, rétention d’eau…la liste des symptômes qui affectent certaines femmes dans les 15 jours précédant leurs règles ferait fuir n’importe quelle personne à qui l’on dirait que cela va se reproduire tous les mois pendant 40 ans…[…]les études peinent en effet à décrire et à quantifier le fameux SPM – qui ne signifie pas « Super putain de merde » contrairement à ce que pensent certaines femmes qui l’éprouvent […]
D’une étude à l’autre, le SPM concernerait plutôt…entre 10% et 90% des femmes- une fourchette tellement large qu’on dirait plutôt un râteau […]
Il faut attendre 1952 pour que le SPM fasse son apparition sur la scène publique avec une gynécologue britannique, Katharina Dalton qui en décrit pour la première fois les symptômes dans le British Medical Journal [ …] C’est seulement en 2013 que le SPM a été redéfini de façon plus scientifique sous le nom inquiétant de troubles dysphoriques prémenstruels (TDPM) avec un nombre de symptômes réduits à 11, au lieu de 150 et un diagnostic reposant sur une « détresse médicale importante », gênant la vie quotidienne, le travail ou l’étude, sous cette forme un peu moins floue, il n’affecterait alors plus que 3% à 8% » Le dossier sur
Le syndrome prémenstruel du site canadien Passeport santé rapporte les chiffres suivants :
« Près de 75 % des femmes fécondes éprouvent des symptômes légers à la veille ou au moment de leurs règles, comme des crampes légères de l’utérus. Cela ne les empêche pas de poursuivre leurs activités normales et c’est, somme toute, peu incommodant.
De 20 % à 30 % des femmes ont des symptômes suffisamment intenses pour interférer avec leurs activités quotidiennes.
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDP) désigne un syndrome prémenstruel dont les manifestations psychologiques sont très prononcées. Il toucherait de 2 % à 6 % des femmes » (Source de l’article : UpToDate. Premenstrual syndrome - Epidemiology and pathogenesis of premenstrual syndrome and premenstrual dysphoric disorder, UpToDate. [Consulté le 20 mai 2011]. )A lire également : -
Le syndrome prémenstruel : je croyais que c’était une légende/ Scarlett Pajeo, Le nouvel obs avec rue 89[en ligne], publié le 26 février 2015
Concernant les
douleurs liées aux règles, le site de l’assurance maladie avance les chiffres suivants :
50 à 70 % des adolescentes ont des règles douloureuses de façon permanente ou occasionnelle. Puis la fréquence de la dysménorrhée diminue après 18 ans. Les douleurs lors des règles sont la première cause d'absentéisme scolaire de l'adolescente et d'absentéisme professionnel de la femme jeune.Et, pour conclure, ce rappel d’Elise Thiebaut :
Ceci est mon sang : petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font :
« Quand vous souffrez trop, n’oubliez pas de vérifier que vous n’auriez pas, par hasard, une endométriose. Parce que, si tout le monde est persuadé que le SPM existe, personne n’a cru, durant longtemps, à l’existence de cette maladie organique qui touche entre 2 et 4 millions de femmes en France, et près de 180 millions dans le monde. Et pour couronner le tout, c’est la 1ere cause de stérilité des femmes qui en sont frappées : 30 % d’entre elles devront suivre un traitement si elles veulent avoir un enfant ». Questions connexes, précédemment traitées par le
Guichet du Savoir autour des règles :
-
Combien les femmes perdent-elles de sang en moyenne pendant leurs règles-
Histoire des protections menstruelles-
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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