histoire rue martinière et rue therme
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 02/10/2018 à 12h46
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Question d'origine :
Bonjour, j'habite place tobie Robatel et j'aimerai avoir des éléments de l'histoire de la rue de la martinière et de la rue therme. IL me semble que la première n'était pas ouverte sur la saone. Est-ce que cela explique cette façade aveugle donnant sur une rue qu'est le mur des lyonnais? qu'avait-t-il a la place du percement de la rue therme : des immeubles? des maisons? il me semble qu'il s'y trouvait une ruelle perpendiculaire à celle-ci? existe-t-il des photographies?
Réponse du Guichet

Bonjour,
Le dictionnaire de lyonnaiseries par Louis Maynard indique que la rue de la Martinière fut ouverte en 1830 par l’architecte Dardel, derrière le claustral des Augustins, occupé aujourd’hui en partie par l’école la Martinière. Elle va du quai Saint-Vincent à la rue Vitet.
Le plan général a été établi par le service municipal de la voirie après entente avec la Société immobilière du 1er arrondissement. Comme elle accepte les grandes lignes des transformations projetées et qu’elle a fait des propositions primitives très raisonnables, il est à peu près certain qu’une entente définitive interviendra, à bref délai, entre la Ville et cette société, pour l’exécution des travaux.
Le démantèlement du couvent des Grands Carmes permet la création de la rue de la Paix à la fin du XIXe siècle. Mais ce n’est qu’au début du XXe siècle, dans le cadre de la rénovation du quartier, que la rue de la Martinière apparaît. Sur la photo en noir et blanc, on assiste à la démolition d’un immeuble situé sur l’emplacement de l’ancien cloître du couvent afin de réaliser la jonction avec la rue Terme. Nous sommes en 1934. Soixante ans plus tard, l’îlot de maisons anciennes à droite sur la photo est détruit à son tour et la rue de la Paix se transforme en place. On dégage à cette occasion un pilier en pierre, ultime vestige visible du couvent.
Le livre Lyon pas à pas. 02 : son histoire à travers ses rues : Presqu'île, rive gauche du Rhône, quais et ponts du Rhône précise dans la notice consacrée à la rue de la Martinière qu’avant sa construction, on devait passer par la place Sathonay et la rue du Sergent-Blandan (auparavant rue Saint-Marcel) pour gagner le bord de la Saône ; aussi le projet de percement apparait-il dès le début du XIXe siècle ; il fallut attendre 1828 pour que l’ordonnance royale du 19 juin en permette la réalisation.
Pour la rue Terme le document Lyon pas à pas. 01 : son histoire à travers ses rues : Rive droite de la Saône, Croix-Rousse, quais et ponts de la Saône mentionne qu’elle fait pour beaucoup la limite entre la Presqu’île et la Croix-Rousse. Principale montée vers le plateau elle a été commencée sous Louis-Philippe et terminée seulement en 1855 mais elle a toujours porté le nom de son instigateur, Louis Terme (1791-1847) d’abord adjoint du maire Prunelle, puis maire à son tour à partir de 1842. Le numéro 16 présente une belle façade d’immeuble du XVIIIe siècle.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur l’évolution de votre quartier, nous vous conseillons la lecture du livre de Sylvain Chuzeville Du bourg Saint-Vincent au quartier de la Martinière. Nous y trouvons à la page 52 ceci : François Clermont est conscient des possibilités de cette rue. Dans une lettre datée de 1901, il propose à la Ville un changement important. L’architecte, se muant en urbaniste, propose de supprimer totalement toute construction située au sud de la nouvelle rue et à l’ouest de la place Saint-Vincent, afin de créer une place publique destinée à servir de tête de pont à l’ouvrage d’un « meilleur aspect », qui paraît indiqué pour remplacer la passerelle [Saint Vincent] ; dans la même perspective, Clermont suggère d’infléchir légèrement l’alignement de la rue de la Martinière, afin de faciliter l’accès à ce pont hypothétique. La réponse du maire ne se fait pas attendre, et elle est négative. Le temps presse, et tracer un nouveau plan, lancer de nouvelles enquêtes est tout bonnement inconcevable… Le petit immeuble que Clermont voulait abattre est toujours sur pied aujourd’hui.
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