Incivilités de la part de mes voisins
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 03/06/2016 à 07h22
533 vues
Question d'origine :
Bonjour le Guichet,
Voilà je me retrouve face à un problème quotidien.
Après avoir demandé à mes voisins de faire un peu moins de bruits surtout la nuit, ces derniers ont décidé de me mener la vie dure.
A savoir que les appartements ont été fait en dépit du bon sens, il n'y a aucune insonorisation.
Les anciens propriétaires ont refait les appartements en n'isolant aucunement entre le parquet de mes voisins et mon mur en placo, ce qui rend les bruits surdimensionnés et crée une résonance.
Actuellement, les voisins se permettent même en ma présence, de commenter toute ma vie de ma respiration en pleine nuit au fait que je tire l'eau pour me laver, jusqu'à écouter mes conversations privés quand je suis au téléphone et en faire des commentaires juste après.
Ils commentent, se font des idées sur chacune de mes actions en somme ils me surveillent.
Je leur ai déjà demandé d’arrêter mais rien n'y fait.
Quels sont mes recours ? Je me sens face à la situation, et vivant sans conjoint, seule et jugée sur ma vie quotidienne...
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/06/2016 à 09h50
Bonjour,
Votre immeuble mal insonorisé est source de troubles du voisinage.
Il n’est malheureusement pas possible de contraindre votre propriétaire à insonoriser votre logement.
En cas de nuisances sonores constitutives de troubles de voisinage, seule la responsabilité de leur auteur peut être engagée. À ce titre, les voisins victimes des bruits peuvent poursuivre :
le propriétaire occupant,
ou le locataire du logement.
source : service-public.fr
S’agissant des problèmes de tapage nocturne, voici les démarches décrites par service-public.fr :
Les bruits de comportement peuvent être sanctionnés dès lors qu'ils troublent de manière anormale le voisinage, de jour comme de nuit.
Bruits punissables
Les bruits de comportement sont tous les bruits provoqués de jour comme de nuit :
• par un individu locataire, propriétaire ou occupant (cri, talons, chant...)
• ou par une chose (instrument de musique, chaîne hi-fi, outil de bricolage, pétard et feu d'artifice, pompe à chaleur, éolienne, électroménager...)
• ou par un animal (aboiements...).
Lorsque ces bruits sont commis la nuit, entre 22h et 7h, on parle de tapage nocturne.
La nuit (22h-7h)
Lorsque le bruit est commis entre 22h et 7h du matin, l'infraction pour tapage nocturne est présumée sans que ce bruit soit répétitif, intensif et qu'il dure dans le temps.
L'auteur du tapage doit toutefois être conscient du trouble qu'il engendre, sans prendre les mesures pour y remédier.
Démarches amiables
Dans tous les cas, est recommandé successivement :
• de s'entretenir avec l'auteur du bruit pour l'informer des désagréments,
• de demander à la mairie s'il existe un arrêté sur le bruit en cause (par exemple sur l'usage des tondeuses à gazon). Si l'immeuble est en copropriété, il est utile de vérifier le règlement de copropriété qui peut limiter ou interdire certains bruits,
• d'adresser à l'auteur du bruit un courrier simple, puis recommandé avec avis de réception si la gêne persiste,
• de recourir à une tierce personne pour tenter de régler le conflit (par exemple, le syndic de copropriété en charge de faire exécuter le règlement de copropriété). Il est également possible de recourir gratuitement à un conciliateur de justice,
• de faire appel à un huissier si les nuisances se répètent pour établir un ou plusieurs constats en vue d'un éventuel recours contentieux.
Démarches auprès de la police ou de la gendarmerie
Plainte
Vous pouvez faire appel aux forces de l'ordre pour constater le trouble si l'auteur agit de nuit (de 22h à 7h) quel que soit le type de bruit commis. Le bruit doit être audible d'un logement à un autre.
Vous pouvez également appeler la police ou la gendarmerie si l'auteur agit en plein jour et commet des nuisances :
• injurieuses,
• intenses, répétées ou longues.
Une amende forfaitaire peut alors lui être infligée à hauteur de :
• 68 € si l'auteur des troubles règle l'amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d'infraction (ou l'envoi de l'avis d'infraction le cas échéant)
• 180 € au-delà de ce délai
À savoir :
une personne victime de multiples menaces ou insultes pour de faux motifs de nuisances sonores peut également porter plainte pour harcèlement.
En cas de dénonciation calomnieuse
Une personne qui prévient à tort la police ou la gendarmerie pour des faits de nuisances sonores risque une condamnation pour dénonciation calomnieuse.
Une dénonciation est calomnieuse lorsqu'on dénonce une personne à la police ou à la gendarmerie pour des faits que l'on sait totalement ou partiellement inexacts.
La peine maximale est de :
• 5 ans de prison
• et 45 000 € d'amende.
La personne visée par la fausse dénonciation peut porter plainte au pénal contre l'auteur des faits. Ce dernier peut aussi être poursuivi par le procureur de la République.
Démarches auprès des tribunaux
Saisie du tribunal
Si vous souhaitez obtenir réparation du préjudice, un recours devant un tribunal civil est nécessaire.
Vous devez alors démontrer la réalité de votre préjudice du fait des nuisances sonores. Pour cela, vous devez réunir un maximum de preuves à l'appui de votre demande :
• courriers échangés avec l'auteur du bruit,
• constat d'huissier, procès-verbal,
• témoignages, pétition,
• certificat médical si votre état de santé s'est dégradé...
Toute preuve est recevable par le tribunal à condition qu'elle ait été recueillie loyalement. Par exemple, vous ne pouvez pas photographier ou filmer votre voisin dans son domicile à son insu.
Une fois que ces preuves sont réunies, vous pouvez saisir le tribunal.
La juridiction compétente dépend des sommes en jeu dans le litige.
• Pour un litige inférieur à 4 000 €, c'est le juge de proximité.
• Pour un litige compris entre 4 000 € et 10 000 €, c'est le tribunal d'instance (TI).
• Pour un litige supérieur à 10 000 €, c'est le tribunal de grande instance (TGI).
Le juge peut ordonner l'insonorisation du logement de l'auteur du bruit, ou prononcer la résiliation du bail si celui-ci est locataire.
En cas de procédure abusive
Une personne qui saisit le tribunal pour des nuisances sonores mais perd son procès risque une condamnation pour procédure abusive, si la partie attaquée l'a réclamé.
Une procédure est considérée comme abusive :
• si elle a été lancée dans un seul but de nuire,
• si elle est fondée sur des faits inventés ou délibérément exagérés,
• ou si plusieurs procédures ont déjà échoué contre la partie gagnante, pour des motifs similaires.
La personne ainsi condamnée risque alors :
• une amende civile d'un maximum de 3 000 €,
• et le versement de dommages-intérêts à la partie gagnante.
Cette condamnation est prononcée par le tribunal qui a jugé l'affaire initiale et lors de la même audience.
N’étant que bibliothécaires, et non juristes, nous pouvons difficilement aller plus loin. Pour plus d’informations nous vous conseillons de vous adresser à votre Adil.
Bonne journée.
Votre immeuble mal insonorisé est source de troubles du voisinage.
Il n’est malheureusement pas possible de contraindre votre propriétaire à insonoriser votre logement.
En cas de nuisances sonores constitutives de troubles de voisinage, seule la responsabilité de leur auteur peut être engagée. À ce titre, les voisins victimes des bruits peuvent poursuivre :
le propriétaire occupant,
ou le locataire du logement.
source : service-public.fr
S’agissant des problèmes de tapage nocturne, voici les démarches décrites par service-public.fr :
Les bruits de comportement peuvent être sanctionnés dès lors qu'ils troublent de manière anormale le voisinage, de jour comme de nuit.
Les bruits de comportement sont tous les bruits provoqués de jour comme de nuit :
• par un individu locataire, propriétaire ou occupant (cri, talons, chant...)
• ou par une chose (instrument de musique, chaîne hi-fi, outil de bricolage, pétard et feu d'artifice, pompe à chaleur, éolienne, électroménager...)
• ou par un animal (aboiements...).
Lorsque ces bruits sont commis la nuit, entre 22h et 7h, on parle de tapage nocturne.
Lorsque le bruit est commis entre 22h et 7h du matin, l'infraction pour tapage nocturne est présumée sans que ce bruit soit répétitif, intensif et qu'il dure dans le temps.
L'auteur du tapage doit toutefois être conscient du trouble qu'il engendre, sans prendre les mesures pour y remédier.
Dans tous les cas, est recommandé successivement :
• de s'entretenir avec l'auteur du bruit pour l'informer des désagréments,
• de demander à la mairie s'il existe un arrêté sur le bruit en cause (par exemple sur l'usage des tondeuses à gazon). Si l'immeuble est en copropriété, il est utile de vérifier le règlement de copropriété qui peut limiter ou interdire certains bruits,
• d'adresser à l'auteur du bruit un courrier simple, puis recommandé avec avis de réception si la gêne persiste,
• de recourir à une tierce personne pour tenter de régler le conflit (par exemple, le syndic de copropriété en charge de faire exécuter le règlement de copropriété). Il est également possible de recourir gratuitement à un conciliateur de justice,
• de faire appel à un huissier si les nuisances se répètent pour établir un ou plusieurs constats en vue d'un éventuel recours contentieux.
Plainte
Vous pouvez faire appel aux forces de l'ordre pour constater le trouble si l'auteur agit de nuit (de 22h à 7h) quel que soit le type de bruit commis. Le bruit doit être audible d'un logement à un autre.
Vous pouvez également appeler la police ou la gendarmerie si l'auteur agit en plein jour et commet des nuisances :
• injurieuses,
• intenses, répétées ou longues.
Une amende forfaitaire peut alors lui être infligée à hauteur de :
• 68 € si l'auteur des troubles règle l'amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d'infraction (ou l'envoi de l'avis d'infraction le cas échéant)
• 180 € au-delà de ce délai
À savoir :
une personne victime de multiples menaces ou insultes pour de faux motifs de nuisances sonores peut également porter plainte pour harcèlement.
En cas de dénonciation calomnieuse
Une personne qui prévient à tort la police ou la gendarmerie pour des faits de nuisances sonores risque une condamnation pour dénonciation calomnieuse.
Une dénonciation est calomnieuse lorsqu'on dénonce une personne à la police ou à la gendarmerie pour des faits que l'on sait totalement ou partiellement inexacts.
La peine maximale est de :
• 5 ans de prison
• et 45 000 € d'amende.
La personne visée par la fausse dénonciation peut porter plainte au pénal contre l'auteur des faits. Ce dernier peut aussi être poursuivi par le procureur de la République.
Saisie du tribunal
Si vous souhaitez obtenir réparation du préjudice, un recours devant un tribunal civil est nécessaire.
Vous devez alors démontrer la réalité de votre préjudice du fait des nuisances sonores. Pour cela, vous devez réunir un maximum de preuves à l'appui de votre demande :
• courriers échangés avec l'auteur du bruit,
• constat d'huissier, procès-verbal,
• témoignages, pétition,
• certificat médical si votre état de santé s'est dégradé...
Toute preuve est recevable par le tribunal à condition qu'elle ait été recueillie loyalement. Par exemple, vous ne pouvez pas photographier ou filmer votre voisin dans son domicile à son insu.
Une fois que ces preuves sont réunies, vous pouvez saisir le tribunal.
La juridiction compétente dépend des sommes en jeu dans le litige.
• Pour un litige inférieur à 4 000 €, c'est le juge de proximité.
• Pour un litige compris entre 4 000 € et 10 000 €, c'est le tribunal d'instance (TI).
• Pour un litige supérieur à 10 000 €, c'est le tribunal de grande instance (TGI).
Le juge peut ordonner l'insonorisation du logement de l'auteur du bruit, ou prononcer la résiliation du bail si celui-ci est locataire.
En cas de procédure abusive
Une personne qui saisit le tribunal pour des nuisances sonores mais perd son procès risque une condamnation pour procédure abusive, si la partie attaquée l'a réclamé.
Une procédure est considérée comme abusive :
• si elle a été lancée dans un seul but de nuire,
• si elle est fondée sur des faits inventés ou délibérément exagérés,
• ou si plusieurs procédures ont déjà échoué contre la partie gagnante, pour des motifs similaires.
La personne ainsi condamnée risque alors :
• une amende civile d'un maximum de 3 000 €,
• et le versement de dommages-intérêts à la partie gagnante.
Cette condamnation est prononcée par le tribunal qui a jugé l'affaire initiale et lors de la même audience.
N’étant que bibliothécaires, et non juristes, nous pouvons difficilement aller plus loin. Pour plus d’informations nous vous conseillons de vous adresser à votre Adil.
Bonne journée.
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