Pourriture des citrons
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/06/2016 à 21h01
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Question d'origine :
Mon citronnier : 25 ans, production de 400 à 500 fruits tous les ans, fruits à maturité de janvier à mars - depuis 3 ans , les fruits récoltes sains "pourrissent " au bout de 15 jours à 3 semaines : moisissures vertes rendant le fruit inconsommable -
L'arbre n'est jamais traité, sauf apport de compost et engrais bio agrumes régulier -
Localisation - Var , jardin de ville, bord de mer - mais protègé des embruns directs - plein soleil - arrosage régulier
Pas de champignon ou cochenilles ou de fumagine - arbre très sain
A été victime il y a 5 ans d'un "gel" lie n'a un épisode de mistral violent après période très humide , il a perdu toutes ses feuilles - soins apportés immédiatement : blanc agricole jusqu'en haut des charpentiers - a récupéré totalement , sans dommages apparents
Quel pourrait être l'origine de cette moisissure des fruits et quels remèdes (bio si possible ) apporter ?
Réponse du Guichet

Bonjour,
D’après les informations que nous trouvons, la moisissure précoce de vos citrons n’a pas de lien avec une maladie de l’arbre, mais serait plutôt liée aux conditions de récoltes et / ou d’entreposage des fruits.
D’après la description que vous donnez il pourrait s’agir du champignon penicillum digitatum (pourriture verte) ou de penicillum italicum (pourriture bleue) :
Penicillium digitatum et Penicillium italicum sont responsables de plus de 80 % des pourritures des agrumes ; toutes les espèces et variétés y sont sensibles.
Ces champignons existent dans le monde entier. Ils sont présents en permanence et tout au long de la chaîne, depuis le verger jusqu'aux réfrigérateurs domestiques, en passant par les stations d'emballage, les véhicules de transports, les entrepôts, les magasins de demi-gros et de détail.
Ces deux espèces sont systématiquement associées, mais leur biologie diffère par leur mode d'infection et par les symptômes qu'elles provoquent.
Penicillum digitatum
Penicillium digitatum est responsable de " la pourriture verte " des agrumes, très fréquente.
C'est strictement un parasite de blessures, ne pouvant pénétrer les épidermes intacts.
Les possibilités de contamination au verger existent, mais l'essentiel des infections survient à la récolte, à l'emballage et dans les étapes suivantes de la commercialisation et de la consommation.
L'altération est de couleur gris vert avec une frange blanche large et diffuse. Odeur d'éther (production d'éthylène).
Au début, les zones atteintes de l'épiderme s'éclaircissent légèrement, deviennent molles, puis il se développe un fin mycélium blanc vif, à accroissement régulier et circulaire, dont le centre se couvre de spores vertes.
En fin d'évolution, les spores vertes recouvrent la totalité du fruit ; l'épiderme, flavedo et albédo, et la pulpe sont entièrement envahis.
Tendance à adhérer au papier, le fruit se momifie. Pourriture moins liquide et plus ferme que celle due au Penicillium italicum mais le fruit est plus ratatiné. Dès le début de l'infection, le fruit a une saveur indésirable.
Penicillium italicum
L'altération est de couleur bleu-vert avec une frange blanche étroite, entourée par un halo de tissu déliquescent. Les tissus sous-jacents s'affaissent, l'altération est plus profonde que celle due au Penicillium digitatum.
L'épiderme atteint s'éclaircit, devient mou, puis un duvet mycélien blanc apparaît, qui se couvre rapidement de spores bleues. La chair est simultanément contaminée et le fruit, même partiellement atteint, devient inconsommable.
La pourriture est plus molle et plus liquide que celle due au P. digitatum le papier n'a pas tendance à adhérer.
Les spores sont facilement transportées d'un fruit à l'autre, et la pourriture se propage aussi directement par contact.
Aux températures basses d'entrepôts, son activité est supérieure à celle de P. digitatum.
Le mycélium est asymétrique fasciculé (Corémies) les conidies sont fortement elliptiques.
Source : Université de Brest
Le site de l’Université de Californie fournit des conseils pour contrôler ces désordres :
• Prendre soin au cours de la récolte et des manipulations des fruits pour minimiser les blessures et meurtrissures
• Traitements en post-récolte par des fongicides ou des produits biologiques
• Refroidissement rapide à la température adéquate
• Maintien des gammes de températures et d’humidité relative optimales avec l’élimination de l’éthylène durant le transport et l’entreposage
• Des conditions d’hygiène appropriées durant toute la chaine de manutention des fruits
Voici en outre les informations que nous trouvons dans l’ouvrage de Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier :
C’est sous l’action du froid que la coloration de l’épiderme passe du vert tendre au jaune éclatant. On récolte les citrons en fonction de leur calibre sans tenir compte de leur coloration. Le citron n’est pas un fruit climactérique, une fois séparé de l’arbuste il ne mûrit pas mais pendant la conservation il subit une sorte d’affinage (le « curing ») : la coloration se modifie, la quantité de jus augmente et l’épiderme s’amincit.
Les citrons se conservent pendant des mois et d’autant plus qu’ils sont verts. Après les avoir triés par lots homogènes en fonction de leur couleur, on les place en un lieu où l’air est renouvelé pour éviter l’accumulation de dioxyde de carbone, la température est maintenue entre 12-14°C et l’atmosphère à 90-95% d’humidité relative.
N’étant que bibliothécaires, et nullement des spécialistes, nous vous conseillons d’adresser votre question à un professionnel. Sachez à ce propos que le jardin botanique de Lyon vous apporte des conseils gratuits.
Bonne journée.
D’après les informations que nous trouvons, la moisissure précoce de vos citrons n’a pas de lien avec une maladie de l’arbre, mais serait plutôt liée aux conditions de récoltes et / ou d’entreposage des fruits.
D’après la description que vous donnez il pourrait s’agir du champignon penicillum digitatum (pourriture verte) ou de penicillum italicum (pourriture bleue) :
Penicillium digitatum et Penicillium italicum sont responsables de plus de 80 % des pourritures des agrumes ; toutes les espèces et variétés y sont sensibles.
Ces champignons existent dans le monde entier. Ils sont présents en permanence et tout au long de la chaîne, depuis le verger jusqu'aux réfrigérateurs domestiques, en passant par les stations d'emballage, les véhicules de transports, les entrepôts, les magasins de demi-gros et de détail.
Ces deux espèces sont systématiquement associées, mais leur biologie diffère par leur mode d'infection et par les symptômes qu'elles provoquent.
Penicillium digitatum est responsable de " la pourriture verte " des agrumes, très fréquente.
C'est strictement un parasite de blessures, ne pouvant pénétrer les épidermes intacts.
Les possibilités de contamination au verger existent, mais l'essentiel des infections survient à la récolte, à l'emballage et dans les étapes suivantes de la commercialisation et de la consommation.
L'altération est de couleur gris vert avec une frange blanche large et diffuse. Odeur d'éther (production d'éthylène).
Au début, les zones atteintes de l'épiderme s'éclaircissent légèrement, deviennent molles, puis il se développe un fin mycélium blanc vif, à accroissement régulier et circulaire, dont le centre se couvre de spores vertes.
En fin d'évolution, les spores vertes recouvrent la totalité du fruit ; l'épiderme, flavedo et albédo, et la pulpe sont entièrement envahis.
Tendance à adhérer au papier, le fruit se momifie. Pourriture moins liquide et plus ferme que celle due au Penicillium italicum mais le fruit est plus ratatiné. Dès le début de l'infection, le fruit a une saveur indésirable.
L'altération est de couleur bleu-vert avec une frange blanche étroite, entourée par un halo de tissu déliquescent. Les tissus sous-jacents s'affaissent, l'altération est plus profonde que celle due au Penicillium digitatum.
L'épiderme atteint s'éclaircit, devient mou, puis un duvet mycélien blanc apparaît, qui se couvre rapidement de spores bleues. La chair est simultanément contaminée et le fruit, même partiellement atteint, devient inconsommable.
La pourriture est plus molle et plus liquide que celle due au P. digitatum le papier n'a pas tendance à adhérer.
Les spores sont facilement transportées d'un fruit à l'autre, et la pourriture se propage aussi directement par contact.
Aux températures basses d'entrepôts, son activité est supérieure à celle de P. digitatum.
Le mycélium est asymétrique fasciculé (Corémies) les conidies sont fortement elliptiques.
Source : Université de Brest
Le site de l’Université de Californie fournit des conseils pour contrôler ces désordres :
• Prendre soin au cours de la récolte et des manipulations des fruits pour minimiser les blessures et meurtrissures
• Traitements en post-récolte par des fongicides ou des produits biologiques
• Refroidissement rapide à la température adéquate
• Maintien des gammes de températures et d’humidité relative optimales avec l’élimination de l’éthylène durant le transport et l’entreposage
• Des conditions d’hygiène appropriées durant toute la chaine de manutention des fruits
Voici en outre les informations que nous trouvons dans l’ouvrage de Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier :
C’est sous l’action du froid que la coloration de l’épiderme passe du vert tendre au jaune éclatant. On récolte les citrons en fonction de leur calibre sans tenir compte de leur coloration. Le citron n’est pas un fruit climactérique, une fois séparé de l’arbuste il ne mûrit pas mais pendant la conservation il subit une sorte d’affinage (le « curing ») : la coloration se modifie, la quantité de jus augmente et l’épiderme s’amincit.
Les citrons se conservent pendant des mois et d’autant plus qu’ils sont verts. Après les avoir triés par lots homogènes en fonction de leur couleur, on les place en un lieu où l’air est renouvelé pour éviter l’accumulation de dioxyde de carbone, la température est maintenue entre 12-14°C et l’atmosphère à 90-95% d’humidité relative.
N’étant que bibliothécaires, et nullement des spécialistes, nous vous conseillons d’adresser votre question à un professionnel. Sachez à ce propos que le jardin botanique de Lyon vous apporte des conseils gratuits.
Bonne journée.
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