ADN
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/02/2019 à 12h13
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Question d'origine :
bonjour
comment et il possible que certaine entreprises américaine puisse annoncé 10 milliards d ADN en stock ?
merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/02/2019 à 16h39
Bonjour,
Il aurait été intéressant que vous nous proposiez un exemple sur lequel nous baser pour vous répondre… Car nous avons bien du mal à trouver une entreprise clamant posséder l’adn de 10 milliards d’individus.
D’après un article de France TV info, « rien qu’en 2017, plus de12 millions d’américains ont fait analyser leur patrimoine génétique grâce à des tests génétiques à distance pour déterminer leur ascendance et évaluer leurs risques face à certaines maladies ».
A ce jour le stock de données génétique le plus important détenu par une entreprise contiendrait le profil génétique de7 millions de personnes :
« Le leader du marché, AncestryDNA, détient à lui seul les données génétiques de 7 millions de personnes. 23andMe […] arrive en ¬deuxième position. Cette entreprise a annoncé fin juillet l’accord passé avec GlaxoSmithKline (GSK), l’un des géants de l’industrie pharmaceutique, pour un montant de 300 millions de dollars (267 millions d’euros). En échange de cette somme, 23andMe donne le droit à GSK d’interroger une très grande partie de sa base de données, qui contient le profil génétique de trois millions de personnes. »
Source : Aux Etats-Unis, le boom des tests génétiques, la-croix.com
Or le succès de ces bases de données génétiques, qui proposent au grand public d’analyser leur ADN à des fins généalogiques, présente un risque majeur pour la vie privée :
« une fois accumulées, les données génétiques, comme toutes les autres, attaquent le respect de l’anonymat de nombreux individus. Une étude publiée dans Science le 11 octobre, et analysée par le magazine Wired, montre qu’il y a, désormais, suffisamment de données génétiques disponibles dans GEDmatch pour permettre de mettre des noms, avec un taux de réussite important, sur des échantillons ADN de personnes qui n’ont, pourtant, jamais utilisé les services de 23andMe ou d’Ancestry.
Recherches en ligne et comparaisons
Selon les chercheurs, 60 % des Américains ayant des ancêtres européens peuvent ainsi être identifiés précisément à partir d’une méthode de recherche, même s’ils n’ont pas envoyé leur ADN. Le recoupement de diverses informations et la comparaison d’un échantillon d’ADN avec des bases de données ADN déjà existantes conduisent à pouvoir trouver l’identité précise de la personne, dont est issu l’échantillon. Ce genre de technique par déduction avait été utilisée pour identifier le tueur en série présumé dit « Golden State Killer », en 2017, en Californie.
Pour cela, la méthode de recherche déroulée par l’étude parue dans Science a lieu en deux étapes. Dans un premier temps, la comparaison de l’ADN d’une personne avec ceux présents dans les bases de données permet d’obtenir une liste de personnes qui font potentiellement partie de sa famille élargie, ou de ses ancêtres. Ensuite, des recherches en ligne classiques permettent d’éliminer des profils, en se basant sur le lieu ou la date de naissance de la personne qu’on cherche à identifier, ou encore sur la proximité génétique des profils, pour identifier de proches parents de la cible, et ainsi en déduire son identité.
La technique utilisée, démontrée par l’étude, se fonde sur des Américains ayant des ancêtres européens, car la très grande majorité des personnes ayant utilisé ces services sont blancs. De tels profils liés à des « ancêtres européens » ont permis aux chercheurs d’obtenir une masse critique de données facilitant l’analyse de leurs profils génétiques. »
Source : Aux Etats-Unis, les bases de données génétiques permettent d’identifier de nombreux anonymes, lemonde.fr
Si vous souhaitez préciser votre question vous pouvez le faire en nous envoyant un nouveau message via « je pose ma question », que nous rattacherons à la suite de ce sujet.
Bonne journée.
Il aurait été intéressant que vous nous proposiez un exemple sur lequel nous baser pour vous répondre… Car nous avons bien du mal à trouver une entreprise clamant posséder l’adn de 10 milliards d’individus.
D’après un article de France TV info, « rien qu’en 2017, plus de
A ce jour le stock de données génétique le plus important détenu par une entreprise contiendrait le profil génétique de
« Le leader du marché, AncestryDNA, détient à lui seul les données génétiques de 7 millions de personnes. 23andMe […] arrive en ¬deuxième position. Cette entreprise a annoncé fin juillet l’accord passé avec GlaxoSmithKline (GSK), l’un des géants de l’industrie pharmaceutique, pour un montant de 300 millions de dollars (267 millions d’euros). En échange de cette somme, 23andMe donne le droit à GSK d’interroger une très grande partie de sa base de données, qui contient le profil génétique de trois millions de personnes. »
Source : Aux Etats-Unis, le boom des tests génétiques, la-croix.com
Or le succès de ces bases de données génétiques, qui proposent au grand public d’analyser leur ADN à des fins généalogiques, présente un risque majeur pour la vie privée :
« une fois accumulées, les données génétiques, comme toutes les autres, attaquent le respect de l’anonymat de nombreux individus. Une étude publiée dans Science le 11 octobre, et analysée par le magazine Wired, montre qu’il y a, désormais, suffisamment de données génétiques disponibles dans GEDmatch pour permettre de mettre des noms, avec un taux de réussite important, sur des échantillons ADN de personnes qui n’ont, pourtant, jamais utilisé les services de 23andMe ou d’Ancestry.
Selon les chercheurs, 60 % des Américains ayant des ancêtres européens peuvent ainsi être identifiés précisément à partir d’une méthode de recherche, même s’ils n’ont pas envoyé leur ADN. Le recoupement de diverses informations et la comparaison d’un échantillon d’ADN avec des bases de données ADN déjà existantes conduisent à pouvoir trouver l’identité précise de la personne, dont est issu l’échantillon. Ce genre de technique par déduction avait été utilisée pour identifier le tueur en série présumé dit « Golden State Killer », en 2017, en Californie.
Pour cela, la méthode de recherche déroulée par l’étude parue dans Science a lieu en deux étapes. Dans un premier temps, la comparaison de l’ADN d’une personne avec ceux présents dans les bases de données permet d’obtenir une liste de personnes qui font potentiellement partie de sa famille élargie, ou de ses ancêtres. Ensuite, des recherches en ligne classiques permettent d’éliminer des profils, en se basant sur le lieu ou la date de naissance de la personne qu’on cherche à identifier, ou encore sur la proximité génétique des profils, pour identifier de proches parents de la cible, et ainsi en déduire son identité.
La technique utilisée, démontrée par l’étude, se fonde sur des Américains ayant des ancêtres européens, car la très grande majorité des personnes ayant utilisé ces services sont blancs. De tels profils liés à des « ancêtres européens » ont permis aux chercheurs d’obtenir une masse critique de données facilitant l’analyse de leurs profils génétiques. »
Source : Aux Etats-Unis, les bases de données génétiques permettent d’identifier de nombreux anonymes, lemonde.fr
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