Question d'origine :
Cher guichet,
Je recherche des informations sur le journal "Le Point du Jour", vraisemblablement local et actif -au moins- au cours des années 1970. Serait-il possible de me fournir quelques données essentielles type dates de fondation/disparition, siège de rédaction, orientation politique éventuelle ?
En vous remerciant par avance.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/03/2019 à 15h14
Bonjour,
Notre notice catalogue du journal Le Point du jour : Rhône-Alpes : quotidien du changement démocratique nous rapporte son état de collection à la bibliothèque municipale de Lyon : N°0, 23 mai 1977 ; n°000, 24 août 1977 ; n°0, 15-16 nov 1977 ;n°1, 22 nov 1977-n°131, 24 avr 1978 (qqs lac.) - N°0 ; n°131, 24 avr 1978.
Voici deux extraits qui pourront vous intéresser :
" Le Point du jour, autre quotidien à vocation régionale à " sensibilité communiste ", sortira son premier numéro le 22 novembre. [...]
Le Point du jour, dont le lancement avait été annoncé publiquement par M. Georges Marchais au cours d'un grand meeting le 10 mai dernier, sera " le quotidien du changement démocratique ". " Il aidera à la prise de conscience des travailleurs pour que se réalise une bonne actualisation du programme commun ", précise son directeur adjoint, M. Roland Jacquet. Édité sur grand format, comportant 12 pages minimum, son tirage de départ sera de 200 000 exemplaires. Imprimerie : Rhône - Offset -Presse, construite à Irigny par la Coopérative des journaux parisiens pour l'impression en fac-similé de plusieurs quotidiens nationaux. Le Point du jour emploiera environ 75 personnes, dont une équipe rédactionnelle de 40 journalistes et correspondants. "
source :Dans la région Rhône-Alpes les " feuilles " poussent à l'automne / BERNARD ELIE - Le Monde - mardi 15 novembre 1977
" En 1978, nous avions encore les forces pour aller coller des affiches dans la « Vendée lyonnaise » et distribuer des tracts aux ouvriers très loin, à Saint-Symphorien-sur-Coise, là-haut dans la montagne, à la sortie des usines de salaison. Nous n’avions peur ni du froid, ni du gel, ni de l’adversité. Nous étions convaincus que le parti resterait en tête et que nous serions ainsi les principaux artisans de la victoire de la gauche. « L’appareil » le croyait tellement, car il nous le faisait croire aussi, qu’il accorda à Jean Capiévic, alors secrétaire de la fédération du Rhône de créer son journal « Le point du jour ». Il en devint le directeur et son directeur adjoint fut Roland Jacquet, aujourd’hui trésorier national du PCF (la fédération du Rhône a beaucoup donné des siens à « l’appareil »). Il est intéressant de noter comment fut effectué le recrutement pour faire fonctionner le journal. Le recrutement était basé non pas sur les compétences requises, mais sur les critères « sociaux » identiques à celui de la R.D.A. Furent ainsi bombardés journalistes et directeurs des rubriques locales des gens « sortis du rang » sans aucune formation hormis celle du PCF. On obtint un journal quasiment illisible et qui ne réussit pas à passer l’hiver suivant. On mit cet échec sur le compte de l’échec électoral, « l’appareil » ne se rendant même pas (encore) compte que cela revenait au même en ce qui concerne ses responsabilités. Ensuite, ce furent les « pages Rhône-Alpes » du journal l’Humanité qui prirent la relève mais qui n’existent plus non plus aujourd’hui. "
source : Militer
Bonne journée.
Notre notice catalogue du journal Le Point du jour : Rhône-Alpes : quotidien du changement démocratique nous rapporte son état de collection à la bibliothèque municipale de Lyon : N°0, 23 mai 1977 ; n°000, 24 août 1977 ; n°0, 15-16 nov 1977 ;
Voici deux extraits qui pourront vous intéresser :
" Le Point du jour, autre quotidien à vocation régionale à " sensibilité communiste ", sortira son premier numéro le 22 novembre. [...]
Le Point du jour, dont le lancement avait été annoncé publiquement par M. Georges Marchais au cours d'un grand meeting le 10 mai dernier, sera " le quotidien du changement démocratique ". " Il aidera à la prise de conscience des travailleurs pour que se réalise une bonne actualisation du programme commun ", précise son directeur adjoint, M. Roland Jacquet. Édité sur grand format, comportant 12 pages minimum, son tirage de départ sera de 200 000 exemplaires. Imprimerie : Rhône - Offset -Presse, construite à Irigny par la Coopérative des journaux parisiens pour l'impression en fac-similé de plusieurs quotidiens nationaux. Le Point du jour emploiera environ 75 personnes, dont une équipe rédactionnelle de 40 journalistes et correspondants. "
source :
" En 1978, nous avions encore les forces pour aller coller des affiches dans la « Vendée lyonnaise » et distribuer des tracts aux ouvriers très loin, à Saint-Symphorien-sur-Coise, là-haut dans la montagne, à la sortie des usines de salaison. Nous n’avions peur ni du froid, ni du gel, ni de l’adversité. Nous étions convaincus que le parti resterait en tête et que nous serions ainsi les principaux artisans de la victoire de la gauche. « L’appareil » le croyait tellement, car il nous le faisait croire aussi, qu’il accorda à Jean Capiévic, alors secrétaire de la fédération du Rhône de créer son journal « Le point du jour ». Il en devint le directeur et son directeur adjoint fut Roland Jacquet, aujourd’hui trésorier national du PCF (la fédération du Rhône a beaucoup donné des siens à « l’appareil »). Il est intéressant de noter comment fut effectué le recrutement pour faire fonctionner le journal. Le recrutement était basé non pas sur les compétences requises, mais sur les critères « sociaux » identiques à celui de la R.D.A. Furent ainsi bombardés journalistes et directeurs des rubriques locales des gens « sortis du rang » sans aucune formation hormis celle du PCF. On obtint un journal quasiment illisible et qui ne réussit pas à passer l’hiver suivant. On mit cet échec sur le compte de l’échec électoral, « l’appareil » ne se rendant même pas (encore) compte que cela revenait au même en ce qui concerne ses responsabilités. Ensuite, ce furent les « pages Rhône-Alpes » du journal l’Humanité qui prirent la relève mais qui n’existent plus non plus aujourd’hui. "
source : Militer
Bonne journée.
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