Question d'origine :
Bonjour,
Quel est le taux de multipotentiel, hautpotentiel présent dans la population française et à travers le monde ?
Quelles sont les différences entre les deux et est-ce génétique ? Quels sont les troubles associés ?
Je recherche des liens vers des études récentes.
Merci de vos réponses concernant ce sujet que l'on appelle aussi douance.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Concernant les personnes à haut potentiel, voici ce que dit un article du service Checknews de liberation.fr :
« On estime en France à 200 000 le nombre d’enfants précoces scolarisés de 6 à 16 ans. Il ne s’agit pas d’un décompte, mais d’une estimation réalisée sur la base d’un taux conventionnel.
En effet, faire passer un test de QI à toute la population relève de l’impossible. C’est pourquoi le nombre d’enfants précoces est calculé selon une loi de probabilité. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime ainsi à 2,3% le taux d’enfants intellectuellement précoces (EIP) scolarisés de 6 à 16 ans (soit environ 200 000 si on le rapporte à la France). Ce taux est établi par une loi mathématique de probabilité utilisée par convention dans le monde entier. Celle-ci répartit la population en catégories selon ce qui est considéré comme le QI moyen : les personnes avec un QI standard se situent entre 70 et 130. Celles au-dessus sont considérées comme «surdouées», celles en dessous comme «déficientes».
Le pourcentage de 2,3% est ainsi «invariable quelle que soit l’époque de l’Histoire, l’origine sociale et l’environnement familial de l’enfant» explique à Check News Vlinka Antelme, présidente de l’Association Française pour les Enfants Précoces (Afep). Par définition, il n’y a donc pas d’augmentation du taux d’enfants précoces, celui-ci étant invariable par convention.
[…]
Un chiffre est toutefois en augmentation : celui des consultations pour confirmer une possible précocité, indique Sylviane Izet, coprésidente de l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (Anpeip). Les signes de précocité comme les difficultés à s’intégrer avec les enfants du même âge alertent en effet de plus en plus de familles, qui ont tendance à consulter plus souvent des pédopsychiatres. Ces derniers peuvent faire passer un bilan global pour évaluer le fonctionnement intellectuel, décelant ainsi un éventuel «haut potentiel» intellectuel et/ou créatif, ainsi que de possibles difficultés scolaires. »
Concernant les troubles fréquents rencontrés par ces personnes :
« Les enfants intellectuellement précoces et hyperaffectifs (EIPH) ont généralement une hypersensibilité émotionnelle et affective plus exacerbée par rapport aux enfants à « hautes potentialités », également sensibles, mais qui le seraient dans une moindre mesure. On peut dans beaucoup de cas mettre cette hypersensibilité sur le compte d'attentes irréalistes. Mais il est aussi de nombreux enfants au QI élevé dont la structure psychologique est complètement différente des EIPH, donnant le jour à l'expression de divers types de personnalités psychotiques, dysharmoniques, perverses selon une acception structurale psychanalytique. »
(Source : futura-sciences.com)
Les troubles associés fréquents sont la difficulté d’adaptation et le décrochage scolaire :
« Or, être surdoué, c'est d'abord une question de neurophysiologie, un bagage génétique qui se transmet de génération en génération. Cela se traduit, entre autres, par une myélinisation accrue des neurones, c'est-à-dire un gainage plus important des prolongements neuronaux qui augmente la vitesse de transmission des informations, en limite la déperdition et conduit le cerveau à utiliser moins d'énergie dans son fonctionnement courant. Les diverses zones cérébrales sont aussi mieux connectées entre elles, ce que permet une pensée plus globale, souvent plus intuitive, qui joue beaucoup de tours au surdoué confronté à un système scolaire ou professionnel qui ne valorise pas cette manière inhabituelle de réagir. »
(Source : lexpress.fr)
Concernant la multipotentialité, qui selon les sources que nous avons consultées serait une « capacité à exceller dans plusieurs domaines » (ce qui est une définition assez vague et peu scientifique), le concept ne semble pas avoir eu beaucoup d’écho dans le monde scientifique francophone – nous n’avons trouvé d’articles sérieux sur le sujet ni sur cairn.info, ni sur persee.fr, bases de données d’articles scientifiques. Google Scholar en français n’a pas donné plus de résultat. Les seuls sites en français abordant la question que nous ayons trouvés sont plutôt des sites de coaching (commercial) ou de parapsychologie… à prendre avec des pincettes, donc. Dans le monde anglo-saxon toutefois, la psychologie semble accorder ou avoir accordé plus de crédit à la notion. Vous trouverez de nombreux articles récents en anglais sur scholar.google.fr.
Bien sûr, vous pouvez également consulter les ouvrages de notre fonds consacrés à la précocité.
Bonnes lectures.
Concernant les personnes à haut potentiel, voici ce que dit un article du service Checknews de liberation.fr :
« On estime en France à 200 000 le nombre d’enfants précoces scolarisés de 6 à 16 ans. Il ne s’agit pas d’un décompte, mais d’une estimation réalisée sur la base d’un taux conventionnel.
En effet, faire passer un test de QI à toute la population relève de l’impossible. C’est pourquoi le nombre d’enfants précoces est calculé selon une loi de probabilité. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime ainsi à 2,3% le taux d’enfants intellectuellement précoces (EIP) scolarisés de 6 à 16 ans (soit environ 200 000 si on le rapporte à la France). Ce taux est établi par une loi mathématique de probabilité utilisée par convention dans le monde entier. Celle-ci répartit la population en catégories selon ce qui est considéré comme le QI moyen : les personnes avec un QI standard se situent entre 70 et 130. Celles au-dessus sont considérées comme «surdouées», celles en dessous comme «déficientes».
Le pourcentage de 2,3% est ainsi «invariable quelle que soit l’époque de l’Histoire, l’origine sociale et l’environnement familial de l’enfant» explique à Check News Vlinka Antelme, présidente de l’Association Française pour les Enfants Précoces (Afep). Par définition, il n’y a donc pas d’augmentation du taux d’enfants précoces, celui-ci étant invariable par convention.
[…]
Un chiffre est toutefois en augmentation : celui des consultations pour confirmer une possible précocité, indique Sylviane Izet, coprésidente de l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (Anpeip). Les signes de précocité comme les difficultés à s’intégrer avec les enfants du même âge alertent en effet de plus en plus de familles, qui ont tendance à consulter plus souvent des pédopsychiatres. Ces derniers peuvent faire passer un bilan global pour évaluer le fonctionnement intellectuel, décelant ainsi un éventuel «haut potentiel» intellectuel et/ou créatif, ainsi que de possibles difficultés scolaires. »
Concernant les troubles fréquents rencontrés par ces personnes :
« Les enfants intellectuellement précoces et hyperaffectifs (EIPH) ont généralement une hypersensibilité émotionnelle et affective plus exacerbée par rapport aux enfants à « hautes potentialités », également sensibles, mais qui le seraient dans une moindre mesure. On peut dans beaucoup de cas mettre cette hypersensibilité sur le compte d'attentes irréalistes. Mais il est aussi de nombreux enfants au QI élevé dont la structure psychologique est complètement différente des EIPH, donnant le jour à l'expression de divers types de personnalités psychotiques, dysharmoniques, perverses selon une acception structurale psychanalytique. »
(Source : futura-sciences.com)
Les troubles associés fréquents sont la difficulté d’adaptation et le décrochage scolaire :
« Or, être surdoué, c'est d'abord une question de neurophysiologie, un bagage génétique qui se transmet de génération en génération. Cela se traduit, entre autres, par une myélinisation accrue des neurones, c'est-à-dire un gainage plus important des prolongements neuronaux qui augmente la vitesse de transmission des informations, en limite la déperdition et conduit le cerveau à utiliser moins d'énergie dans son fonctionnement courant. Les diverses zones cérébrales sont aussi mieux connectées entre elles, ce que permet une pensée plus globale, souvent plus intuitive, qui joue beaucoup de tours au surdoué confronté à un système scolaire ou professionnel qui ne valorise pas cette manière inhabituelle de réagir. »
(Source : lexpress.fr)
Concernant la multipotentialité, qui selon les sources que nous avons consultées serait une « capacité à exceller dans plusieurs domaines » (ce qui est une définition assez vague et peu scientifique), le concept ne semble pas avoir eu beaucoup d’écho dans le monde scientifique francophone – nous n’avons trouvé d’articles sérieux sur le sujet ni sur cairn.info, ni sur persee.fr, bases de données d’articles scientifiques. Google Scholar en français n’a pas donné plus de résultat. Les seuls sites en français abordant la question que nous ayons trouvés sont plutôt des sites de coaching (commercial) ou de parapsychologie… à prendre avec des pincettes, donc. Dans le monde anglo-saxon toutefois, la psychologie semble accorder ou avoir accordé plus de crédit à la notion. Vous trouverez de nombreux articles récents en anglais sur scholar.google.fr.
Bien sûr, vous pouvez également consulter les ouvrages de notre fonds consacrés à la précocité.
Bonnes lectures.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter