Clémentine, Princesse Sarah et Cathy la Petite Fermière
Le 28/08/2019 à 00h13
1447 vues
Question d'origine :
Bonjour Fasciné par ces dessins animés JAPONAIS qui bercèrent mon enfance, que ouvez-vous m'en dire de plus que Wikipedia ? J'étais carrément amoureux de Cathy, je voulais même écrire au réalisateur pour savoir s'il s'était inspirer d'une personne réelle. Quant à Clémentine et Princesse Sarah, je pense que ce sont les chansons des génériques qui firent leur effet, peux-on trouver leurs partitions en ligne ? Merci bcp !
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 28/08/2019 à 09h58
bonjour
la partition du générique de Princesse Sarah est disponible sous forme d'accords chiffrés sur le site
Nous n'avons par contre pas trouvé de partition pour piano en accès gratuit. Le site
Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/08/2019 à 12h51
Bonjour,
Pour vous répondre nous ferons tout d’abord une digression sur les mangas et en donner les origines. L’ouvrage Princesse Saphir: les secrets du Royaume d'Argent aborde ce type de dessins animés et étudie certains d'entre eux dont Princesse sarah.
Dans le japon médiéval, le manga (image dérisoire) désigne un ensemble de dessins d’hokusai kastushika ( treize volumes de 1814 à 1848) et deux volumes posthumes, ce qui constitue une sorte d’encyclopédie en images, et qui donne toute la mesure et la variété du talent de son auteur, qui avait choisi pour pseudonyme « le Fou de dessin ».
(…)
Dans le Japon moderne, le manga (dessin de distraction) désigne des bandes dessinées et des films d’animation comiques . Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le manga moderne n’est pas à l’origine japonais, mais américain.
1- Historique
Pendant la crise économique des années trente, sont apparues dans la littérature populaire américaine, des bandes dessinées comiques ou « comics » en anglais. Ces récits mettaient en scène des super-héros comme Superman, crée en 1938 par le scénariste Jerry Siegel et le dessinateur Joe Schuster ; eux-mêmes inspirés par une nouvelle de Philip Wyllie, The Gladiator.
Bien avant le second conflit mondial le Japon commerçait avec les Etats-Unis . Cette vague de super-héros était déjà connue au pays du Soleil Levant quelques années avant la guerre. Là, on ne parlait pas de comics mais de manga ! Les super-héros américains avaient été adoptés suivant la littérature nippone : le samouraï était ‘l’équivalent de Bayart, notre chevalier sans peur et sans reproche : Pierre Terrail seigneur de Bayart (1473-1524).
Après 1945, les mangas ont repris, et à partir des années soixante, l’idée est venue de réaliser des films d’animation, si bien que manga est un terme générique qui désigne simultanément la BD et les dessins animés.
2- Les « vrais » et « faux » mangas
Les vrais sont ceux dont l’idée scénaristique ne s’inspire pas d’une œuvre déjà existante, japonaise ou étrangère
(…)
Princesse Sarah
D’après le livre petite Princesse écrit en 1905 par une romancière américaine, Frances Hodgson Burnett (1849-1924)° : elle nous raconte sa propre enfance malheureuse par le biais d’une orpheline Sarah Crewe, fille d’un officier anglais des Indes.
En 1938, Shirley temple avait déjà interprété le rôle dans le film de Walter Lang, avec Richard Greene, Anita Louis, et ian Hunter.
(…)
Cathy, la petite fermière
Inspiré d’un auteur scandinave, on suit les aventures de cette enfant en Norvège au 19e siècle ; elle est flanquée de son inséparable chien basset Ficelle ».
Quant à « Clémentine », comme le rappelle Florence Sandis dans Nos dessins animés 70-80, « Diffusée pour la première fois le 5 octobre 1985, dans « Récré A2 », la série a connu un succès international : en Turquie elle est même devenue carrément culture ».
L’auteure retrace alors l’histoire des 39 épisodes de 22 minutes – et indique que l’auteur et producteur de « Clémentine », Bruno René Huchez, avait lui-même été gravement malade et cloué au lit pendant une année, à l’âge de 8 ans. Toute sa famille venait alors lui lire des histoires, dont la fameuse collection des « Contes et légendes ». Quand il avait trop mal, c’est à travers ces histoires qu’il s’évadait …
Dans les années 1980, on pouvait parler de la maladie sans pudibonderie dans une série animée. Cela permettait, comme jadis les contes de fées, de préparer les enfants à affronter un monde parfois cruel … toutefois, les séquences les plus dures furent censurées lors de sa diffusion aux Etats-Unis, comme celle où Clémentine, en Egypte, se suicide pour rencontrer Anubis, qui finit par lui rendre la vie tant son cœur est resté pur .
Ce même ouvrage parle dePrincesse Sarah , « superbe série que cette « princesse Sarah », diffusée dans son intégralité une bonne quinzaine de fois sur nos chaînes en commençant par La Cinq ce 1er mars 1987 .. peut-être la plus réussie de son producteur, Nippon Animation, mais sûrement la plus triste.
L’auteur présente l’histoire ainsi que diverses anecdotes, attention toutefois quelques erreurs de datation pourraient s’être glissées dans le texte – problème similaire détecté dans notre première référence .
Le site archives80 apporte des précisions sur Princesse Sarah :
46 épisodes de 25 mn
Origine : Japon
Première diffusion en France : 1er mars 1987 sur La Cinq dans l'émission Youpi ! L'école est finie
Création : Ryuzo Nakanishi
De plus le site, dans les Alpesaveccannette.com revient sur les doublages dont celui d'Odile Schmitt pour Lottie et Donald dans "Princesse Sarah".
Enfin, nous ne pouvons résister à la tentation de vous faire découvrir cette truculente information :
c’est une désillusion pleine de souffrance. Pierrick, 31 ans, vient d’apprendre une nouvelle qui pourrait bien le détruire psychologiquement. Hier, alors que le trentenaire vouait encore un véritable culte au personnage de Princesse Sarah, héroïne de la série éponyme, ce fan incontesté a subi une déception de taille. En surfant sur Internet, ce dernier a en effet découvert que son personnage préféré avait perdu sa virginité bien longtemps déjà avant la création du dessin animé.
(…)
C’est en surfant sur la page Wikipédia de la série que Pierrick a découvert cette facette de la vie de Sarah Crewe. Une facette qu’il ignorait totalement et qui brise aujourd’hui totalement l’image qu’il s’était forgé de cette attachante jeune fille évoluant dans le Londres du XIXe siècle.
Sur la page Wikipédia en question, l’information est exprimée clairement. Dans le paragraphe consacré à la vie privée de Princesse Sarah, on peut lire noir sur blanc : « Sarah Crewe reste très discrète sur sa vie sentimentale. Il semble juste qu’elle a vécu une histoire d’amour “sérieuse” avec un jeune vendeur de journaux de 83 à 84 », soit un an avant le début de la diffusion de Princesse Sarah au Japon ..
Vous l’aurez compris, il s’agit d’une vraie fausse information publiée par le site d’information parodique Le Gorafi...
Allez, trêves de plaisanterie, au boulot car si vous voulez en savoir plus il vous faudra parcourir :
• L'animation japonaise en France : réception, diffusion, réappropriations / sous la direction de Marie Pruvost-Delaspre
préface Julien Bouvard avec les contributions de Clémence Allamand, Mathieu Anderson, Ariane Beldi et al., 2016 : Des chercheurs et des journalistes issus d'horizons divers interrogent les mécanismes par lesquels les dessins animés japonais ont été importés en France à partir des années 1970. Ces articles contribuent à l'histoire culturelle française ainsi qu'à l'historiographie de la globalisation de l'animation japonaise à l'étranger.
• Nos années "Récré A2": 1978-1988 / Sébastien Carletti, 2013 : « cet ouvrage présente chronologiquement l'évolution de l'émission pour enfants et adolescents Récré A2, avec ses animateurs, ses génériques et ses dessins animés, mais aussi les programmes des chaînes concurrentes. Avec des documents sur les jouets, les idoles des enfants, l'alimentaire et le textile de l'époque pour une immersion complète dans cette décennie ».
• Les âmes dessinées : du cartoon aux mangas / Luca Raffaelli, 1996 : « L'auteur procède à une analyse des philosophies de trois grandes productions de séries de dessins animés, celle de Disney, celle des studios américains (MGM, Warner) et celle des studios japonais. Trois visions de la vie et des dessins animés qui diffèrent entre elles jusque dans leur modalité de style et de production. »
Bonnes lectures
Pour vous répondre nous ferons tout d’abord une digression sur les mangas et en donner les origines. L’ouvrage Princesse Saphir: les secrets du Royaume d'Argent aborde ce type de dessins animés et étudie certains d'entre eux dont Princesse sarah.
Dans le japon médiéval, le manga (image dérisoire) désigne un ensemble de dessins d’hokusai kastushika ( treize volumes de 1814 à 1848) et deux volumes posthumes, ce qui constitue une sorte d’encyclopédie en images, et qui donne toute la mesure et la variété du talent de son auteur, qui avait choisi pour pseudonyme « le Fou de dessin ».
(…)
Dans le Japon moderne, le manga (dessin de distraction) désigne des bandes dessinées et des films d’animation comiques . Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le manga moderne n’est pas à l’origine japonais, mais américain.
1- Historique
Pendant la crise économique des années trente, sont apparues dans la littérature populaire américaine, des bandes dessinées comiques ou « comics » en anglais. Ces récits mettaient en scène des super-héros comme Superman, crée en 1938 par le scénariste Jerry Siegel et le dessinateur Joe Schuster ; eux-mêmes inspirés par une nouvelle de Philip Wyllie, The Gladiator.
Bien avant le second conflit mondial le Japon commerçait avec les Etats-Unis . Cette vague de super-héros était déjà connue au pays du Soleil Levant quelques années avant la guerre. Là, on ne parlait pas de comics mais de manga ! Les super-héros américains avaient été adoptés suivant la littérature nippone : le samouraï était ‘l’équivalent de Bayart, notre chevalier sans peur et sans reproche : Pierre Terrail seigneur de Bayart (1473-1524).
Après 1945, les mangas ont repris, et à partir des années soixante, l’idée est venue de réaliser des films d’animation, si bien que manga est un terme générique qui désigne simultanément la BD et les dessins animés.
2- Les « vrais » et « faux » mangas
Les vrais sont ceux dont l’idée scénaristique ne s’inspire pas d’une œuvre déjà existante, japonaise ou étrangère
(…)
D’après le livre petite Princesse écrit en 1905 par une romancière américaine, Frances Hodgson Burnett (1849-1924)° : elle nous raconte sa propre enfance malheureuse par le biais d’une orpheline Sarah Crewe, fille d’un officier anglais des Indes.
En 1938, Shirley temple avait déjà interprété le rôle dans le film de Walter Lang, avec Richard Greene, Anita Louis, et ian Hunter.
(…)
Inspiré d’un auteur scandinave, on suit les aventures de cette enfant en Norvège au 19e siècle ; elle est flanquée de son inséparable chien basset Ficelle ».
Quant à « Clémentine », comme le rappelle Florence Sandis dans Nos dessins animés 70-80, « Diffusée pour la première fois le 5 octobre 1985, dans « Récré A2 », la série a connu un succès international : en Turquie elle est même devenue carrément culture ».
L’auteure retrace alors l’histoire des 39 épisodes de 22 minutes – et indique que l’auteur et producteur de « Clémentine », Bruno René Huchez, avait lui-même été gravement malade et cloué au lit pendant une année, à l’âge de 8 ans. Toute sa famille venait alors lui lire des histoires, dont la fameuse collection des « Contes et légendes ». Quand il avait trop mal, c’est à travers ces histoires qu’il s’évadait …
Dans les années 1980, on pouvait parler de la maladie sans pudibonderie dans une série animée. Cela permettait, comme jadis les contes de fées, de préparer les enfants à affronter un monde parfois cruel … toutefois, les séquences les plus dures furent censurées lors de sa diffusion aux Etats-Unis, comme celle où Clémentine, en Egypte, se suicide pour rencontrer Anubis, qui finit par lui rendre la vie tant son cœur est resté pur .
Ce même ouvrage parle de
L’auteur présente l’histoire ainsi que diverses anecdotes, attention toutefois quelques erreurs de datation pourraient s’être glissées dans le texte – problème similaire détecté dans notre première référence .
Le site archives80 apporte des précisions sur Princesse Sarah :
46 épisodes de 25 mn
Origine : Japon
Première diffusion en France : 1er mars 1987 sur La Cinq dans l'émission Youpi ! L'école est finie
Création : Ryuzo Nakanishi
De plus le site, dans les Alpesaveccannette.com revient sur les doublages dont celui d'Odile Schmitt pour Lottie et Donald dans "Princesse Sarah".
Enfin, nous ne pouvons résister à la tentation de vous faire découvrir cette truculente information :
c’est une désillusion pleine de souffrance. Pierrick, 31 ans, vient d’apprendre une nouvelle qui pourrait bien le détruire psychologiquement. Hier, alors que le trentenaire vouait encore un véritable culte au personnage de Princesse Sarah, héroïne de la série éponyme, ce fan incontesté a subi une déception de taille. En surfant sur Internet, ce dernier a en effet découvert que son personnage préféré avait perdu sa virginité bien longtemps déjà avant la création du dessin animé.
(…)
C’est en surfant sur la page Wikipédia de la série que Pierrick a découvert cette facette de la vie de Sarah Crewe. Une facette qu’il ignorait totalement et qui brise aujourd’hui totalement l’image qu’il s’était forgé de cette attachante jeune fille évoluant dans le Londres du XIXe siècle.
Sur la page Wikipédia en question, l’information est exprimée clairement. Dans le paragraphe consacré à la vie privée de Princesse Sarah, on peut lire noir sur blanc : « Sarah Crewe reste très discrète sur sa vie sentimentale. Il semble juste qu’elle a vécu une histoire d’amour “sérieuse” avec un jeune vendeur de journaux de 83 à 84 », soit un an avant le début de la diffusion de Princesse Sarah au Japon ..
Vous l’aurez compris, il s’agit d’une vraie fausse information publiée par le site d’information parodique Le Gorafi...
Allez, trêves de plaisanterie, au boulot car si vous voulez en savoir plus il vous faudra parcourir :
• L'animation japonaise en France : réception, diffusion, réappropriations / sous la direction de Marie Pruvost-Delaspre
préface Julien Bouvard avec les contributions de Clémence Allamand, Mathieu Anderson, Ariane Beldi et al., 2016 : Des chercheurs et des journalistes issus d'horizons divers interrogent les mécanismes par lesquels les dessins animés japonais ont été importés en France à partir des années 1970. Ces articles contribuent à l'histoire culturelle française ainsi qu'à l'historiographie de la globalisation de l'animation japonaise à l'étranger.
• Nos années "Récré A2": 1978-1988 / Sébastien Carletti, 2013 : « cet ouvrage présente chronologiquement l'évolution de l'émission pour enfants et adolescents Récré A2, avec ses animateurs, ses génériques et ses dessins animés, mais aussi les programmes des chaînes concurrentes. Avec des documents sur les jouets, les idoles des enfants, l'alimentaire et le textile de l'époque pour une immersion complète dans cette décennie ».
• Les âmes dessinées : du cartoon aux mangas / Luca Raffaelli, 1996 : « L'auteur procède à une analyse des philosophies de trois grandes productions de séries de dessins animés, celle de Disney, celle des studios américains (MGM, Warner) et celle des studios japonais. Trois visions de la vie et des dessins animés qui diffèrent entre elles jusque dans leur modalité de style et de production. »
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