Question d'origine :
Bonjour,
Quelle est la vitesse neuronale d'un adulte standard et celle d'un adulte surdoué ?
J'ai lu qu'il y avait 0.05m/s par point de QI, mais aussi que la vitesse moyenne standard était de 80m/s. Un QI de 130 ferait alors un peu moins de 82m/s : ça n'est pas ça qui ferait une différence... ?
J'ai lu par ailleurs que la vitesse standard était de 1m/s et que celle des surdoués avoisinerait les 2m/s...
Qu'en est-il ?

Quand j'ai mis "J'ai lu qu'il y avait 0.05m/s par point de QI", c'était par point de QI au-dessus de 100.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Les quelques sources grand public que nous avons trouvées sur la question, telle qu’/enfant-surdoue.fr, plus généralement centrées sur les enfants – car les adultes se font rarement tester – donnent les mêmes chiffres que vous.
Cependant, la plupart des articles insistent sur le fait que la douance est liée à plusieurs facteurs combinés. Parmi ceux-ci, l’épaisseur du cortex cérébral :
« Le génie ne se repère pas seulement au travers d'une œuvre ou de théories, il se voit aussi à l'IRM. Les techniques d'imagerie cérébrale ont ainsi révélé que le cerveau de jeunes individus doués d'une intelligence supérieure, mesuré par un Q.I. supérieur à 120, se distinguait par l'épaisseur de son cortex.
Chez les enfants surdoués, cette couche externe du cerveau constituée de matière grise, où naissent le raisonnement et l'intuition, évolue différemment en fonction de l'âge et de l'intelligence : alors que le cortex des enfants d'intelligence normale à élevée (Q.I. entre 83 et 120) atteint son épaisseur maximale vers l'âge de 7 ans, puis s'amincit jusqu'à 19 ans, celui des surdoués est plus mince avant 7 ans mais continue de s'épaissir jusqu'à 11 ans, avant de s'affiner plus rapidement.
Or, l'épaisseur du cortex dépend non seulement du nombre de neurones et de synapses qui les relient, mais aussi de la quantité de cellules gliales (les cellules de soutien des neurones), ou encore de la présence de la gaine de myéline entourant les axones - les prolongements des neurones - et assurant la transmission de l'information. Vers 7 ans, le cortex des enfants d'intelligence standard s'amincit en éliminant des connexions inutiles entre neurones au profit de l'apprentissage : l'enfant accumule des connaissances et, pour cela, son cerveau renforce des voies de traitement de l'information (calcul, écriture, langage).
[…]
Chez les surdoués, non seulement les neurones et leurs connexions se développent encore passé l'âge de 7 ans, ce qui leur permet d'assimiler plus de connaissances que les autres enfants, mais en plus, un plus grand nombre de neurones sont enrobés de myéline, ce qui accélère le traitement de l'information. Résultat : les surdoués jouissent de capacités cognitives plus grandes et d'une analyse plus rapide.
Seconde différence physiologique : les voies de communication entre les différentes parties du cerveau sont plus denses et plus robustes. Les faisceaux de fibres nerveuses sont plus développés dans le corps calleux, qui relie les deux hémisphères, et dans le faisceau longitudinal, qui assure la liaison entre la partie avant et la partie arrière du cerveau. Ce qui conférerait aux surdoués une synergie optimale entre différentes zones du cerveau, par exemple l'attention et la mémoire pour résoudre un problème de maths.
(Source : science-et-vie.com)
Mais la vitesse de conduction neuronale n’est pas le seul facteur favorisant l’efficience cognitive des sujets surdoué. Ceux-ci utilisent également moins d’énergie pour faire fonctionner leur cerveau :
« En 1992, Haier a émis la théorie de l’efficience neuronale dans le but d’expliquer le fonctionnement du cerveau à haut potentiel intellectuel (Haier, Siegel, Tang, Abel et Buchsbaum, 1992). Grâce à des études en imagerie cérébrale, il a été démontré que le cerveau doué ne travaillait pas plus fort, mais bien de manière plus efficiente que celui d’intelligence moyenne. D’ailleurs, des études en tomographie par émission de positrons ont montré qu’une corrélation inverse existe entre le résultat à un test d’intelligence et le taux métabolique de glucose consommé par les régions frontales, temporales et pariétales (Boivin et coll., 1992; Haier, White et Alkire, 2003). Ainsi, ces résultats suggèrent que les cerveaux de personnes douées consomment moins d’énergie que les cerveaux normaux lors de l’accomplissement de la même tâche (Dunst et coll., 2014). Des études en imagerie cérébrale chez les doués ont raffiné cette théorie en proposant que l’activation du cerveau lors d’une tâche cognitive, quelle que soit sa complexité, est très localisée (Neubauer et Fink, 2009). Ainsi, l’efficience fonctionnelle du cerveau doué serait attribuable à une capacité à cibler les régions d’intérêt à l’accomplissement d’une tâche et à désengager celles qui ne sont pas utiles. »
(Source : ordrepsy.qc.ca)
Toutefois, planetesurdoues.fr nous rappelle sur « le QI n’est pas le seul moyen de détecter la douance, il est un instrument parmi d’autres. Il ne détecte pas notamment, la créativité, la sociabilité des individus, la rapidité d’apprentissage, la personnalité, la motivation, l’endurance, toutes caractéristiques de douance. Il existe des tests de pensée créative (Torrance), une échelle de développement de la pensée logique (EPL), l’EPoC. C’est le psychologue qui conclut à la douance dans un compte-rendu, après des tests qu’il choisit en fonction du sujet, du questionnement et des entretiens. »
Bonne journée.
Les quelques sources grand public que nous avons trouvées sur la question, telle qu’/enfant-surdoue.fr, plus généralement centrées sur les enfants – car les adultes se font rarement tester – donnent les mêmes chiffres que vous.
Cependant, la plupart des articles insistent sur le fait que la douance est liée à plusieurs facteurs combinés. Parmi ceux-ci, l’épaisseur du cortex cérébral :
« Le génie ne se repère pas seulement au travers d'une œuvre ou de théories, il se voit aussi à l'IRM. Les techniques d'imagerie cérébrale ont ainsi révélé que le cerveau de jeunes individus doués d'une intelligence supérieure, mesuré par un Q.I. supérieur à 120, se distinguait par l'épaisseur de son cortex.
Chez les enfants surdoués, cette couche externe du cerveau constituée de matière grise, où naissent le raisonnement et l'intuition, évolue différemment en fonction de l'âge et de l'intelligence : alors que le cortex des enfants d'intelligence normale à élevée (Q.I. entre 83 et 120) atteint son épaisseur maximale vers l'âge de 7 ans, puis s'amincit jusqu'à 19 ans, celui des surdoués est plus mince avant 7 ans mais continue de s'épaissir jusqu'à 11 ans, avant de s'affiner plus rapidement.
Or, l'épaisseur du cortex dépend non seulement du nombre de neurones et de synapses qui les relient, mais aussi de la quantité de cellules gliales (les cellules de soutien des neurones), ou encore de la présence de la gaine de myéline entourant les axones - les prolongements des neurones - et assurant la transmission de l'information. Vers 7 ans, le cortex des enfants d'intelligence standard s'amincit en éliminant des connexions inutiles entre neurones au profit de l'apprentissage : l'enfant accumule des connaissances et, pour cela, son cerveau renforce des voies de traitement de l'information (calcul, écriture, langage).
[…]
Chez les surdoués, non seulement les neurones et leurs connexions se développent encore passé l'âge de 7 ans, ce qui leur permet d'assimiler plus de connaissances que les autres enfants, mais en plus, un plus grand nombre de neurones sont enrobés de myéline, ce qui accélère le traitement de l'information. Résultat : les surdoués jouissent de capacités cognitives plus grandes et d'une analyse plus rapide.
Seconde différence physiologique : les voies de communication entre les différentes parties du cerveau sont plus denses et plus robustes. Les faisceaux de fibres nerveuses sont plus développés dans le corps calleux, qui relie les deux hémisphères, et dans le faisceau longitudinal, qui assure la liaison entre la partie avant et la partie arrière du cerveau. Ce qui conférerait aux surdoués une synergie optimale entre différentes zones du cerveau, par exemple l'attention et la mémoire pour résoudre un problème de maths.
(Source : science-et-vie.com)
Mais la vitesse de conduction neuronale n’est pas le seul facteur favorisant l’efficience cognitive des sujets surdoué. Ceux-ci utilisent également moins d’énergie pour faire fonctionner leur cerveau :
« En 1992, Haier a émis la théorie de l’efficience neuronale dans le but d’expliquer le fonctionnement du cerveau à haut potentiel intellectuel (Haier, Siegel, Tang, Abel et Buchsbaum, 1992). Grâce à des études en imagerie cérébrale, il a été démontré que le cerveau doué ne travaillait pas plus fort, mais bien de manière plus efficiente que celui d’intelligence moyenne. D’ailleurs, des études en tomographie par émission de positrons ont montré qu’une corrélation inverse existe entre le résultat à un test d’intelligence et le taux métabolique de glucose consommé par les régions frontales, temporales et pariétales (Boivin et coll., 1992; Haier, White et Alkire, 2003). Ainsi, ces résultats suggèrent que les cerveaux de personnes douées consomment moins d’énergie que les cerveaux normaux lors de l’accomplissement de la même tâche (Dunst et coll., 2014). Des études en imagerie cérébrale chez les doués ont raffiné cette théorie en proposant que l’activation du cerveau lors d’une tâche cognitive, quelle que soit sa complexité, est très localisée (Neubauer et Fink, 2009). Ainsi, l’efficience fonctionnelle du cerveau doué serait attribuable à une capacité à cibler les régions d’intérêt à l’accomplissement d’une tâche et à désengager celles qui ne sont pas utiles. »
(Source : ordrepsy.qc.ca)
Toutefois, planetesurdoues.fr nous rappelle sur « le QI n’est pas le seul moyen de détecter la douance, il est un instrument parmi d’autres. Il ne détecte pas notamment, la créativité, la sociabilité des individus, la rapidité d’apprentissage, la personnalité, la motivation, l’endurance, toutes caractéristiques de douance. Il existe des tests de pensée créative (Torrance), une échelle de développement de la pensée logique (EPL), l’EPoC. C’est le psychologue qui conclut à la douance dans un compte-rendu, après des tests qu’il choisit en fonction du sujet, du questionnement et des entretiens. »
Bonne journée.
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