Question d'origine :
Bonjour,
Je renouvelle une demande faite il y a plus de 10 ans et dont j'ai égaré votre réponse pertinente.
Je vous remercie de bien vouloir me rappeler le nom de cette femme qui a écrit au sujet de l'esprit de Voltaire:
" Je suis opposé à vos idées mais je me battrais pour que vous puissiez les exprimer."
Avec mes remerciements renouvelés.
Bien cordialement,
Ph. Barbe
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2020 à 10h13
Bonjour,
Il s'agit de " l’AnglaiseEvelyn Beatrice Hall qui, dans un livre, The Friends of Voltaire, publié en 1906 sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre , utilisa la célèbre formule pour résumer la pensée voltairienne. « « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it », was his attitude now », écrit-elle. Elle confirmera par la suite que c’était sa propre expression et qu’elle n’aurait pas dû être mise entre guillemets. Qu’elle soit due à la maladresse de l’auteur ou de l’éditeur, la citation a été rapidement traduite en français avant de connaître le succès que l’on sait."
(Source : projet-voltaire.fr)
Un article du Nouvel obs, datant de 2011 mais plus que jamais d'actualité, en ce jour anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, soulignait déjà à quel point ce poncif fautif permettait de soutenir n'importe quelle opinion... ou son contraire :
"« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » est devenu l’un des poncifs les plus irritants des dernières années. Peut-être autant que le « ce qui ne tue pas rend plus fort » de Nietzsche, nouvel hymne de Jenifer – « ce qui ne me tue pas me rend forte » dans une chanson sur les bienfaits du soleil.
Plus injuste encore, il est devenu l’arme de défense de tous ceux qui se croient censurés par les-médias-dominants-la-pensée-unique-le-politiquement-correct.
Dans les années 2000, Thierry Ardisson l’a largement popularisé dans son émission « Tout le monde en parle » en le citant à tout bout de champ pour justifier la présence du moindre invité un peu controversé. Se proclamer voltairien est ainsi devenu synonyme de partisan de la liberté d’expression totale. On retrouve donc pêle-mêle Eric Zemmour, Robert Ménard, Dieudonné, etc.
« Ce n’est pas du tout lui cette phrase »
Voltaire, défenseur de la liberté d’expression illimitée ? Une supercherie, nous répond la Société Voltaire :
"
« Ce n’est pas du tout lui cette phrase. Prenons le credo chrétien qu’il a toujours combattu. Ou les Jésuites. Il ne les aurait jamais défendus. » "
Plus fort, le cas Fréron. Ce journaliste parisien, responsable du journal L’Année littéraire, détesté de Voltaire, a eu droit à une pièce « Le Café ou l’Ecossaise » rédigée contre lui mais n’a jamais eu le moindre signe de soutien à chaque fois que son périodique a été censuré par... Lamoignon de Malesherbes, un ami de Voltaire. "
Bonne journée.
Il s'agit de " l’Anglaise
(Source : projet-voltaire.fr)
Un article du Nouvel obs, datant de 2011 mais plus que jamais d'actualité, en ce jour anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, soulignait déjà à quel point ce poncif fautif permettait de soutenir n'importe quelle opinion... ou son contraire :
"« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » est devenu l’un des poncifs les plus irritants des dernières années. Peut-être autant que le « ce qui ne tue pas rend plus fort » de Nietzsche, nouvel hymne de Jenifer – « ce qui ne me tue pas me rend forte » dans une chanson sur les bienfaits du soleil.
Plus injuste encore, il est devenu l’arme de défense de tous ceux qui se croient censurés par les-médias-dominants-la-pensée-unique-le-politiquement-correct.
Dans les années 2000, Thierry Ardisson l’a largement popularisé dans son émission « Tout le monde en parle » en le citant à tout bout de champ pour justifier la présence du moindre invité un peu controversé. Se proclamer voltairien est ainsi devenu synonyme de partisan de la liberté d’expression totale. On retrouve donc pêle-mêle Eric Zemmour, Robert Ménard, Dieudonné, etc.
« Ce n’est pas du tout lui cette phrase »
Voltaire, défenseur de la liberté d’expression illimitée ? Une supercherie, nous répond la Société Voltaire :
"
« Ce n’est pas du tout lui cette phrase. Prenons le credo chrétien qu’il a toujours combattu. Ou les Jésuites. Il ne les aurait jamais défendus. » "
Plus fort, le cas Fréron. Ce journaliste parisien, responsable du journal L’Année littéraire, détesté de Voltaire, a eu droit à une pièce « Le Café ou l’Ecossaise » rédigée contre lui mais n’a jamais eu le moindre signe de soutien à chaque fois que son périodique a été censuré par... Lamoignon de Malesherbes, un ami de Voltaire. "
Bonne journée.
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