Réponse de la Médiathèque du Bachut Santé :
Bonjour,
Tout à fait, il existe bien un
rapport entre stress / tension nerveuse et eczéma. L'eczéma qu’on appelle aussi
dermatite atopique est une maladie chronique inflammatoire de la peau. Elle se développe préférentiellement chez le nourrisson et l’enfant, mais peut persister voir apparaître parfois chez l’adolescent et l’adulte. Elle est caractérisée par une sécheresse cutanée associée à des lésions de type eczéma (rougeurs et démangeaisons, vésicules, suintement et croûtes) qui évoluent par poussées. L’eczéma atopique peut être dû à des
facteurs génétiques avec des parents ayant déjà des prédispositions de sensibilité, ou à des
facteurs environnementaux en corrélation avec l’augmentation des expositions à des substances possiblement allergènes, voire des
facteurs psycho-sociaux comme le stress. Elle peut se développer à partir de 3 mois
mais disparaît généralement au cours de l’enfance. Seuls 10% à 15% des cas persistent à l’âge adulte.
L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale ) inclut bien le stress comme un des facteurs de développement de cette dernière:
Gare au stress !
Comme pour d’autres pathologies inflammatoires chroniques, le stress a un effet bien réel chez certains patients. Les conflits psychoaffectifs peuvent ainsi entraîner des recrudescences de la dermatite atopique, par exemple à l’adolescence.Sur le
Figaro santé :
Même punition lorsque le stress s'en mêle. Non seulement parce que la peau, vaste organe issu de la même souche embryonnaire que le système nerveux, est de fait étroitement connectée avec ce dernier, mais aussi pour des raisons immunologiques. «Sans être à l'origine de l'eczéma atopique ou de contact, le stress joue assurément un rôle de déclencheur ou d'amplificateur, en modifiant notablement le système immunitaire de la peau», reconnaît le Pr Lorette. Soit en activant sa réponse à l'envahisseur (en cas de stress ponctuel), soit en l'affaiblissant (en cas de stress chronique), rendant alors la peau encore plus susceptible aux agents allergisants, ainsi que l'avancent certaines études. Si le mécanisme des réponses immunitaires au stress reste encore hypothétique, il est certain en revanche qu'une poussée d'eczéma engendre un stress et que le stress favorise l'eczéma.
Alors, oui, il faut essayer de vivre le plus sereinement possible. Ce qui signifie pour les parents d'enfants atopiques de ne pas culpabiliser inutilement pour n'avoir pas retiré la moquette ni investi dans des housses antiacariens et transmettre par ricochet ce stress à l'enfant. Le système immunitaire a déjà fort à faire de son côté pour savoir quel élément combattre et quel autre accepter, inutile de lui compliquer davantage la tâche en se fustigeant sans raison.Si vous avez d'autres questions autour de l'eczema, vous pouvez vous consulter
le site de l'association française de l'eczémaPour finir, voici
les livres qui parlent de l'eczéma disponibles dans les bibliothèques de Lyon.
Cordialement,
L’équipe de la Médiathèque du Bachut Santé .
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