Recherche et médecines alternatives
Le 29/07/2020 à 19h49
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Question d'origine :
Bonjour, Sauriez-vous m'indiquer si il y a des laboratoires de recherche dont les travaux portent sur l’évaluation des médecines alternatives (ostéopathie, acupuncture, etc...) je trouve des études sur tel ou tel sujet mais je ne trouve pas une entité dont ce serait la mission principale.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 01/08/2020 à 07h56
Bonjour,
Réponse du Département Sciences et techniques
Avant d’apporter une réponse à votre question, commençons par rappeler la définition des « médecines alternatives ». Depuis 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) utilise les termes suivants pour désigner les « médecines alternatives » : il s’agit d’interventions non médicamenteuses (ou INN) . Cette formule a ensuite été employée dans la publication du Ministère des solidarités et de la santé sur la stratégie de santé 2018-2022.
"Une INM est une intervention non invasive et non pharmacologique sur la santé humaine fondée sur la science. Elle vise à prévenir, soigner ou guérir un problème de santé. Elle se matérialise sous la forme d’un produit, d’une méthode, d’un programme ou d’un service dont le contenu doit être connu de l’usager. Elle est reliée à des mécanismes biologiques et/ou des processus psychologiques identifiés.Elle fait l’objet d’études d’efficacité. Elle a un impact observable sur des indicateurs de santé, de qualité de vie, comportementaux et socioéconomiques. Sa mise en œuvre nécessite des compétences relationnelles, communicationnelles et éthiques » Source : Plateforme universitaire collaborative CEPS
Pour information, le service national de Santé britannique (National Health Service NHS) parle « des médecines, alternatives et complémentaires » (MAC) alors que la National Institutes of Health (NIH) basée aux Etats-Unis préfère l’appellation « médecines complémentaires et intégratives ».
La Haute Autorité de Santé française distinguait trois catégories: les « thérapeutiques physiques », les « règles hygiéno-diététiques » et les « traitements psychologiques ».
Source : Plateforme CEPS
Deux institutions francophones ont tenté de les inventorier : le Sénat français (rapport de 2013 : voir tableau en pièce jointe) et le Centre de recherche et d’information des Organisations de consommateurs de Belgique de 2012.
Abordons maintenant les études évaluant l’efficacité des INM. Elles peuvent prendre différentes formes : les études interventionnelles, les études comparatives et les essais cliniques.
« Dans le cas le plus simple, une étude interventionnelle compare un groupe de personnes testant une INM à un groupe de personnes suivant des soins classiques […]. Les chercheurs visent à vérifier l’hypothèse que l’INM aura un bénéfice statistiquement supérieur sur des marqueurs de santé que l’intervention standard/contrôle à la fin de l’étude. »
Source : Guide professionnel des interventions non médicamenteuses, INM [Livre] : évaluation, réglementation, utilisation / Pr Grégory Ninot
Publiées dans des revues scientifiques et médicales dont les comités de lecture sont indépendants, ces études ne sont pas pilotées par une entité unique.
Néanmoins, depuis 2011 il existe à Montpellier une organisation universitaire dont l’objectif est de mener une réflexion collaborative sur les méthodes d’évaluation des interventions non médicamenteuses (INM). Intitulée « Plateforme CEPS" , elle réfléchit aux méthodologies d’évaluation et de surveillance des INM. Dans ce cadre, elle organise tous les ans le congrès international iCEPS sur l’évaluation des INM. Elle vise également à faciliter la veille, la conception, l’analyse et la publication d’études interventionnelles non pharmacologiques en proposant notamment un méta-moteur de recherche nommé Motrial. Celui-ci a pour objectif de faciliter l’identification des études de qualité sur les INM.
Si vous souhaitez consulter des études ou des revues systématiques évaluant les bénéfices et les risques d’INM sur la santé, nous vous conseillons d’utiliser un moteur de recherche spécialisé en science (PubMed, Motrial, Embase, ScienceDirect). Le professeur Gregory Ninot précise dans son ouvrage qu’il est préférable d’effectuer une recherche avec huit mots clés afin d’obtenir une réponse la plus exhaustive possible.
Voici les huit mots clés: non-pharmacological OR nonpharmacological OR non-pharmaceutical OR nonpharmaceutical OR non-pharmacologic OR nonpharmacologic OR non-drug OR nondrug.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter les ressources suivantes :
Site de l'INSERM
Sciences & Santé, n°20, mai-juin 2020 (magazine de L’Inserm sur les médecines alternatives)
Entretien avec le Pr. Grégory Ninot dans la revue InfoRespiration n°157, juin 2020
Bonne journée.
Avant d’apporter une réponse à votre question, commençons par rappeler la définition des « médecines alternatives ». Depuis 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) utilise les termes suivants pour désigner les « médecines alternatives » : il s’agit d’
"Une INM est une intervention non invasive et non pharmacologique sur la santé humaine fondée sur la science. Elle vise à prévenir, soigner ou guérir un problème de santé. Elle se matérialise sous la forme d’un produit, d’une méthode, d’un programme ou d’un service dont le contenu doit être connu de l’usager. Elle est reliée à des mécanismes biologiques et/ou des processus psychologiques identifiés.
Pour information, le service national de Santé britannique (National Health Service NHS) parle « des médecines, alternatives et complémentaires » (MAC) alors que la National Institutes of Health (NIH) basée aux Etats-Unis préfère l’appellation « médecines complémentaires et intégratives ».
La Haute Autorité de Santé française distinguait trois catégories: les « thérapeutiques physiques », les « règles hygiéno-diététiques » et les « traitements psychologiques ».
Source : Plateforme CEPS
Deux institutions francophones ont tenté de les inventorier : le Sénat français (rapport de 2013 : voir tableau en pièce jointe) et le Centre de recherche et d’information des Organisations de consommateurs de Belgique de 2012.
Abordons maintenant les études évaluant l’efficacité des INM. Elles peuvent prendre différentes formes : les études interventionnelles, les études comparatives et les essais cliniques.
« Dans le cas le plus simple, une étude interventionnelle compare un groupe de personnes testant une INM à un groupe de personnes suivant des soins classiques […]. Les chercheurs visent à vérifier l’hypothèse que l’INM aura un bénéfice statistiquement supérieur sur des marqueurs de santé que l’intervention standard/contrôle à la fin de l’étude. »
Source : Guide professionnel des interventions non médicamenteuses, INM [Livre] : évaluation, réglementation, utilisation / Pr Grégory Ninot
Publiées dans des revues scientifiques et médicales dont les comités de lecture sont indépendants, ces études ne sont pas pilotées par une entité unique.
Si vous souhaitez consulter des études ou des revues systématiques évaluant les bénéfices et les risques d’INM sur la santé, nous vous conseillons d’utiliser un moteur de recherche spécialisé en science (PubMed, Motrial, Embase, ScienceDirect). Le professeur Gregory Ninot précise dans son ouvrage qu’il est préférable d’effectuer une recherche avec huit mots clés afin d’obtenir une réponse la plus exhaustive possible.
Voici les huit mots clés: non-pharmacological OR nonpharmacological OR non-pharmaceutical OR nonpharmaceutical OR non-pharmacologic OR nonpharmacologic OR non-drug OR nondrug.
Site de l'INSERM
Sciences & Santé, n°20, mai-juin 2020 (magazine de L’Inserm sur les médecines alternatives)
Entretien avec le Pr. Grégory Ninot dans la revue InfoRespiration n°157, juin 2020
Bonne journée.
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