Question d'origine :
Bonjour, pourquoi les stylos-plumes sont-ils considérés comme des objets de luxe, à tel point que certains d'entre-eux peuvent coûter plusieurs milliers d'euros? Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/11/2020 à 08h55
Bonjour,
Un stylo peut être un objet purement fonctionnel et bon marché, mais aussi un objet de marque, signe de prestige et de luxe.
Ceux qui se servent du stylo plume au quotidien sont de moins en moins nombreux. Il a à peu près disparu des salles de classes. Plus prisé par les adultes, cadeau « classique », il se conforte dans un rôle de marqueur social :
« "Aujourd'hui, le plume est plutôt tiré par des produits de marque à forte valeur ajoutée . On passe du primaire à l'étudiant, voire aux adultes", confirme-t-on chez Bureau Vallée.
Le stylo plume retrouve ici son caractère de marqueur social, comme à l'époque du passage entre les ordres primaire et secondaire."Ca devient un outil de sélection. Un adulte qui sort encore un stylo plume, c'est vraiment pour se distinguer" , relève Brigitte Dancel. »
Source : La lente agonie du stylo plume, bfmtv.com
« Les acteurs du marché constatent aussi queles écoles privées catholiques figurent les derniers bastions du stylo plume, dans un monde où il est par ailleurs en voie de disparition . Chez GfK, l'institut spécialisé dans l'étude de la consommation, Morgane Vannier, consultante papeterie-écriture, confirme cette chute de la plume : 2,7 millions de stylos plumes ont été vendus en 2019 quand, il y a cinq ans encore, il s'en vendait deux fois plus (5,5 millions de pièces) ! […]
Enfin, se demande Laurence Pierson,le stylo plume ne devrait-il pas sa survie à son image, un peu luxueuse, qui fait de lui un marqueur social ? Si les marques désinvestissent le segment du plume scolaire, celui du luxe, selon GfK, se maintient mieux le marché « du premium cher et du statutaire . N'a-t-on pas vu Nicolas Sarkozy, alors président de la République, flasher sur un plume puis réussir à le subtiliser, en 2008, après une signature d'accord en Roumanie ? Les journalistes de télévision n'ont-ils pas pour habitude d'en manipuler un pour se donner une contenance à l'antenne ?
Peut-être bien (hypothèse sombre) que les stylos plume ne sont sur les listes de fournitures scolaires que pour faire chic pas plus utiles qu'un rapporteur ou une flûte à bec... C'est la conclusion à laquelle est arrivée une mère de trois enfants scolarisés dans une école privée catholique. « J'ai arrêté d'en acheter. Tout ce qu'ils faisaient avec, c'était d'énormes saletés. Je ne suis même pas sûre qu'ils les utilisaient à l'école. » »
Source : La mort aux trousses pour le stylo plume, lemonde.fr
« Malgré ses atouts pour apprendre à écrire, le stylo-plume voit ses ventes baisser d'année en année. Les élèves lui préfèrent le stylo à encre effaçable, plus pratique.
Incontournable durant des décennies, le stylo-plume n'a plus la cote chez les écoliers. Selon la dernière enquête de l'institut GFK (1) sur les ventes de fournitures scolaires, il s'en est vendu 3 millions en un an contre 3,5 millions l'an dernier, soit un recul de 12,7 %.
Sur dix stylos vendus en France, un seul est un stylo-plume. En rayon, l'outil devient de plus en plus discret. « Les distributeurs constatent le recul des ventes , explique Lucas Levasseur, consultant chez GFK. Ils misent de moins en moins sur ce produit. »
Chez les fabricants Pilot et Bic, le constat est sans appel. « Le déclin est net mais ce secteur n'a jamais été important pour nous , relativise Patrick Forveille, directeur général de Pilot France. Nous observons une baisse de 20 à 30 % des ventes sur cinq ans. »
L'entreprise vend encore 2 millions de stylos-plumes chaque année, ce qui représente seulement 4 % de son chiffre d'affaires. Bic note également une baisse des ventes malgré une stratégie marketing axée sur la décoration des stylos et un large choix de couleurs pour les encres.
Le segment du luxe, destiné aux adultes, se porte mieux et reste stable en termes de vente. Pilot réalise ainsi 40 % de ses revenus avec des produits de haute qualité (plus de 250 € le stylo) fabriqués au Japon. À Saint-Herblain (Loire-Atlantique), l'usine de la marque Waterman, aussi spécialisée sur ce segment, emploie 370 salariés et vient d'être modernisée pour 15 millions d'euros.
Après avoir remplacé le porte-plume sur le bureau des écoliers, le stylo-plume a dû affronterun premier concurrent sérieux : le stylo-bille . Plus facile à utiliser, son autorisation en classe dès 1965 sonne le lent déclin de son ancêtre. Le stylo-plume continue d'exister dans l'enseignement secondaire et supérieur.
L'arrivée fatale du roller thermosensible
Il y a une dizaine d'années, l'instrument voit arriver un ennemi fatal : le roller thermosensible . Combinant la propreté du stylo-bille et la fluidité de l'encre de la plume, ce stylo à encre effaçable fait un véritable carton chez les élèves. Depuis, les marques concentrent leurs efforts sur cette nouvelle technologie. « Le roller s'est imposé de lui-même, assure Patrick Forveille. Il est moins cher que les plumes. » Un roller coûte environ 1,50 € contre au moins 3 € pour un stylo-plume.
Tout serait donc perdu pour la vaillante plume en métal ? Pas sûr. Elle reste un instrument de choix pour apprendre à bien former les lettres. « Un stylo-plume permet d'avoir une écriture plus fluide, confirme Julie Catalano, graphothérapeuthe et ancienne professeure des écoles. Il se prête bien à l'écriture attachée. » Sans compter les phénomènes de mode inattendus. « Il y a parfois des résurrections, indique Lucas Levasseur. Il y a quelques années, les crayons de couleurs, qui étaient en difficulté, ont profité de la mode de l'art-thérapie pour renaître. » »
Source : Le stylo-plume disparaît peu à peu des cartables, ouest-france.fr
Bonne journée.
Un stylo peut être un objet purement fonctionnel et bon marché, mais aussi un objet de marque, signe de prestige et de luxe.
Ceux qui se servent du stylo plume au quotidien sont de moins en moins nombreux. Il a à peu près disparu des salles de classes. Plus prisé par les adultes, cadeau « classique », il se conforte dans un rôle de marqueur social :
« "
Le stylo plume retrouve ici son caractère de marqueur social, comme à l'époque du passage entre les ordres primaire et secondaire.
Source : La lente agonie du stylo plume, bfmtv.com
« Les acteurs du marché constatent aussi que
Enfin, se demande Laurence Pierson,
Peut-être bien (hypothèse sombre) que les stylos plume ne sont sur les listes de fournitures scolaires que pour faire chic pas plus utiles qu'un rapporteur ou une flûte à bec... C'est la conclusion à laquelle est arrivée une mère de trois enfants scolarisés dans une école privée catholique. « J'ai arrêté d'en acheter. Tout ce qu'ils faisaient avec, c'était d'énormes saletés. Je ne suis même pas sûre qu'ils les utilisaient à l'école. » »
Source : La mort aux trousses pour le stylo plume, lemonde.fr
« Malgré ses atouts pour apprendre à écrire, le stylo-plume voit ses ventes baisser d'année en année. Les élèves lui préfèrent le stylo à encre effaçable, plus pratique.
Incontournable durant des décennies, le stylo-plume n'a plus la cote chez les écoliers. Selon la dernière enquête de l'institut GFK (1) sur les ventes de fournitures scolaires, il s'en est vendu 3 millions en un an contre 3,5 millions l'an dernier, soit un recul de 12,7 %.
Sur dix stylos vendus en France, un seul est un stylo-plume. En rayon, l'outil devient de plus en plus discret. « Les distributeurs constatent le recul des ventes , explique Lucas Levasseur, consultant chez GFK. Ils misent de moins en moins sur ce produit. »
Chez les fabricants Pilot et Bic, le constat est sans appel. « Le déclin est net mais ce secteur n'a jamais été important pour nous , relativise Patrick Forveille, directeur général de Pilot France. Nous observons une baisse de 20 à 30 % des ventes sur cinq ans. »
L'entreprise vend encore 2 millions de stylos-plumes chaque année, ce qui représente seulement 4 % de son chiffre d'affaires. Bic note également une baisse des ventes malgré une stratégie marketing axée sur la décoration des stylos et un large choix de couleurs pour les encres.
Le segment du luxe, destiné aux adultes, se porte mieux et reste stable en termes de vente. Pilot réalise ainsi 40 % de ses revenus avec des produits de haute qualité (plus de 250 € le stylo) fabriqués au Japon. À Saint-Herblain (Loire-Atlantique), l'usine de la marque Waterman, aussi spécialisée sur ce segment, emploie 370 salariés et vient d'être modernisée pour 15 millions d'euros.
Après avoir remplacé le porte-plume sur le bureau des écoliers, le stylo-plume a dû affronter
L'arrivée fatale du roller thermosensible
Tout serait donc perdu pour la vaillante plume en métal ? Pas sûr. Elle reste un instrument de choix pour apprendre à bien former les lettres. « Un stylo-plume permet d'avoir une écriture plus fluide, confirme Julie Catalano, graphothérapeuthe et ancienne professeure des écoles. Il se prête bien à l'écriture attachée. » Sans compter les phénomènes de mode inattendus. « Il y a parfois des résurrections, indique Lucas Levasseur. Il y a quelques années, les crayons de couleurs, qui étaient en difficulté, ont profité de la mode de l'art-thérapie pour renaître. » »
Source : Le stylo-plume disparaît peu à peu des cartables, ouest-france.fr
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Pourquoi les oeufs de poules brunes sont parfois dépigmentés...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter