Question d'origine :
Bonjour Comment les Anaconda chasse t-ils leurs proies ? Merci de votre reponse. Shanna
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 27/11/2020 à 16h29
Bonjour,
Les anacondas sont des serpents constricteurs, « c’est à dire que comme tous les serpents non-venimeux (pythons, boas, etc.), ils tuent leurs proies en les étouffant. Ils enroulent leur corps autour de l’animal en maintenant une énorme pression, tout en le tenant très fermement avec leur puissante mâchoire, jusqu’à sa mort. »
Source : L’anaconda : tout savoir sur ce serpent géant
Dans l’article L'anaconda, grand chasseur nonchalant (consulté via Europresse), le spécialiste Ivan Ineich explique comment l’anaconda, géant incontesté parmi les serpents, s’y prend pour chasser ses proies :
« Ivan Ineich, maître de conférences au laboratoire des reptiles et des amphibiens du Muséum d'histoire naturelle, […] confirme que l'anaconda est un "chasseur hors pair", qui peut s'attaquer à des proies pouvant peser plus de cent kilos dans son environnement naturel, le bords des fleuves et rivières dans la forêt humide équatoriale du nord-est de l'Amérique du Sud, au Brésil, en Guyane et en Colombie.
L'anaconda est un serpent mi-terrestre, mi-fluvial, chasseur et pêcheur à la fois. Ses narines placées en haut de la tête lui permettent de nager aisément, et sa position favorite, une fois qu'il est repu, est de se laisser pendre d'un arbre au bord de la rivière, la tête dans les airs et la queue dans l'eau. Il peut se permettre cette position relâchée, car l'animal adulte, étant donné sa taille et sa force, ne craint aucun prédateur.
Le crocodile même le craint, car son cerveau reptilien a enregistré que les anneaux formés par ce serpent autour de son corps peut l'entraîner sans qu'il puisse réagir au fond du fleuve jusqu'à l'asphyxie. L'anaconda est un grand chasseur, certes, mais un chasseur nonchalant. Il sait, mieux que tout autre animal de la création, ménager ses forces. L'homéothermie de tous les serpents, la faculté d'adapter sa température à celle de l'environnement, permet d'économiser l'énergie dépensée chez les mammifères à maintenir constante la chaleur du corps. Qu'il fasse chaud ou froid, il s'adapte au milieu, modulant son activité sur l'air du temps. On va à la chasse s'il fait beau, sinon on attend que le temps s'améliore. L'anaconda a fait de malédiction vertu : condamné par le Très-Haut à ramper pour l'éternité sur le sol, il le fait avec une telle discrétion que personne ne l'entend venir. De plus, il a été doté d'organes qui lui permettent de repérer de manière infaillible les proies potentielles sans que ces dernières se doutent de quoi que ce soit. L'anaconda, comme tous les serpents, est pourvu d'une langue fourchue qui sort à intervalles réguliers d'un orifice entre ces mandibules. Comme l'explique Ivan Ineich, "cet organe est une véritable pelle à molécules. Il va chercher dans l'air ambiant les traces de la présence d'animaux dans le secteur. Elle ramène ces molécules vers un organe placé dans le palais, appelé organe de Jacobson qui est une sorte d'usine chimique. Il analyse le matériel ramené par la langue, et établit un plan de chasse en conséquence."
De fait, l'anaconda est non seulement capable de déterminer la direction vers laquelle il doit se diriger pour se nourrir (la fourche de la langue lui indique l'azimut), mais il sait aussi décider si cela vaut le coup. Pourquoi, en effet, dépenser de l'énergie pour une souris, alors qu'en attendant un peu, il est possible de se faire un animal de taille notablement plus importante, qui vous permettra de fainéanter beaucoup plus longtemps après son ingestion ? Les grosses bouchées n'effraient pas notre serpent. Il est capable d'ouvrir une gueule immense après avoir étouffé les plus grosses proies par constriction, et d'augmenter de 100 % le diamètre de son corps pour absorber un animal non mâché (le serpent n'a pas de dents masticatoires), qui sera peu à peu digéré par les sucs intestinaux de l'anaconda. »
On trouve quelques précisions supplémentaires dans cette vidéo :
« Agile, efficace, rapide, silencieux. L’anaconda vert est le plus gros serpent de la planète. Ce serpent est capable de se cabrer au-dessus de la surface de l’eau et de s’attaquer aux gens dans leurs canoës ou dans leurs bateaux, et il peut aussi s’aventurer sur la terre ferme. L’anaconda avale ses proies vivantes, mais il est également capable de frapper et attaquer. […] Si quelqu’un l’accule […], il se retournera et il mordra. »
Cette autre vidéo met en scène une femelle anaconda chassant un capybara, gros rongeur semi-aquatique d’Amérique du Sud :
Bonne journée.
Les anacondas sont des serpents constricteurs, « c’est à dire que comme tous les serpents non-venimeux (pythons, boas, etc.), ils tuent leurs proies en les étouffant. Ils enroulent leur corps autour de l’animal en maintenant une énorme pression, tout en le tenant très fermement avec leur puissante mâchoire, jusqu’à sa mort. »
Source : L’anaconda : tout savoir sur ce serpent géant
Dans l’article L'anaconda, grand chasseur nonchalant (consulté via Europresse), le spécialiste Ivan Ineich explique comment l’anaconda, géant incontesté parmi les serpents, s’y prend pour chasser ses proies :
« Ivan Ineich, maître de conférences au laboratoire des reptiles et des amphibiens du Muséum d'histoire naturelle, […] confirme que l'anaconda est un "chasseur hors pair", qui peut s'attaquer à des proies pouvant peser plus de cent kilos dans son environnement naturel, le bords des fleuves et rivières dans la forêt humide équatoriale du nord-est de l'Amérique du Sud, au Brésil, en Guyane et en Colombie.
L'anaconda est un serpent mi-terrestre, mi-fluvial, chasseur et pêcheur à la fois. Ses narines placées en haut de la tête lui permettent de nager aisément, et sa position favorite, une fois qu'il est repu, est de se laisser pendre d'un arbre au bord de la rivière, la tête dans les airs et la queue dans l'eau. Il peut se permettre cette position relâchée, car l'animal adulte, étant donné sa taille et sa force, ne craint aucun prédateur.
Le crocodile même le craint, car son cerveau reptilien a enregistré que les anneaux formés par ce serpent autour de son corps peut l'entraîner sans qu'il puisse réagir au fond du fleuve jusqu'à l'asphyxie. L'anaconda est un grand chasseur, certes, mais un chasseur nonchalant. Il sait, mieux que tout autre animal de la création, ménager ses forces. L'homéothermie de tous les serpents, la faculté d'adapter sa température à celle de l'environnement, permet d'économiser l'énergie dépensée chez les mammifères à maintenir constante la chaleur du corps. Qu'il fasse chaud ou froid, il s'adapte au milieu, modulant son activité sur l'air du temps. On va à la chasse s'il fait beau, sinon on attend que le temps s'améliore. L'anaconda a fait de malédiction vertu : condamné par le Très-Haut à ramper pour l'éternité sur le sol, il le fait avec une telle discrétion que personne ne l'entend venir. De plus, il a été doté d'organes qui lui permettent de repérer de manière infaillible les proies potentielles sans que ces dernières se doutent de quoi que ce soit. L'anaconda, comme tous les serpents, est pourvu d'une langue fourchue qui sort à intervalles réguliers d'un orifice entre ces mandibules. Comme l'explique Ivan Ineich, "cet organe est une véritable pelle à molécules. Il va chercher dans l'air ambiant les traces de la présence d'animaux dans le secteur. Elle ramène ces molécules vers un organe placé dans le palais, appelé organe de Jacobson qui est une sorte d'usine chimique. Il analyse le matériel ramené par la langue, et établit un plan de chasse en conséquence."
De fait, l'anaconda est non seulement capable de déterminer la direction vers laquelle il doit se diriger pour se nourrir (la fourche de la langue lui indique l'azimut), mais il sait aussi décider si cela vaut le coup. Pourquoi, en effet, dépenser de l'énergie pour une souris, alors qu'en attendant un peu, il est possible de se faire un animal de taille notablement plus importante, qui vous permettra de fainéanter beaucoup plus longtemps après son ingestion ? Les grosses bouchées n'effraient pas notre serpent. Il est capable d'ouvrir une gueule immense après avoir étouffé les plus grosses proies par constriction, et d'augmenter de 100 % le diamètre de son corps pour absorber un animal non mâché (le serpent n'a pas de dents masticatoires), qui sera peu à peu digéré par les sucs intestinaux de l'anaconda. »
On trouve quelques précisions supplémentaires dans cette vidéo :
« Agile, efficace, rapide, silencieux. L’anaconda vert est le plus gros serpent de la planète. Ce serpent est capable de se cabrer au-dessus de la surface de l’eau et de s’attaquer aux gens dans leurs canoës ou dans leurs bateaux, et il peut aussi s’aventurer sur la terre ferme. L’anaconda avale ses proies vivantes, mais il est également capable de frapper et attaquer. […] Si quelqu’un l’accule […], il se retournera et il mordra. »
Cette autre vidéo met en scène une femelle anaconda chassant un capybara, gros rongeur semi-aquatique d’Amérique du Sud :
Bonne journée.
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