Question d'origine :
Bonjour, Existe t'il des preuves scientifiques sur les technique de Gua Sha. Je suis intéressé par cette technique qui semble très efficace. Je souhaite également trouver l'inventeur. Merci pour votre retour MacCaligan
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 04/12/2020 à 14h11
Bonjour,
Vous souhaitez savoir s’il existe des études scientifiques liées à l’efficacité de la technique du Gua Sha.
Vous souhaitez également connaître le nom de son inventeur.
Le Gua sha, comme l’explique l’article « Gua sha », sur le site « wikipedia.fr », tient son origine du chinois ( : 刮痧 ; pinyin : guā shā ) qui signifie littéralement « gratter le choléra », ou plus généralement, « gratter la maladie pour lui permettre de s’échapper à travers la peau ».
C'est une méthode de soin utilisée en médecine traditionnelle chinoise. Ses praticiens utilisent un outil pour racler la peau des patients afin de causer des lésions tissulaires dans le but d'induire une réaction physiologique thérapeutique.
Le Gua sha est décrié par certains adeptes de la médecine occidentale, car ils jugent cette technique nocive et sans aucun avantage médical, ses avantages apparents étant dus d'après eux à l'effet placebo.
Aucune étude poussée n'a toutefois été conduite.
Il n’y a donc pas d’études médicales sérieuses qui ont été faites sur le sujet.
L'article wikipédia en anglais nous livre d'autres précisions :
Le Gua sha (en chinois: 刮痧) est un traitement médical traditionnel chinois dans lequel la peau est grattée pour produire des pétéchies légères.
Les praticiens pensent que celui-ci permet de libérer la peau des stagnations malsaines du sang dans les zones musculaires douloureuses, fatiguées, raides ou blessées pour stimuler un nouveau flux sanguin oxygéné vers ses zones, favorisant ainsi la réparation, la régénération, la guérison et la récupération des cellules métaboliques.
Le gua sha est parfois appelé «grattage», «cuillère» ou «frappe» par les anglophones.
Le traitement peut également être appelé en français, le tribo-effleurage (nous n’avons pas trouvé de définition de ce terme).
Le massage Gua sha a commencé en Chine pour apparaître ensuite au Vietnam sous le nom de cạo gió et reste très populaire dans ce pays.
Ce terme peut se traduire par «gratter le vent», comme dans la culture vietnamienne «attraper un rhume» ou la fièvre est souvent appelé trúng gió, «attraper le vent».
L'origine de ce terme est le Shang Han Lun, un c. 220 CE, un texte médical chinois sur les maladies induites par le froid, comme la plupart des pays asiatiques, les sciences médicales chinoises ont eu une profonde influence au Vietnam, en particulier entre le Ve et le VIIe siècle de notre ère.
La technique Cạo gió est considérée comme un remède extrêmement courant au Vietnam.
Le gua sha est également utilisé en Indonésie. A Java, il est connu sous le nom de kerikan qui signifie littéralement "technique de grattage" ou kerokan. Il y est très largement utilisé, comme une forme de médecine populaire.
L'efficacité du gua sha n'est pas étayée par des recherches concluantes.
Des études l'ont comparé à des séances d'acupuncture et de simulation, mais elles sont de mauvaise qualité.
Une étude plus approfondie serait nécessaire.
Certaines études ont montré que le gua sha peut avoir des effets apaisants bénéfiques à court terme chez les patients souffrant de raideur musculaire et de douleurs musculaires chroniques, mais des études complémentaires s'avèrent nécessaires.
Vous pouvez retrouver le détail des études sur l'article en français dans Wikipédia : Deux études ont été effectuées afin de connaître l’efficacité du gua sha.
Dans la première, onze patients ont été suivis, et l’étude a montré que cette technique augmente la microcirculation au niveau local. Celle-ci permet, selon cette étude, de diminuer les effets de la myalgie, douleur musculaire d’intensité variable.
La seconde étude a été effectuée auprès de 48 patients, atteints de douleurs au dos et au cou, qui ont reçus une séance de gua sha, ou ont été traités par application de chaleur. Une semaine plus tard, selon l’étude, les patients ayant reçu une séance de gua sha avaient moins de douleurs que les autres patients.
Cependant, ces résultats sont à prendre avec précaution, car les rédacteurs de cette étude ne disposent pas de qualification en médecine chinoise.
Le gua sha, comme l’explique l’article « Testé pour vous : le Gua Sha, la technique de massage du visage qui prend Instagram d’assaut », était, au départ, une technique utilisée dans le domaine médical, pour soigner tout le corps, avec l’idée que la friction de la peau à l’aide de la pierre faisait ressortir les toxines du corps.
Selon l’ouvrage « « Méthodes naturelles de santé selon la Médecine traditionnelle Chinoise en 1001 images », il permet de soigner différentes parties du corps : la tête, le cou, le dos, les reins, le ventre, la poitrine, les bras et les jambes.
Différentes techniques, à découvrir dans cet ouvrage, sont applicables selon les parties du corps à soigner.
Actuellement, le gua sha est plus connu pour prendre soin de son visage.
Dans ce cadre-là, ce soin s’effectue à l’aide d’une huile pour la peau, appliquée sur le visage, ainsi que d’une pierre de massage (pierre polie), profilée pour s’adapter aux contours du visage.
D’après l’article « Testé pour vous : le gua sha : la technique de massage du visage qui prend Instagram d’assaut », il convient de commencer ce massage par la nuque, de remonter ensuite lentement vers les mâchoires, les pommettes, les yeux, et enfin le front, d’un côté du visage, puis de l’autre.
Toutefois, l’ensemble des articles publiés sur le sujet, comme « Pinceaux, rasoir, éponge…à quelle fréquence changer ou laver ses accessoires beauté ? », publié sur doctissimo.fr, évoquent le fait que cette technique de massage permet de stimuler la lymphe, la microcirculation, et augmente le flux sanguin.
Celle-ci vous permet donc, comme l’évoque l’article « Quels sont les bienfaits du massage gua sha sur le visage ? » publié sur le site « cosmopolitan.fr », d’obtenir un teint plus lumineux, et d’estomper vos éventuelles rides et cernes.
Enfin, comme l’explique l’article « « Gua sha, où le massage anti-stress à la maison », publié sur le site « le figaro.fr », celui-ci a des vertus relaxantes et anti-stress.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les différents ouvrages disponibles à la bibliothèque municipale de Lyon liés aux soins du visage, ainsi que notre « mot du mois santé », publié sur notre site internet : www.linflux.com, qui évoque un autre massage du visage, le kobido.
Vous pouvez également consulter ces livres intéressants sur les techniques de santé chinoise :
- Médecines du monde : histoire et pratiques des médecines traditionnelles
- Guide des pratiques psychocorporelles : ressources pour les soins et la santé
- Méthodes naturelles de santé selon la médecine traditionnelle chinoise en 1001 images
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