Question d'origine :
Bonjour, serait-il possible de savoir si réellement, comme le dit Gaston Maugras dans son ouvrage "Dernières années de la cour de Lunéville" que le chevalier de Boufflers ainsi que son ancien précepteur, l'abbé Porquet sont élus le 20 octobre 1758 membres de l'Académie royale des Sciences et belles lettres de Nancy ? Cela me semble étrange en effet, déjà à cause de l'âge du chevalier qui n'a que 20 ans en 1758 et parce que je ne vois aucune mention de leur présence dans la liste des membres qui ont fait partie de cette Académie. Merci et meilleures salutations.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/03/2021 à 10h39
Bonjour,
L'élection de Stanislas de Boufflers et de Pierre-Charles-François Porquet à l'académie des sciences et belles-lettres de Nancy (aujourd'hui académie Stanislas) le 20 octobre 1758 est avérée. La Bibliothèque nationale de France conserve d'ailleurs un exemplaire de leurs discours de réception datée de ce jour (un vendredi).
Doit-on s'étonner de la précocité de Boufflers ? Nicole Vaget Grangeat, auteure de Le Chevalier de Boufflers et son temps : étude d'un échec / consultable sur Gallica, semble regretter que sa figure soit oubliée : "Boufflers était homme de lettres de carrière, comme le prouve son élection à cinq académies : Académie de Nancy, Académie de Dijon, Académie française, Académie de Berlin et Académie de Lucca en Toscane."
Il existe cependant une raison plus prosaïque à cette élection : selon son site, "L’Académie de Stanislas a été fondée à Nancy le 28 décembre 1750 parle roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, Stanislas Leszczynski sous le nom de Société Royale des Sciences et Belles-Lettres de Nancy."
Or, selon la Bibliotheca augustana,le monarque était le parrain du jeune Boufflers . La proximité des deux hommes a pu jouer. Ainsi, selon L'amour le plus tendre: Le chevalier de Boufflers et Mme de Sabran de Jeanine Delpech, le roi aurait été charmé par des vers adressés par le jeune homme à son... singe. Cependant, une autre raison, que nous vous laisserons le soin de juger moins poétique ou non, a pu dicter la conduite du roi : selon l'article de François Roth, "Le Roi Stanislas en Lorraine et son héritage, à télécharger sur le site de l'Académie de Stanislas, la mère de Boufflers fut la dernière des "très nombreuses maîtresses" du souverain.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter les divers livres de ou sur Boufflers dans notre collection. La plupart sont assez anciens, et certains consultables en ligne.
Bonne journée.
L'élection de Stanislas de Boufflers et de Pierre-Charles-François Porquet à l'académie des sciences et belles-lettres de Nancy (aujourd'hui académie Stanislas) le 20 octobre 1758 est avérée. La Bibliothèque nationale de France conserve d'ailleurs un exemplaire de leurs discours de réception datée de ce jour (un vendredi).
Doit-on s'étonner de la précocité de Boufflers ? Nicole Vaget Grangeat, auteure de Le Chevalier de Boufflers et son temps : étude d'un échec / consultable sur Gallica, semble regretter que sa figure soit oubliée : "Boufflers était homme de lettres de carrière, comme le prouve son élection à cinq académies : Académie de Nancy, Académie de Dijon, Académie française, Académie de Berlin et Académie de Lucca en Toscane."
Il existe cependant une raison plus prosaïque à cette élection : selon son site, "L’Académie de Stanislas a été fondée à Nancy le 28 décembre 1750 par
Or, selon la Bibliotheca augustana,
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter les divers livres de ou sur Boufflers dans notre collection. La plupart sont assez anciens, et certains consultables en ligne.
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