Question d'origine :
Bonjour, J'ai 25 ans et je pense devenir auto entrepreneur une fois mes études finies. Je viens de voir aujourd'hui que les auto entrepreneurs ont droit à une retraite ! Ce qui me pousse encore à choisir ce statut. Mais est-ce réellement une bonne idée pour un jeune qui est, on peut dire, débutant dans le domaine professionnel ?
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous ne serons pas les plus à mêmes pour vous conseiller si vous devez ou non devenir auto-entrepreneur. Nous pouvons en revanche, souligner les points négatifs de ce statut et vous inviter à la prudence en cette période de crise sanitaire qui aura forcément des impacts sur le long terme.
En effet, comme le rapporte La Tribune dans l’article «Le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs en chute libre. La précarité menace »,
La crise fait des ravages dans les rangs des micro-entreprises. Selon le bilan de la caisse nationale des Urssaf dévoilé ce vendredi 29 janvier, le chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs a chuté lourdement de 19% à la fin du second trimestre 2020. Sur près de deux millions d'indépendants enregistrés sous ce statut, seuls 846.000 ont déclaré un chiffre d'affaires positif avec un recul de l'ordre de 8% sur un an. Ces travailleurs ont ainsi déclaré 3.792 euros de revenus contre 4.303 euros auparavant entre avril et juin. En outre, le nombre d'auto-entrepreneurs économiquement actifs baisse dans toutes les régions françaises. Avec la pandémie, beaucoup de travailleurs ont adopté ce statut pour exercer leur activité dans des conditions parfois rudes. Si les Français n'ont jamais crée autant d'entreprises, ce record masque aussi un plus grandrisque de paupérisation d'une partie de la population active dépourvue de filets de sécurité.
Cette même information est rapportée par divers journaux dont Le Monde qui relate dans l’article « les micro entrepreneurs menacés par la précarisation » :
Une étude réalisée par l’Union des autoentrepreneurs dresse un tableau édifiant de la situation. En décembre 2020, si plus de 83 % des personnes interrogées sur un échantillon de 3 320 répondants avaient repris une activité à l’issue du second confinement, ils n’étaient que 10 % à avoir récupéré au moins 60 % de leur chiffre d’affaires de l’année précédente.
Une minorité qui s’en sort, alors que presque la moitié de ces indépendants (45 %) doit se contenter d’un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas 20 % de celui de l’année 2019. « Ils ne pourront pas faire face à leurs charges et à leurs dettes avec ce niveau d’activité », souligne François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs.
Moins d’aides
D’autant que si les microentrepreneurs sont très nombreux à pâtir de la baisse d’activité, ils vont également percevoir moins d’aides. « Ceux qui sont empêchés administrativement de travailler touchent le fonds de solidarité de 1 500 euros par mois, explique M. Hurel. Mais la vraie difficulté, désormais, ce sont ceux qui ne sont pas empêchés administrativement, mais pour qui le fonds de solidarité s’est arrêté au 31 décembre 2020. »
En effet, pour concentrer les efforts là où ils sont les plus nécessaires, le gouvernement a décidé de restreindre, en 2021, le champ de ce dispositif qui a coûté, en 2020, plus de 13,5 milliards d’euros. Depuis le 1er janvier, le fonds de solidarité n’est ouvert qu’aux secteurs et aux activités les plus en difficulté : tourisme, événementiel, restauration…
du périmètre est certes compensée par une augmentation significative des aides versées, mais assortie de critères d’accès particulièrement complexes.
(…)
Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs, confirme que les services fiscaux effectuent désormais des contrôles « a priori » plutôt qu’a posteriori pour vérifier l’éligibilité des demandeurs aux aides, ce qui crée de véritables goulots d’étranglement et ralentit les versements.
(…)
Une intention louable qui met en péril la trésorerie déjà très tendue de milliers de microentrepreneurs.
(…)
Chute de l’activité, réduction des aides et difficultés de traitement des dossiers, tout se conjugue pour accroître les difficultés de ces indépendants peu protégés socialement, du fait de la faiblesse de leurs cotisations sociales .
Avant de vous lancer, nous ne pouvons que vous conseiller de bien cerner le statut de l’auto-entrepreneur et donc de vous documenter :
- Indépendant, auto-entrepreneur, micro-entrepreneur / Dominique Serio et Benoît Serio, 2020.
- Auto-entrepreneur, micro-entrepreneur : 2021-2022 / Xavier Delpech, 2020
- service-public.fr.
Nous ne serons pas les plus à mêmes pour vous conseiller si vous devez ou non devenir auto-entrepreneur. Nous pouvons en revanche, souligner les points négatifs de ce statut et vous inviter à la prudence en cette période de crise sanitaire qui aura forcément des impacts sur le long terme.
En effet, comme le rapporte La Tribune dans l’article «Le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs en chute libre. La précarité menace »,
La crise fait des ravages dans les rangs des micro-entreprises. Selon le bilan de la caisse nationale des Urssaf dévoilé ce vendredi 29 janvier, le chiffre d'affaires des auto-entrepreneurs a chuté lourdement de 19% à la fin du second trimestre 2020. Sur près de deux millions d'indépendants enregistrés sous ce statut, seuls 846.000 ont déclaré un chiffre d'affaires positif avec un recul de l'ordre de 8% sur un an. Ces travailleurs ont ainsi déclaré 3.792 euros de revenus contre 4.303 euros auparavant entre avril et juin. En outre, le nombre d'auto-entrepreneurs économiquement actifs baisse dans toutes les régions françaises. Avec la pandémie, beaucoup de travailleurs ont adopté ce statut pour exercer leur activité dans des conditions parfois rudes. Si les Français n'ont jamais crée autant d'entreprises, ce record masque aussi un plus grand
Cette même information est rapportée par divers journaux dont Le Monde qui relate dans l’article « les micro entrepreneurs menacés par la précarisation » :
Une étude réalisée par l’Union des autoentrepreneurs dresse un tableau édifiant de la situation. En décembre 2020, si plus de 83 % des personnes interrogées sur un échantillon de 3 320 répondants avaient repris une activité à l’issue du second confinement, ils n’étaient que 10 % à avoir récupéré au moins 60 % de leur chiffre d’affaires de l’année précédente.
Une minorité qui s’en sort, alors que presque la moitié de ces indépendants (45 %) doit se contenter d’un chiffre d’affaires qui ne dépasse pas 20 % de celui de l’année 2019. « Ils ne pourront pas faire face à leurs charges et à leurs dettes avec ce niveau d’activité », souligne François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs.
Moins d’aides
D’autant que si les microentrepreneurs sont très nombreux à pâtir de la baisse d’activité, ils vont également percevoir moins d’aides. « Ceux qui sont empêchés administrativement de travailler touchent le fonds de solidarité de 1 500 euros par mois, explique M. Hurel. Mais la vraie difficulté, désormais, ce sont ceux qui ne sont pas empêchés administrativement, mais pour qui le fonds de solidarité s’est arrêté au 31 décembre 2020. »
En effet, pour concentrer les efforts là où ils sont les plus nécessaires, le gouvernement a décidé de restreindre, en 2021, le champ de ce dispositif qui a coûté, en 2020, plus de 13,5 milliards d’euros. Depuis le 1er janvier, le fonds de solidarité n’est ouvert qu’aux secteurs et aux activités les plus en difficulté : tourisme, événementiel, restauration…
du périmètre est certes compensée par une augmentation significative des aides versées, mais assortie de critères d’accès particulièrement complexes.
(…)
Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs, confirme que les services fiscaux effectuent désormais des contrôles « a priori » plutôt qu’a posteriori pour vérifier l’éligibilité des demandeurs aux aides, ce qui crée de véritables goulots d’étranglement et ralentit les versements.
(…)
Une intention louable qui met en péril la trésorerie déjà très tendue de milliers de microentrepreneurs.
(…)
Chute de l’activité, réduction des aides et difficultés de traitement des dossiers, tout se conjugue pour accroître les difficultés de ces indépendants peu protégés socialement, du fait de la faiblesse de leurs cotisations sociales .
Avant de vous lancer, nous ne pouvons que vous conseiller de bien cerner le statut de l’auto-entrepreneur et donc de vous documenter :
- Indépendant, auto-entrepreneur, micro-entrepreneur / Dominique Serio et Benoît Serio, 2020.
- Auto-entrepreneur, micro-entrepreneur : 2021-2022 / Xavier Delpech, 2020
- service-public.fr.
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