PE d'un parfum

Réponse du département Sciences et techniques

Bonjour,

Dans le domaine de la cosmétique « PE » est l’abréviation de polyéthylène, qui est « un des polymères les plus simples à fabriquer et l'un des moins chers. Les billes des polyéthylènes (microbilles) sont interdites depuis le 1er janvier 2018 dans les cosmétiques : elles étaient utilisées dans les gommages. Néanmoins, le législateur à oublier que ce matériau pouvait aussi être présent sous une forme plus liquide et était encore largement utilisé dans les rouges à lèvres, les soins des lèvres et de nombreux maquillages. Il est interdit en bio. » Il s’agit d’un excipient qui peut jouer différents rôles en fonction du produit pour lequel il est utilisé. Ainsi peut-il être abrasif (enlève les matières présentes en surface du corps, aide à nettoyer les dents et améliore la brillance), filmogène (produit un film continu sur la peau, les cheveux ou les ongles) ou encore jouer le rôle d’agent de contrôle de la viscosité (augmente ou diminue la viscosité des cosmétiques). (source : Incibeauty.com).

En revanche, aucune des ressources spécialisées que nous avons consultées n’indique l’emploi du polyéthylène dans la composition d’un parfum. Nous ne sommes donc pas certains que ce « PE » soit bien le sigle du polyéthylène. En outre, la mention « 50% » qui précède « PE » tel que précisé dans votre question ne correspond pas à une quantité attendue d’un ingrédient employé dans un produit cosmétique.

Il pourrait sinon s’agir du point éclair , souvent abrégé PE, qui correspond à la température à laquelle un parfum ou une huile essentielle devient inflammable. Ce point éclair doit être respecté en particulier s’il s’agit d’un parfum utilisé avec de la cire, par exemple dans des produits comme les bougies parfumées. (source : site spécialisé dans la vente de matières premières destinées à la fabrication de bougies parfumées).

Enfin, concernant la première partie de votre citation, « Mousse arbre » : cela fait référence à une plante utilisée en parfumerie, Evernia Furfuracea. Nous l’avons d’ailleurs trouvée référencée sur le site d’un fabricant d’extraits de plantes, Biolandes – dont il est également question dans votre citation ; s’il y a bien un lien entre les deux, peut-être pourriez-vous interroger ce fabricant.

Il s’agit d’un produit extrait de la mousse du lichen, utilisé dans les parfums, les cosmétiques, les hydratants, les fragrances pour homme, la poudre pour le corps, les écrans solaires, les fards à lèvres, les shampooings et les savons, entre autres. « Parfois on incorpore aux parfums des substances souvent odorantes elles-mêmes dont le rôle est de renforcer l'odeur perçue et surtout de réduire la vitesse d'évaporation du parfum (par complexation parfois des molécules volatiles) et donc d'augmenter la stabilité de la "fragrance" ; ce sont des fixatifs ou fixateurs. C’est le cas pour Evernia Furfuracea.» (source : Cours sur le parfum de Gérard Gomez, site de ressources de l'Académie de Montpellier.)

Pour aller plus loin
Article sur le parfum accessible sur le site de la Société chimique de France
Fragrances : la création d'un parfum / scénario Font ; dessin Gandolfo (Jungle, 2018)
Le grand livre du parfum : pour une culture olfactive / Le collectif Nez (Contrepoint, 2018)
Dictionnaire amoureux du parfum / Elisabeth de Feydeau (Plon, 2021)
Chimie, dermo-cosmétique et beauté / Patrice André, Jean-Marie Aubry, Sabine Berteina-Raboin... [et al.] (EDP sciences, 2016)


Bonne journée.