Question d'origine :
bonjour, j'aimerais que l'on m'explique le sens de ce vers dans un texte d'aragon,"epilogue"
les courants d'air claquent les portes pourtant aucune chambre n'est fermée
normalement les portes claquent lorsque tout est ouvert dans une maison,merci d'avance pour votre réponse
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 11/06/2021 à 05h18
Réponse du Département Langues et littératures :
Bonjour,
Publié en 1960 dans le recueil intitulé Les Poètes, Épilogue est un texte dans lequel l’auteur qui a dépassé la soixantaine expose ce qu’il a appris de la vie et partage sa sagesse. Cependant, bien qu’il s’agisse d’un poème dit « de vieillesse », on est loin d’un poème d’adieu à la vie. Il s’agit au contraire d’un poème sans aucun renoncement, tourné vers l’avenir.
Concernant votre question qui porte à proprement parler sur le courant d’air qui survient au cours du poème, Daniel Bougnoux dans Aragon, la parole ou l’énigme explique que cet air qui survient a pour fonction de rebattre les cartes du poème. Intitulé Épilogue, ce poème devrait en toute logique servir d’adieu. Mais le courant d’air impromptu vient balayer cette idée et ouvrir vers d’autres possibles. Du coup, ces adieux n’en ont, pour ainsi dire, que l’air.
Regardons de plus près certaines strophes du poème :
« La vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent
Les courants d'air claquent les portes et pourtant aucune chambre n'est fermée »
Si la première de ces deux strophes vient en effet amener une idée de fin, de désolation avec ce château triste balayé par les vents, vents qui représentent la vie, la seconde avec l’idée que les portes, bien que claquant ne restent pas fermées fait naître l’idée selon laquelle rien n’est vraiment terminé, tout est encore possible car la vie demeure.
Plus loin dans le poème, on peut lire ceci :
« En face pour savoir en triompher Le chant n’est pas moins beau quand il décline
Il faut savoir ailleurs l'entendre qui renaît comme l'écho dans les collines […]
[…] Sachez le toujours le chœur profond reprend la phrase interrompue […]
[…] Homme de demain soufflez sur les charbons »
Avec ce souffle, la métaphore de l’air revient en fin de poème pour raviver les flammes de la vie et ainsi assurer un éternel recommencement. L’air est donc à voir comme un élan vital inarrêtable (d’où ces portes qui demeurent ouvertes) et non comme existence individuelle.
Nous espérons que ces explications vous auront permis d’y voir un peu plus clair.
Bonjour,
Publié en 1960 dans le recueil intitulé Les Poètes, Épilogue est un texte dans lequel l’auteur qui a dépassé la soixantaine expose ce qu’il a appris de la vie et partage sa sagesse. Cependant, bien qu’il s’agisse d’un poème dit « de vieillesse », on est loin d’un poème d’adieu à la vie. Il s’agit au contraire d’un poème sans aucun renoncement, tourné vers l’avenir.
Concernant votre question qui porte à proprement parler sur le courant d’air qui survient au cours du poème, Daniel Bougnoux dans Aragon, la parole ou l’énigme explique que cet air qui survient a pour fonction de rebattre les cartes du poème. Intitulé Épilogue, ce poème devrait en toute logique servir d’adieu. Mais le courant d’air impromptu vient balayer cette idée et ouvrir vers d’autres possibles. Du coup, ces adieux n’en ont, pour ainsi dire, que l’air.
Regardons de plus près certaines strophes du poème :
« La vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent
Les courants d'air claquent les portes et pourtant aucune chambre n'est fermée »
Si la première de ces deux strophes vient en effet amener une idée de fin, de désolation avec ce château triste balayé par les vents, vents qui représentent la vie, la seconde avec l’idée que les portes, bien que claquant ne restent pas fermées fait naître l’idée selon laquelle rien n’est vraiment terminé, tout est encore possible car la vie demeure.
Plus loin dans le poème, on peut lire ceci :
« En face pour savoir en triompher Le chant n’est pas moins beau quand il décline
Il faut savoir ailleurs l'entendre qui renaît comme l'écho dans les collines […]
[…] Sachez le toujours le chœur profond reprend la phrase interrompue […]
[…] Homme de demain soufflez sur les charbons »
Avec ce souffle, la métaphore de l’air revient en fin de poème pour raviver les flammes de la vie et ainsi assurer un éternel recommencement. L’air est donc à voir comme un élan vital inarrêtable (d’où ces portes qui demeurent ouvertes) et non comme existence individuelle.
Nous espérons que ces explications vous auront permis d’y voir un peu plus clair.
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