comment maigrir avec le jeûne intermittent ?

Réponse de la Médiathèque du Bachut Santé :

Bonjour,

Vous souhaitez en savoir plus sur le jeûne intermittent, notamment si des données existent quant aux résultats liés à cette pratique.

Avant toute chose, nous tenons à préciser que nous ne sommes pas médecins, et que les éléments que nous apportons sont à prendre avec distance, et ne remplacent pas la consultation d’un professionnel de santé, susceptible de vous aider au mieux à suivre un jeûne intermittent.

Le jeûne intermittent, comme l’explique l’article « Jeûne intermittent, fasting : jeûner pour maigrir, ça marche ? », permet d’alterner les périodes de jeûne et les périodes d’alimentation.

Il est moins contraignant qu’un jeûne complet, qui, comme l’explique le rapport de l'I.N.S.E.R.M. « Evaluation de l’efficacité de la pratique du jeûne comme pratique à visée préventive ou thérapeutique » qui n’autorise pas de prises alimentaires, à l’exception de l’eau, durant cette période (page 7).

Dans un extrait de l’émission « Le grand direct de la santé », le docteur Jean-Michel Cohen explique qu’il existe différents jeûnes intermittents, selon le nombre d’heures où l’on s’abstient de manger.

Selon lui, il est plus efficace de s’abstenir de manger durant 16 heures d’affilée, à un niveau de calories égales, que durant 8 heures, 20 heures ou 24 heures. Cela fait pencher la balance énergétique du côté négatif, ce qui entraîne une perte de poids.

C’est ce que confirme l’article « Les meilleurs jeûnes intermittents » paru sur le site internet du magazine « Psychologies ». Il évoque la mise en place de ce mode de jeûne suite à une étude de chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago.

L’article «Jeûne intermittent et santé : bienfaits, risques, contre-indications » nous explique en effet qu’à partir de 12 heures d’abstinence alimentaire, le niveau d’insuline baisse dans le sang.

En plus de cette baisse de la sécrétion d’insuline, la fabrication de l’hormone de croissance augmente, ce qui permet de libérer des acides gras dans la circulation sanguine, et donc de perdre du poids.

Un essai clinique mené en Californie au cours de l’année 2020 a permis de montrer qu’au bout de 3 mois de jeûne intermittent (14 heures de jeûne), évoqué dans l’article «Jeûne intermittent : des bénéfices santé à confirmer », les participants ont vu leur silhouette s’affiner, leur pression artérielle baisser, et des signes de diabète diminuer. Les 19 participants ont également perdu en moyenne 3 kilos en 3 mois.

Cependant, ces résultats sont à prendre avec distance, car la majorité des études liées aux régimes ont actuellement principalement été effectuées auprès de groupes restreints, et souvent auprès de personnes obèses.

C’est le cas d’une étude britannique publiée en début d’année dans la revue "Plos One". Celle-ci a révélé que parmi les 50 participants qui ont adopté une période de jeûne de 16 heures chaque jour pendant 3 mois, 30 avaient perdu en moyenne 3,5 kilos.

Cependant, la mise en place d’un régime peut entraîner des effets indésirables.

Comme l’explique l’article « Ce qui se passe dans votre corps quand vous pratiquez le jeûne intermittent », avec ce régime, vous pouvez ressentir le sentiment de faim. Vous pouvez également ressentir une sensation de fatigue.

De plus, certaines études ont montré que le fait de ne pas prendre de petit-déjeuner pouvait avoir des effets néfastes sur l’humeur et les performances cognitives des participants.

Le diabétologue Reginald Allouche, dans l’émission « Télématin » évoque également un phénomène de stress lié à ce régime et la nécessité de l’appliquer sur une courte durée.

Aussi, nous vous conseillons vivement de consulter un professionnel de santé avant d’entamer ce nouveau régime alimentaire.

Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez consulter les ouvrages de la Bibliothèque Municipale de Lyon sur le jeûne intermittent.

Cordialement.

L’équipe de la Médiathèque du Bachut Santé.

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