Question d'origine :
Bonjour chère Madame Guichette, Monsieur Guichet,
Pourriez-vous m'aider à retrouver un conte de mon enfance, voici ce dont je me souviens:
Conte - je crois- russe (mais pas certaine...).
Il s'agit d'une personne (un enfant au début) qui, par l'interaction avec, (je ne sais plus comment), un être magique, se retrouve avec une boule de fil d'argent (ou or), et chaque fois que l'enfant tire sur le fil, il se retrouve au moment qu'il souhaite, sans toutefois pouvoir revenir en arrière. Ainsi par exemple il souhaite très fort être le jour de son anniversaire, qui est dans 6 mois, il tire sur le fil et voilà qu'il est arrivé au jour de son anniversaire. Ainsi à force de tirer il arrive au bout de sa vie sans l'avoir véritablement vécue...
Belle leçon de vie que j'aimerais à présent passer à mes enfants...
Merci beaucoup pour votre aide et belle soirée guichettante!
Odile
Réponse du Guichet
bml_jeun
- Département : Jeunesse
Le 23/06/2017 à 13h52
Réponse du département Jeunesse,
Bonjour
Nous trouvons deux contes très proche de votre description,
Le premier : Le fil de la vie (conte persan) raconte l'histoire d'un prince et d'un génie qui lui offre le fil de la vie..
Il était une fois un jeune prince généreux qu’un bon génie voulait récompenser. "Quel cadeau voudrais-tu que je te fasse ? " Le jeune homme réfléchit : "je voudrais que les moments désagréables de ma vie soient rapidement effacés. -Très bien, dit le génie. Je t'offre une bobine sur laquelle sera enroulé le fil de ta vie. Quand celle-ci te paraitra pénible, insupportable, tu n'auras qu'à dévider quelques mètres de fil et tu verras s'effacer ce mauvais moment." Le jeune prince était ravi. Bien vite il utilisa son cadeau. Dès qu’il n’était pas satisfait ou qu’il était pressé de voir ce qui devait lui arriver, il dévidait sa bobine. Ainsi, deux mois après, il avait tiré tout le fil de sa vie, et il se retrouva à la veille de sa mort.
Le second s'intitule la bobine merveilleuse, de J.M GUYAU - Ecrivain philosophe français, mort en 1888.
Le sous-titre en est "Notre impatience fait souvent notre malheur". Une Maxime de fin apparaît également, "L’instant qui vient semblera doux si l’on a bien employé l’instant qui s’est enfui".
Un petit prince fut un jour réprimandé sévèrement par son précepteur. Le soir, il songeait tristement qu'on est bien malheureux d'être enfant parce qu'il faut obéir. Il aurait voulu être déjà un homme.
Tout en pleurant, l'enfant s'endormit. Le lendemain en s'éveillant, il vit à côté de lui une jolie bobine de soie qui brillait aux rayons naissants de l'aurore. Surpris, il allait la saisir, quand de la bobine une toute petite voix s'échappa et murmura les paroles suivantes : "Prends garde, enfant, prends garde ! Le fil merveilleux qui s'enroule autour de moi représente la suite de tes jours. Vois-tu, à mesure que les instants s'écoulent, ce fil se déroule et se dévide. Hier, tu souhaitais pouvoir à ton gré hâter ta vie. Je t'en donne le pouvoir. Mais rappelle-toi que ta main, qui peut dévider ce fil tout entier en instant, ne pourra en pelotonner de nouveau un seul brin."
Le petit prince regarda la bobine sans oser y toucher. Puis il s'enhardit et il tira un petit bout de fil seulement de manière à passer un jour et il se revit près de s'endormir dans le lit où il venait de s'éveiller : "Un jour, pensa-t-il, ce n'est pas assez, je veux grandir et être homme !"
Saisissant la bobine, il se mit à tirer le fil et il se vit devenu jeune homme, avec la barbe au menton. Il était roi ; des conseillers et des courtisans l'entouraient et lui parlaient des affaires de l'Etat.
Ce fut d'abord une grande joie pour lui. Puis il voulut être marié, avoir des enfants... et déjà il se voyait père de famille. Enfin, impatient de voir ses enfants grandir, de nouveau il tire le fil de la bobine et ses années passent emportées dans un tourbillon. Après chaque désir rassasié, il en voyait renaître un autre, plus ardent, et de nouveau la bobine tournait entre ses doigts et de nouveau le fil se dévidait.
Or, il arriva qu'un jour, derrière le fil de soie, le bois doré de la bobine se montra tout à coup. Le roi en fut surpris et effrayé ; il osait à peine regarder le fil qui se déroulait tout seul, lentement. Que n'eût-il pas donné pour pouvoir pelotonner de nouveau un brin de fil sur la bobine qu'il regardait avec tristesse !
La petite voix se fit encore entendre.
"Ô prince ! les jours passés ne reviennent point. Tu as dépensé ta vie follement ! Elle te paraît vide : c'est que tu ne l'as point remplie de bonnes actions ; elle te paraît malheureuse : c'est que tu n'as point su l'employer utilement. Ton impatience, au fond, c'était de la paresse, c'est pour échapper à la tâche journalière que tu as voulu vivre vite. Va, si tu n'es pas heureux, c'est que tu ne l'as pas mérité."
Nous vous souhaitons une belle séance de conte auprès de vos enfants
Bonjour
Nous trouvons deux contes très proche de votre description,
Le premier : Le fil de la vie (conte persan) raconte l'histoire d'un prince et d'un génie qui lui offre le fil de la vie..
Il était une fois un jeune prince généreux qu’un bon génie voulait récompenser. "Quel cadeau voudrais-tu que je te fasse ? " Le jeune homme réfléchit : "je voudrais que les moments désagréables de ma vie soient rapidement effacés. -Très bien, dit le génie. Je t'offre une bobine sur laquelle sera enroulé le fil de ta vie. Quand celle-ci te paraitra pénible, insupportable, tu n'auras qu'à dévider quelques mètres de fil et tu verras s'effacer ce mauvais moment." Le jeune prince était ravi. Bien vite il utilisa son cadeau. Dès qu’il n’était pas satisfait ou qu’il était pressé de voir ce qui devait lui arriver, il dévidait sa bobine. Ainsi, deux mois après, il avait tiré tout le fil de sa vie, et il se retrouva à la veille de sa mort.
Le second s'intitule la bobine merveilleuse, de J.M GUYAU - Ecrivain philosophe français, mort en 1888.
Le sous-titre en est "Notre impatience fait souvent notre malheur". Une Maxime de fin apparaît également, "L’instant qui vient semblera doux si l’on a bien employé l’instant qui s’est enfui".
Un petit prince fut un jour réprimandé sévèrement par son précepteur. Le soir, il songeait tristement qu'on est bien malheureux d'être enfant parce qu'il faut obéir. Il aurait voulu être déjà un homme.
Tout en pleurant, l'enfant s'endormit. Le lendemain en s'éveillant, il vit à côté de lui une jolie bobine de soie qui brillait aux rayons naissants de l'aurore. Surpris, il allait la saisir, quand de la bobine une toute petite voix s'échappa et murmura les paroles suivantes : "Prends garde, enfant, prends garde ! Le fil merveilleux qui s'enroule autour de moi représente la suite de tes jours. Vois-tu, à mesure que les instants s'écoulent, ce fil se déroule et se dévide. Hier, tu souhaitais pouvoir à ton gré hâter ta vie. Je t'en donne le pouvoir. Mais rappelle-toi que ta main, qui peut dévider ce fil tout entier en instant, ne pourra en pelotonner de nouveau un seul brin."
Le petit prince regarda la bobine sans oser y toucher. Puis il s'enhardit et il tira un petit bout de fil seulement de manière à passer un jour et il se revit près de s'endormir dans le lit où il venait de s'éveiller : "Un jour, pensa-t-il, ce n'est pas assez, je veux grandir et être homme !"
Saisissant la bobine, il se mit à tirer le fil et il se vit devenu jeune homme, avec la barbe au menton. Il était roi ; des conseillers et des courtisans l'entouraient et lui parlaient des affaires de l'Etat.
Ce fut d'abord une grande joie pour lui. Puis il voulut être marié, avoir des enfants... et déjà il se voyait père de famille. Enfin, impatient de voir ses enfants grandir, de nouveau il tire le fil de la bobine et ses années passent emportées dans un tourbillon. Après chaque désir rassasié, il en voyait renaître un autre, plus ardent, et de nouveau la bobine tournait entre ses doigts et de nouveau le fil se dévidait.
Or, il arriva qu'un jour, derrière le fil de soie, le bois doré de la bobine se montra tout à coup. Le roi en fut surpris et effrayé ; il osait à peine regarder le fil qui se déroulait tout seul, lentement. Que n'eût-il pas donné pour pouvoir pelotonner de nouveau un brin de fil sur la bobine qu'il regardait avec tristesse !
La petite voix se fit encore entendre.
"Ô prince ! les jours passés ne reviennent point. Tu as dépensé ta vie follement ! Elle te paraît vide : c'est que tu ne l'as point remplie de bonnes actions ; elle te paraît malheureuse : c'est que tu n'as point su l'employer utilement. Ton impatience, au fond, c'était de la paresse, c'est pour échapper à la tâche journalière que tu as voulu vivre vite. Va, si tu n'es pas heureux, c'est que tu ne l'as pas mérité."
Nous vous souhaitons une belle séance de conte auprès de vos enfants
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