Ancienne église des Jacobins à Lyon

Réponse de la Documentation régionale

Bonjour,

Rappelons tout d'abord que nous n'avons pas vocation à nous substituer à l'historien ou au journaliste ; nous ne pourrons jamais vous faire qu'une réponse à partir des documents dont nous disposons, raison pour laquelle votre question nous place dans une situation inconfortable : vous nous demandez de trancher entre deux sources documentaires. Nous nous contenterons de corroborer l'affirmation qu'il s'agit en réalité du portail d'une ancienne chapelle des Gadagnes dans l'église des Jacobins en citant Le Dictionnaire de Lyonnaiseries de Maynard, à l'entrée Sully (rue) : N° 8. Voir portail Renaissance, provenant de l'ancienne église des Jacobins (place Confort) avec, au sommet, l'écusson des Gadagne.
Si leur écusson domine la porte, il s'agit sans doute de l'entrée de la chapelle des Gadagne plus que celle de l'église elle-même.

D'autre part, on trouve dans notre base Photographe en Rhône Alpes, la photo suivante du cartel qui accompagne le portail, et qui nous semble également abonder dans le sens d'une chapelle dédiée au Gadagne (voire même le confirmer carrément, à vous d'en juger) :



La photo est accompagnée du commentaire suivant, tiré du Plan historique et patrimonial du 6ème arrondissement de Lyon : Cet insigne vestige, daté de 1533, provient de l'église des Jacobins construite par les Frères prêcheurs au XVe siècle et ouvrait sur la chapelle de la famille de Gadagne. L'arc est ici remonté dans le soubassement d'un ensemble immobilier construit vers 1820. Transformée en halle à fourrage à la Révolution, l'église est partiellement démolie à la fin du XVIIIe siècle avant d'être entièrement détruite lors des travaux d'aménagement de la préfecture du Rhône dans les bâtiments conventuels. L'arc de la chapelle des Gadagne constitue l'un des rares témoins architecturaux du XVIe siècle lyonnais. Source : Plan historique et patrimonial du 6e arrondissement / Ville de Lyon, 2012.

Quant à la pierre tombale, nous n'avons malheureusement pu confirmer l'allégation de Vachet, qui, il nous semble, n'affirme de toute façon pas qu'elle se situe au numéro 8 de la rue Sully. Il parait rappeler que la pierre tombale des Gadagne sert alors de plafond à un escalier pour ajouter à la vanité de cet arc de chapelle reconverti en portail d'immeuble tout ce qu'il y a de plus séculier, pathétique énumération qu'il conclut par un "O vicissitudes humaines !"