Question d'origine :
S.V.P.
Après la fin de la guerre d'Algérie, et après les accords d'Evian : vers 1963..!, un accident de la route, sur la Côte d'Azur,est venu faucher un jeune couple, dans des conditions mystérieuses..
D'après les parents du jeune homme -me semble t il-, vus dans un reportage télévisé, il y a désormais longtemps...il se serait agit là d'une funeste méprise de la part de l'armée française, qui aurait provoqué ce tragique accident ! il me semble me souvenir, -ce qui correspondrait à l'époque-, que cet accident aurait été provoqué , par la recherche et la confusion avec une automobile appartenant à des gens de l'OAS !
Je n'arrive pas à retrouver l'évocation de cette affaire sur internet, ni sur d'autres livres !!! Sait on ,depuis ce temps, ce qu'il en fut exactement , ce jour là, et si l'armée -la grande muette-, mis en cause par ces parents,était réellement impliquée dans cet accident ? merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 30/07/2019 à 15h46
Bonjour,
Vous faites probablement allusion à l'accident qui a coûté la vie à Jean-Claude Saint-Aubin et son amie Dominique Kaydash le 5 juillet 1964 près de Fréjus dans le Var.
L'affaire Saint-Aubin est expliquée dans cet article écrit par Luc Bronner : Le mystère du camion fantôme (Le Monde - 11 juillet 2006)
Où en est la justice aujourd'hui ?
Après de nombreux rebondissements et malgré quelques avancées notables, l'armée n'a toujours pas été reconnue coupable de cet accident.
" En 1985, la Justice admettait l'implication d'un camion militaire dans l'accident, et, en 1990, l'État accordait des dommages et intérêts aux époux Saint-Aubin pour "mauvais fonctionnement de la Justice". [...]
L'affaire sera relancée en 1992 avec les déclarations d'un magistrat faisant état du témoignage d'un officier supérieur accréditant la thèse de l'attentat. En vain. Comme fut vaine leur démarche, peu avant la mort de Jean Saint-Aubin, demandant au président de la République et au ministre de la Défense le déclassement des dossiers concernant la mort de leur fils, dossiers classés "secret défense". [...]
aucun nouvel élément marquant n'a permis d'en savoir plus sur cette affaire, laissant encore beaucoup de mystère dans cette tragique affaire . "
source : "L'incroyable affaire Saint- Aubin, 50 ans après" - Le Bien Public - dimanche 6 juillet 2014
" L'année 1964, en effet, les services spéciaux français se livrent à une guerre féroce contre des rescapés encore actifs de l'OAS. Jean Méningaud, ancien avocat en Algérie et trésorier de l'OAS réfugié à Genève, qui empruntait souvent la même route à bord d'une Volvo identique à celle du fils Saint-Aubin (immatriculée aussi en Suisse), s'était d'ailleurs exclamé: «Bon Dieu, c'est moi qu'on visait!» En 1992, le magistrat Hubert Dujardin, un ex-collaborateur de Badinter qui a continué à conseiller les Saint-Aubin, a recueilli les confidences en ce sens d'un colonel qui avait consulté le dossier Saint-Aubin: «Une méprise, (...) le véhicule confondu avec un autre, (...) pour neutraliser quelqu'un.» L'officier s'est rétracté par la suite. Et le ministre de la Défense, Pierre Joxe, a indiqué qu'il n'avait «aucun dossier sur l'affaire». En 1997, un ancien parachutiste, ex-sympathisant de l'OAS, Michel Enaud, montre à Andrée Saint-Aubin (et à deux de ses amis) des documents subtilisés aux archives militaires qui prouvent le projet d'attentat contre le trésorier de l'OAS: «Intercepter et neutraliser Méningaud Jean au lieu-dit "les Esclapes, Puget-sur-Argens», indiquent ces ordres de mission à un capitaine de la garnison de Fréjus. Hubert Dujardin les a recopiés et dactylographiés. Ces papiers-là ont été montrés au ministère de la Défense, qui a conclu à «des faux grossiers». Sans voir les originaux. Mais Enaud, qui les détient, exige l'impunité sur le vol, recel et divulgation de secret défense, avant de les livrer. Secret défense. Sans se prononcer sur l'authenticité de ces documents, la Ligue des droits de l'homme demande aux autorités d'apporter «ces garanties à l'officier afin de récupérer ces documents suffisamment troublants pour qu'on les examine». "
source : 36 ans après la mort de Jean-Claude Saint-Aubin / Patricia Tourancheau — Libération - 6 avril 2000
Autres documents :
- Dijon : que révèle le nouveau livre consacré à l’Affaire Saint-Aubin ? / France 3 Bourgogne Franche comté - 22/06/2017
- L’affaire Saint-Aubin : l’étrange accident de la Nationale 7
- L’affaire Saint-Aubin / site de Denis Langlois
Un documentaires vidéo accessible sur le site de l'INA : "Accident volontaire" documentaire de Jacques Vigoureux.
Quelques ouvrages :
- Le mystère Saint-Aubin, Denis Langlois, Flammarion, 1993
- Ils ont tué mon fils, Andrée Saint-Aubin, Le Drappier, 1987
Bonne journée.
Vous faites probablement allusion à l'accident qui a coûté la vie à Jean-Claude Saint-Aubin et son amie Dominique Kaydash le 5 juillet 1964 près de Fréjus dans le Var.
L'affaire Saint-Aubin est expliquée dans cet article écrit par Luc Bronner : Le mystère du camion fantôme (Le Monde - 11 juillet 2006)
Où en est la justice aujourd'hui ?
Après de nombreux rebondissements et malgré quelques avancées notables, l'armée n'a toujours pas été reconnue coupable de cet accident.
" En 1985, la Justice admettait l'implication d'un camion militaire dans l'accident, et, en 1990, l'État accordait des dommages et intérêts aux époux Saint-Aubin pour "mauvais fonctionnement de la Justice". [...]
L'affaire sera relancée en 1992 avec les déclarations d'un magistrat faisant état du témoignage d'un officier supérieur accréditant la thèse de l'attentat. En vain. Comme fut vaine leur démarche, peu avant la mort de Jean Saint-Aubin, demandant au président de la République et au ministre de la Défense le déclassement des dossiers concernant la mort de leur fils, dossiers classés "secret défense". [...]
source : "L'incroyable affaire Saint- Aubin, 50 ans après" - Le Bien Public - dimanche 6 juillet 2014
" L'année 1964, en effet, les services spéciaux français se livrent à une guerre féroce contre des rescapés encore actifs de l'OAS. Jean Méningaud, ancien avocat en Algérie et trésorier de l'OAS réfugié à Genève, qui empruntait souvent la même route à bord d'une Volvo identique à celle du fils Saint-Aubin (immatriculée aussi en Suisse), s'était d'ailleurs exclamé: «Bon Dieu, c'est moi qu'on visait!» En 1992, le magistrat Hubert Dujardin, un ex-collaborateur de Badinter qui a continué à conseiller les Saint-Aubin, a recueilli les confidences en ce sens d'un colonel qui avait consulté le dossier Saint-Aubin: «Une méprise, (...) le véhicule confondu avec un autre, (...) pour neutraliser quelqu'un.» L'officier s'est rétracté par la suite. Et le ministre de la Défense, Pierre Joxe, a indiqué qu'il n'avait «aucun dossier sur l'affaire». En 1997, un ancien parachutiste, ex-sympathisant de l'OAS, Michel Enaud, montre à Andrée Saint-Aubin (et à deux de ses amis) des documents subtilisés aux archives militaires qui prouvent le projet d'attentat contre le trésorier de l'OAS: «Intercepter et neutraliser Méningaud Jean au lieu-dit "les Esclapes, Puget-sur-Argens», indiquent ces ordres de mission à un capitaine de la garnison de Fréjus. Hubert Dujardin les a recopiés et dactylographiés. Ces papiers-là ont été montrés au ministère de la Défense, qui a conclu à «des faux grossiers». Sans voir les originaux. Mais Enaud, qui les détient, exige l'impunité sur le vol, recel et divulgation de secret défense, avant de les livrer. Secret défense. Sans se prononcer sur l'authenticité de ces documents, la Ligue des droits de l'homme demande aux autorités d'apporter «ces garanties à l'officier afin de récupérer ces documents suffisamment troublants pour qu'on les examine». "
source : 36 ans après la mort de Jean-Claude Saint-Aubin / Patricia Tourancheau — Libération - 6 avril 2000
Autres documents :
- Dijon : que révèle le nouveau livre consacré à l’Affaire Saint-Aubin ? / France 3 Bourgogne Franche comté - 22/06/2017
- L’affaire Saint-Aubin : l’étrange accident de la Nationale 7
- L’affaire Saint-Aubin / site de Denis Langlois
Un documentaires vidéo accessible sur le site de l'INA : "Accident volontaire" documentaire de Jacques Vigoureux.
Quelques ouvrages :
- Le mystère Saint-Aubin, Denis Langlois, Flammarion, 1993
- Ils ont tué mon fils, Andrée Saint-Aubin, Le Drappier, 1987
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter