Influences du Professeur Frœppel
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/02/2020 à 19h52
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Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais avoir des informations sur l'impact de l'œuvre du Professeur Frœppel : le nom de ce savant a-t-il été cité dans la littérature moderne et contemporaine ?
Je suis un peu inquiète car comme l'indique la préface de la seconde édition de ses œuvres chez Gallimard en 1978 : « [Frœppel] ne semble pas avoir été étudié, reconnu, ni même cité par [les penseurs et chercheurs capitaux […] qui ont été ses contemporains].»
Je l'admire beaucoup et j'aimerai vraiment en savoir plus, aidez-moi s'il vous plait !
En vous remerciant par avance,
Pauline
P.S. : À noter que j'ai déjà connaissance du texte de Pol Bury intitulé « Infra-critique de l’œuvre plastique du prof. Froeppel ».
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/02/2020 à 12h09
Bonjour,
Voici quelques ouvrages dans lesquels nous trouvons mention des éminents travaux du professeur Froeppel :
• La "parole trouée" : Beckett, Tardieu, Novarina / Lydie Parisse
• La Poésie du vingtième siècle. 03 : Métamorphoses et modenité / Robert Sabatier,...
• La farce aujourd'hui / textes réunis par Michèle Gally et Florence Fix
• La Dramaturgie poétique de Jean Tardieu... / Paul Vernois,...
• Lire Tardieu / Jean-Yves Debreuille
On pourrait regretter en effet que son œuvre n’ait pas donné lieu à davantage de commentaires, analyses et autres exégèses. Comme le dit son disciple inconditionnel Jean Tardieu que vous citez vous-même : « Froeppel ne semble pas avoir connu ni les penseurs et chercheurs capitaux qui l’ont précédé, ni ceux qui ont été ses contemporains, de même qu’il ne semble pas avoir été étudié, reconnu, ni même cité par eux. […]
Quant au contenu même de ses idées, il est manifestement étranger aux divers courants de la philologie moderne.
Que ce soit son fameux « retour au balbutiement primitif des sociétés », ses observations courageuses sur la fréquence croissante des monosyllabes onomatopéiques et des mots à répétition bêtifiante dans l’argot secret des familles, l’utilisation systématique de la Faute de Frappe, la langue Moi (la seule qui soit intégrale et irréductible) ou encore la Signification universelle (chaque être, chaque objet de ce monde étant à la fois son Existence et son Signe), toutes ces découvertes prodigieuses se situent à l’écart des mouvements philosophiques et linguistiques de notre temps : phénoménologie, existentialisme, structuralisme, sémantique, sémiologie, stylistique nouvelle, grammaire générative, etc.
Voilà pourquoi le professeur Froeppel peut être considéré, à juste titre, comme un précurseur absolu. C’est en effet à cette totale indépendance, à cette parfaite intemporalité, à ce mépris de toute justification et de toute « utilité » que l’on peut mesurer le caractère unique et irremplaçable d’une œuvre, la stature d’un découvreur, l’autorité d’un maître. »
Oserons-nous appliquer à l’œuvre du professeur Froeppel, qui en quelque sorte se suffit à elle-même, la légende de sa dixième et ultime variation sur une ligne ? : « Tout commentaire est inutile ».
Bonne journée.
Voici quelques ouvrages dans lesquels nous trouvons mention des éminents travaux du professeur Froeppel :
• La "parole trouée" : Beckett, Tardieu, Novarina / Lydie Parisse
• La Poésie du vingtième siècle. 03 : Métamorphoses et modenité / Robert Sabatier,...
• La farce aujourd'hui / textes réunis par Michèle Gally et Florence Fix
• La Dramaturgie poétique de Jean Tardieu... / Paul Vernois,...
• Lire Tardieu / Jean-Yves Debreuille
On pourrait regretter en effet que son œuvre n’ait pas donné lieu à davantage de commentaires, analyses et autres exégèses. Comme le dit son disciple inconditionnel Jean Tardieu que vous citez vous-même : « Froeppel ne semble pas avoir connu ni les penseurs et chercheurs capitaux qui l’ont précédé, ni ceux qui ont été ses contemporains, de même qu’il ne semble pas avoir été étudié, reconnu, ni même cité par eux. […]
Quant au contenu même de ses idées, il est manifestement étranger aux divers courants de la philologie moderne.
Que ce soit son fameux « retour au balbutiement primitif des sociétés », ses observations courageuses sur la fréquence croissante des monosyllabes onomatopéiques et des mots à répétition bêtifiante dans l’argot secret des familles, l’utilisation systématique de la Faute de Frappe, la langue Moi (la seule qui soit intégrale et irréductible) ou encore la Signification universelle (chaque être, chaque objet de ce monde étant à la fois son Existence et son Signe), toutes ces découvertes prodigieuses se situent à l’écart des mouvements philosophiques et linguistiques de notre temps : phénoménologie, existentialisme, structuralisme, sémantique, sémiologie, stylistique nouvelle, grammaire générative, etc.
Voilà pourquoi le professeur Froeppel peut être considéré, à juste titre, comme un précurseur absolu. C’est en effet à cette totale indépendance, à cette parfaite intemporalité, à ce mépris de toute justification et de toute « utilité » que l’on peut mesurer le caractère unique et irremplaçable d’une œuvre, la stature d’un découvreur, l’autorité d’un maître. »
Oserons-nous appliquer à l’œuvre du professeur Froeppel, qui en quelque sorte se suffit à elle-même, la légende de sa dixième et ultime variation sur une ligne ? : « Tout commentaire est inutile ».
Bonne journée.
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