Source non encore identifiée d’une citation de Flaubert
Question d'origine :
Depuis dix ans, on trouve ici et là (livres, sites Internet) cette phrase attribuée à Gustave Flaubert, mourant : «Cette pute de Bovary va vivre et moi je vais mourir comme un chien.» Cette phrase, dans un autre ordre, avait été citée en 2011 par Roger Grenier dans son ouvrage Le Palais des livres (Éditions Gallimard) : «On peut méditer longtemps sur ce cri de Flaubert quand approche la fin : "Je vais mourir et cette pute de Bovary va vivre !"» Tout indique que ces «dernières paroles» ont été inventées puisque Flaubert est décédé subitement (donc sans avoir le temps de commenter sa mort) de ce que l’on appelait alors une «apoplexie» (hémorragie cérébrale ou arrêt fonctionnel brusque d'un organe vital). Dans Les Mots de la fin, livre remarquable (Hachette, 1957), Claude Aveline, connaissant parfaitement les conditions de la mort de Flaubert, ne le crédite d’aucun mot alors qu’il rapporte ceux de sept cent cinquante personnalités et écrivains. Ma question est donc : Cette phrase est-elle une invention de Jean Grenier ou l’a-t-il reprise d’une source antérieure ? Ce qui me met la puce à l’oreille, c’est que cinq ans avant la parution de ce livre, soit en 2006, on la trouve dans Libres cahiers pour la psychanalyse n° 13 sous la plume de Martine Bacherich, dans l’article «Une exception universelle, le Barine Ilia Ilitch Oblomov, rue des Pois». Reste à savoir si certains essais du recueil de Jean Grenier n’ont pas été publiés avant l’édition par Gallimard, ou si Jean Grenier tenait cette phrase d’une autre source. C’est ce que je cherche et que, je l’espère, vous réussirez à éclaircir. Avec mes remerciements anticipés. Par ailleurs, sur une précédente question concernant également Flaubert, je vous remercie beaucoup de m'avoir indiqué le spécialiste Yvan Leclerc, lequel a très aimablement éclaire ma lanterne.
Réponse du Guichet
Bonjour,
C’est peut-être chez
[Ramin Jahanbegloo] : Je pense à cette phrase de Flaubert sur son lit de mort, disant que Madame Bovary va rester …
[George Steiner] : Cette phrase, que je cite souvent est atroce : «
La fin du propos de Steiner est du coup assez cocasse … !
En effet il semble bien que Flaubert n’a jamais prononcé ces mots avant de mourir. C’est encore
Lettre que vous pouvez d'ailleurs lire dans son intégralité.
Réponse du Guichet
Bonjour,
La BmL ne possède pas dans ses collections l’édition en version originale de 1975 de
A partir de l’index nous avons vérifié les occurrences dans l’ouvrage pour
Il en est sans doute de même dans la version originale anglaise de 1975 qui se trouve à la Bnf. Cependant vous pouvez toujours prendre contact avec la Bnf via le service Sindbad de questions réponses.