Quelle alternative aux voitures à combustion interne ?
Question d'origine :
Bonjour chers amis du guichet du savoir. il apparait que LES MOTEURS A COMBUSTION INTERNE sont menacés de disparition ou de remplacement. Compte-tenu de la pollution engendrée et l'effet de serre qu'il accélère. Premier point, j'ai vu qu'il existe des société qui transforment ces moteurs en moteurs électriques. Y a t-il assez d'atelier en France pour ces transformations ? , comte-tenu du coût est ce valable pour des petites cylindrés ? ce qui serait une possibilités de transformation du parc actuel. D'autres possibilités existent dont les moteurs à hydrogène qui sont utilisés exclusivement pour les transports publics dans quelques villes. Y a -t-il un avenir dans système ? Sachant qu'il nécessite également une batterie et que les enjeux sont de limiter la consommation éléctrique merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet

Le rétrofit se pratique de plus en plus en France mais pas de façon suffisante pour modifier le parc automobile.
Bonjour,
La pratique de la conversion d’un moteur thermique (ou à combustion interne) en moteur électrique (nommé aussi rétrofit électrique) a été autorisée récemment dans une procédure encadrée, définie par l’arrêté du 13 mars 2020 relatif aux conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible.
Le rétrofit comporte 2 étapes :
1- Le fabricant (ou rétrofiteur) assure la conception, les tests et l’homologation du kit rétrofit pour un modèle.
2- L’installateur (garage partenaire) procède à l’installation du kit rétrofit en respectant le processus de conversion prévu dans la phase d’homologation.
Les « rétrofiteurs » français se sont réunis au sein de l’association AIRe (Acteurs de l’industrie du rétrofit électrique) qui se compose actuellement de 14 membres. Nous n’avons pas trouvé d’informations précises (liste…) sur le nombre d’installateurs (garagistes) effectuant la pose du kit rétrofit à ce jour en France. Le ministère de la transition écologique (sur sa page Internet dédiée au rétrofit), nous renvoie, pour la réponse à la question « Où faire rétrofiter son véhicule ? », au site de l’association AIRe pour prendre contact directement avec un fabricant afin de connaître les professionnels habilités. Il semblerait donc que le rétrofit se pratique en France mais pas de façon suffisante pour modifier le parc automobile dans l’immédiat. Selon le ministère de la transition écologique, « le prix du rétrofit électrique varie en fonction du modèle de véhicule et de son autonomie. Il peut débuter à 8 000€ pour une petite citadine et monter à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un plus gros modèle. La fourchette moyenne d’un rétrofit est située entre 15 000 € et 20 000 €. Cependant, ce coût, 2 à 3 fois moins élevé que celui d’un véhicule électrique neuf de même gamme, pourrait baisser à l’avenir grâce aux évolutions techniques et à l’augmentation du nombre de transformations. »
(Source : Ministère de la transition écologique)
Cette affirmation est nuancée par l’ADEME (Agence de la transition écologique) dans son Etude "Rétrofit", notamment pour les petites cylindrées (citadines) : « En l’état, hors aides financières à l’achat de l’opération, le prix d’achat pour l’usager ne semble pas attractif comparativement aux marchés du véhicule électrique neuf et d’occasion qui se développent massivement.»

(Source : Etude "Rétrofit" - ADEME).
Le rétrofit est toutefois aujourd'hui largement subventionné : sous certaines conditions, il est possible d’avoir droit à une prime versée par l’Etat de 2500 euros (ou de 5000 euros selon les ressources du bénéficiaire). En outre, les acteurs de la filière rétrofit espèrent, grâce à l'industrialisation de la pratique, ramener son coût à 5.000 euros, après subventions.
(Source : Convertir sa voiture électrique, une pratique largement subventionnée, dans Les Echos).
Le secteur de la conversion des citadines et des autobus est en plein développement et s’inscrit parfaitement dans l’objectif 0 carbone de l’UE d’ici 15 ans. Le rétrofit a donc beaucoup de chances de gagner en popularité dans les prochaines années en plus de voir une croissance du nombre de garages proposant l’installation de kits rétrofit. Concernant les moteurs à hydrogène, leur développement se heurte à plusieurs difficultés : le coût de production d’un hydrogène « vert », produit à partir d’eau et d’électricité, reste encore très élevé (l’hydrogène est actuellement produit en majorité à partir de ressources fossiles) et le stockage, le transport et la distribution de l’hydrogène sont très complexes et coûteux. Ce type de moteur a vocation à se développer dans un premier temps pour les véhicules destinés aux flottes (utilitaires légers et les véhicules lourds tels que camion, bus…), pour lesquels le surcoût lié à la technologie hydrogène sera plus facile à rentabiliser.
(Source : L'hydrogène a-t-il un avenir comme carburant automobile?, dans l'Argus).
Une autre piste serait l’utilisation de l’hydrogène comme carburant dans un moteur thermique, mais les études sont encore trop récentes et se réduisent actuellement à des expérimentations en course par Toyota.
(Source : Voiture à Hydrogène : un gaz bien perçu mais peu connu, dans L'Automobile magazine).
- A la bibliothèque :
- Histoire de la voiture électrique et de ses constituants / Adrien Foucquier, Yves Thomas / 2017
- Hydrogène : l'avenir de la voiture / Pierre Beuzit, Laurent Meillaud / 2007
- Sur le Guichet du Savoir :
Prix de vente: Voitures électriques - Voitures thermiques ?
A propos des voitures hybrides autonomes
Bonne journée.
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